Sur la route

Avec ses passages de roues bombés et son immense grille chromée, l'Edge ne fait pas dans la discrétion.

Les grandes jantes chromées de 20 po ont fière allure, mais leurs pneus coûtent très cher à remplacer.

La visibilité arrière n'est pas idéale, comme dans plusieurs autres multisegments.

Dans certains modèles, une caméra de recul s'ajoute à un sonar très efficace pour faciliter le stationnement.

Les places avant sont spacieuses, mais le toit ouvrant pourrait nuire à la tête des personnes de grande taille.

Les sièges bien rembourrés conservent leur soutien même après plusieurs heures de route.

L'espace à l'arrière convient amplement à trois adultes de taille moyenne pour des longs trajets.

Des dossiers inclinables figurent parmi les commodités offertes aux passagers arrière.

L'espace de chargement très logeable constitue un des points forts de l'Edge.

L'habitacle redessiné est plus contemporain, plus chic et mieux fini qu'avant.

Le toit ouvrant panoramique optionnel rend la cabine très lumineuse.

Le système MyFordTouch rassemble plusieurs fonctions dans un écran tactile parfois frustrant.

Les boutons à effleurement sous l'écran sont quasi impossibles à identifier sans les regarder.

Ces deux petits écrans sont très informatifs, mais ils exigent beaucoup d'attention.

Ford a enfin positionné l'interrupteur des essuie-glaces sur un levier distinct à droite du volant.

Comportement routier
L'Edge n'est pas aussi dynamique sur la route que le suggèrent ses lignes musclées. Pas qu'il soit désagréable, loin de là. En fait, il se montre particulièrement à l'aise sur l'autoroute, où sa stabilité paraît difficile à perturber. Malgré les larges pneus de 20 po optionnels, il fait fi des ornières creusées par les poids lourds et tient solidement le cap.

L'insonorisation généreuse filtre bien le bruit du roulement et des projections de la route, même lorsque le véhicule est muni de pneus d'hiver à la semelle mordante. Le tourbillon du vent autour des larges montants du pare-brise devient toutefois perceptible à partir de 100 km/h. Comme les moteurs sont inaudibles à vitesse stable, il s'agit du seul véritable trouble à la quiétude de l'habitacle.

La direction a gagné en précision lors de la refonte de 2011, ce qui se traduit par une rassurante obéissance en virage. Généralement bien dosée, elle demeure cependant un peu déconnectée de la chaussée malgré son assistance hydraulique classique. De plus, le long diamètre de braquage, jumelé avec la large carrosserie, nuit à la maniabilité dans les espaces restreints.

Une fois lancé dans une succession de virages rapides, l'Edge les négocie de manière sûre, mais peu empressée. Le poids élevé – près de deux tonnes avec la traction intégrale – joue contre son agilité, et le roulis considérable incite à la retenue. Ultimement, les larges pneus conservent un bon contact avec le bitume malgré les rebonds de la suspension sur une chaussée dégradée.

Plutôt inerte dans la première mouture de l'Edge, le freinage est maintenant aussi mordant et progressif que dans la plupart des autres Ford.

Roulement
Confortable et bien maîtrisé sur une belle autoroute, il perd une partie de son équilibre sur une chaussée dégradée. La suspension souple peine alors à contenir les mouvements de caisse, qui induisent un tangage notable dans la cabine, surtout au passage de grandes ondulations.

Avec les roues de 20 po, ce flottement s'accompagne parfois d'impacts secs sur les bosses abruptes. Les pneus à flancs bas de série 50 qui accompagnent ces jantes sont à blâmer, puisque ces secousses disparaissent presque avec l'ensemble roues-pneus de 18 po, doté de pneus de série 60.