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La plateforme Ma Zone Québec est en ligne!

Par Marie-Eve Shaffer
ma-zone-quebec mazonequebec.com

Sensibles au sort des commerçants québécois qui tirent le diable par la queue pendant la pandémie de COVID-19, les consommateurs veulent acheter de plus en plus localement. Ils peuvent désormais se tourner vers la plateforme de commerce en ligne Ma Zone Québec.

Imaginé par les deux entrepreneurs Isabèle Chevalier (Bio-K+) et Georges Karam (Cognibox), le site internet Ma Zone Québec réunit uniquement des produits conçus par de petites et moyennes entreprises québécoises. Meubles, vêtements et denrées alimentaires y sont notamment mis en vente.

Ce projet, qui répond à l’appel récent du Premier ministre François Legault en faveur de l’achat local, a été amorcé bien avant le début de la crise sanitaire. Les deux entrepreneurs, qui participent à l’émission de Radio-Canada Dans l’œil du dragon, en ont eu l’idée pendant le tournage, en février dernier, lorsqu’ils ont entendu les histoires de ceux qui venaient y présenter leur pitch de vente. Ils ne souhaitent pas rivaliser avec l’initiative gouvernementale du Panier bleu, qui se veut un répertoire des entreprises québécoises, mais bien la compléter dans l’espoir de donner un coup de main aux commerçants dans le besoin.

«Les plus touchés par la crise, ce sont les petits entrepreneurs. Ceux qui commençaient et qui ont mis toutes les économies d’une vie dans leur entreprise seront les premiers à couler», déplore Isabèle Chevalier.

Plus de 400 entreprises

Avec la propagation rapide de la COVID-19 et le ralentissement économique qui a suivi, les deux dragons ont pesé sur l’accélérateur pour mettre en ligne rapidement la plateforme web qu’ils avaient en tête. Ils ont lancé un appel aux entrepreneurs québécois pour qu’ils commercialisent leurs produits dans le site Ma Zone Québec. Résultat: 5000 mains se sont levées. De 400 à 500 d’entre eux, qui ont déjà un portail numérique transactionnel, ont été sélectionnés pour le lancement, mais d’autres s’ajouteront lorsque les derniers tests seront réalisés.

«On démarre maintenant parce qu’il y a un besoin et une urgence d’agir. On ne pense pas être parfait, mais ça va se peaufiner avec le temps», avise Isabèle Chevalier.

Le contenu québécois

Dans la première version du site Ma Zone Québec, les produits sont répartis en deux catégories, selon leur contenu québécois. «Parler d’achat local est un dossier très complexe, mentionne la présidente de Bio-K+. En même temps, c’est important de le clarifier et de le simplifier pour que le consommateur puisse être dirigé dans la sélection.»

Les produits qui ont été «majoritairement assemblés et confectionnés» au Québec ou qui ont été conçus à partir de matières provenant en grande partie de la Belle province sont présentés à l’aide d’un cœur bleu foncé. Si la proportion de contenu québécois est de moins de 50 %, les articles sont assortis d’un cœur bleu pâle.

«Un produit n’est pas toujours 100 % québécois. Si on est trop restrictif, il n’y aura pas de choix. On veut avoir une grande variété pour permettre ce changement d’habitude de consommation», explique Isabèle Chevalier.

Les consommateurs pourront ultérieurement raffiner leur recherche dans la plateforme web en incluant des critères touchant notamment la provenance de l’entrepreneur ou même la certification biologique des aliments.

Des prix compétitifs, assurent les deux dragons

Dans une prochaine phase, des entrepreneurs n’ayant aucune infrastructure pour faire du commerce en ligne pourront promouvoir leurs produits dans le site Ma Zone Québec. Ils pourront en plus compter sur le service à la clientèle mis en place par Isabèle Chevalier et Georges Karam pour répondre aux questions des consommateurs, ainsi que sur l’équipe de marketing et, prochainement, sur le système de livraison.

«On est en train de développer des partenariats nationaux pour réaliser des économies d’échelle sur la livraison, indique Georges Karam. On ne veut pas travailler avec cinq ou six compagnies de livraison différentes, avec lesquelles on n’a aucun contrôle. On veut s’assurer d’une rapidité et d’un bon prix.»

L’achat local étant considéré comme plus dispendieux, les deux dragons affirment que les prix des articles sont compétitifs. Ils rapportent qu’ils ont veillé à ce que les commissions demandées aux entrepreneurs pour commercialiser leurs produits dans la plateforme Ma Zone Québec soient avantageuses par rapport à celles réclamées par des géants, comme Amazon, sans préciser dans quelle mesure.

Faire connaître les entreprises d’ici

Au-delà de la volonté de créer une plateforme web où sont concentrés les produits du Québec, les deux dragons souhaitent faire connaître les entrepreneurs qui se cachent derrière ceux-ci. Des vidéos sont mises en ligne pour les présenter.

«L’objectif, c’est de faire découvrir ces entrepreneurs, leur mission, leur business et ce qui les passionne, souligne Isabèle Chevalier. Quand tu mets un visage sur un produit, tu es plus porté à le soutenir et à l’encourager [plus d’une fois].»

>> À lire aussi: Tous les articles de Protégez-Vous à propos de l'achat local: aliments, alcool, produits d'entretien ménager, soins personnels, meubles, quincaillerie, véhicules, l'achat local c’est quoi et ce qui est le plus difficile à trouver.

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