Comment choisir un siège d’auto pour enfant
Pour choisir le meilleur siège d’auto pour enfant, optez pour un modèle qui correspond à la bonne phase, assurez-vous qu'il arbore le logo de sécurité, vérifiez la date d’expiration et soyez sûr que le format convient à votre véhicule. Puis, enregistrez-le auprès du fabricant. Au besoin, faites vérifier l’installation par un professionnel.
Phase 1 – Les sièges orientés vers l’arrière
Phase 2 – Les sièges orientés vers l’avant, avec un harnais
Phase 3 – Les sièges d’appoint (sièges rehausseurs ou boosters)
Utiliser le système d’ancrage universel (SAU) ou la ceinture?
Enlever le siège et asseoir l'enfant sur la banquette
À partir de quel âge peut-on s’asseoir sur le siège avant au Québec?
Conseils pour choisir le bon siège d'auto
Comment choisir un siège d’auto usagé
Comment faire vérifier l'installation du siège
Fiabilité des sièges d’auto
Les sièges d’auto sont classés en trois phases. Vous trouverez sur le marché des modèles de phase 1 uniquement (souvent nommés «coquilles» ou «porte-bébés») et d’autres, transformables, c’est-à-dire qui s’adaptent à plusieurs phases (1 et 2; 2 et 3; et 1 à 3). Il existe également des modèles de phase 3 seulement, aussi nommés «sièges d’appoint», «sièges rehausseurs» ou boosters.
Phase 1 – Les sièges orientés vers l’arrière
Pour la phase 1, les parents ont deux options: la coquille dans laquelle le bébé fait dos à la route (phase 1 uniquement) ou le siège convertible qui fait dos à la route quand l'enfant est un bébé (phase 1), puis qu’on oriente vers l’avant (phase 2) quand il devient plus grand. Parfois, le modèle convertible permet d’attacher l’enfant avec la ceinture de sécurité de l’auto plutôt qu'avec le harnais du siège, faisant passer le siège à la phase 3.
Les modèles de la phase 1 sont destinés aux bébés. Leur dossier est incliné et soutient bien le cou et la tête. En cas d’arrêt brusque ou de collision, la tête de votre enfant ne pourra être projetée vers l’avant, car elle sera supportée par le dossier du siège. En phase 1, vous devez ajuster les sangles – au point de contact avec le siège – pour qu’elles soient à la même hauteur, ou légèrement plus bas, que les épaules de votre enfant. Sur plusieurs sièges, l’ajustement de la hauteur du harnais nécessite plusieurs étapes. Puisque le siège de la phase 1 fait dos à la route, certains parents installent un miroir sur le dossier de la banquette. Or, celui-ci il pourrait se briser en cas d’impact.
En phase 1, la majorité des modèles sont faciles à installer. Ce qui peut poser problème : l’angle d’inclinaison à atteindre pour installer le siège de façon adéquate. Par exemple, lorsque certains modèles sont positionnés dans le bon angle d’inclinaison, leur long dossier risque de toucher au siège du passager, ce qui est contre-indiqué. Vous pourriez donc avoir à avancer le siège du passager à un point tel qu’il sera inutilisable. À moins d’avis contraire du fabricant, laissez la poignée de la coquille levée. Évitez d’y suspendre des jouets, qui pourraient blesser l’enfant en cas de collision.
Peu importe que votre enfant prenne place dans une coquille ou un siège transformable, assurez-vous que les sangles du harnais sont légèrement plus basses, ou à la même hauteur, que ses épaules. Resserrez le harnais de façon à ce que les sangles soient bien tendues, sans jeu, et que vous soyez incapable de les pincer entre vos doigts. Placez la pince de poitrine au niveau de ses aisselles.
• Première option : la coquille
Nos experts mentionnent qu’il est préférable, dès la naissance de votre enfant, de vous procurer une coquille (qui ne couvre que la phase 1), puisqu’elle est bien adaptée à la taille des bébés naissants. Elle offre également l’avantage de pouvoir attacher l’enfant à l’intérieur de la maison avant de l’installer dans l’auto. Vous pouvez utiliser la coquille jusqu’à ce que votre enfant atteigne les limites de poids (de 10 à 16 kg, selon les modèles) ou de taille (de 74 à 81 cm) précisées par le fabricant. Ne vous inquiétez pas si votre bébé doit plier les jambes pour entrer dans son siège; cela n’affecte aucunement sa sécurité.
Cela dit, bon nombre de parents trouvent difficile de transporter la coquille avec l’enfant à bord. Si c’est votre cas, vous pourriez la laisser tomber et choisir la deuxième option (siège transformable couvrant la phase 1) dès la naissance de l'enfant.
• Deuxième option: le siège transformable couvrant la phase 1
Lorsque bébé commence à grandir et à prendre du poids, un siège transformable pourrait vous être utile : vous pouvez y laisser l’enfant (toujours orienté vers l’arrière) jusqu’à ce qu’il pèse de 18 à 23 kg et mesure de 94 à 125 cm, selon le modèle choisi. Vérifiez le poids minimal du modèle qui vous intéresse; en phase 1, ce poids est fixé à entre 1,8 et 2,3 kg (entre 4 et 5,1 lb), mais il peut atteindre 4 kg (8,8 lb) et même 6,4 kg (14,1 lb) pour certains sièges.
À lire aussi: Dans l’auto, assoyez l’enfant face à l’arrière, même si ses pieds dépassent!
Phase 2 – Les sièges orientés vers l’avant, avec un harnais
Bien que vous puissiez installer votre enfant dans un siège de phase 2 dès qu’il pèse plus de 10 kg ou qu’il a au moins un an, nos experts recommandent de le laisser dans un modèle de phase 1 le plus longtemps possible (apprenez-en plus dans cet article: Assoyez l’enfant face à l’arrière, même si ses pieds dépassent). Si votre petit est trop à l’étroit dans sa coquille, un siège convertible incluant la phase 1 lui offrira plus d’espace ; vous pourrez ainsi prolonger l’utilisation de la position orientée vers l’arrière.
Pour les sièges transformables couvrant les phases 2 et 3, observez bien les exigences de poids et d’âge dictées par le fabricant. Par exemple, votre enfant pourrait dépasser la limite de poids pour la phase 2, sans toutefois avoir atteint l’âge requis pour passer en phase 3. Vous seriez alors bien mal pris!
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) recommande également d’installer l’enfant dans un siège orienté vers l’arrière le plus longtemps possible, pourvu que les limites de taille et de poids mentionnées par le fabricant soient respectées. L’organisme conseille de garder l’enfant ainsi orienté jusqu’à l’âge de 2 ans au moins; sur certains modèles, il est possible de conserver cette orientation jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans.
En phase 2, vous devez attacher votre enfant à l’aide d’un harnais à cinq points qui retient ses épaules, sa poitrine et son bassin. Vous devez également ajuster les sangles – au point de contact avec le siège – pour qu’elles soient au même niveau, ou légèrement plus haut, que les épaules de votre enfant. Comme pour la phase 1, le harnais doit être serré de façon à ce que les sangles soient bien tendues, sans jeu, et que vous soyez incapable de les pincer entre vos doigts. La pince de poitrine doit se trouver au niveau de ses aisselles.
Phase 3 – Les sièges d’appoint (sièges rehausseurs ou boosters)
Depuis avril 2019, le Code de la sécurité routière exige que l’enfant mesure au moins 145 cm ou qu’il soit âgé d’au moins 9 ans pour utiliser la ceinture de sécurité seule (sans siège d’appoint).
Les sièges d’appoint, aussi appelés « sièges rehausseurs » ou boosters en anglais, vous permettent d’utiliser la ceinture de sécurité du véhicule pour attacher votre bambin. Ce dernier pourra s’y installer lorsqu’il aura atteint de 87 à 112 cm, selon les modèles, et pèsera de 18 à 23 kg. Même si votre enfant a 9 ans, nos experts suggèrent de garder le siège d’appoint jusqu’à ce que le jeune soit capable de s’asseoir correctement sur la banquette (dos appuyé et genoux pliés au bord de l’assise). Par contre, vérifiez les limites de taille maximales, dont certaines s’établissent à moins de 145 cm. Si votre jeune dépasse la limite du siège avant d’atteindre l’âge de 9 ans, vous devrez acheter un autre siège d’appoint.
Assurez-vous que la ceinture du véhicule est bien positionnée sur la clavicule (milieu de l’épaule) de l’enfant et sur son bassin. Elle ne doit pas s’appuyer sur son cou ni sur son ventre, car cela pourrait entraîner des blessures graves en cas de collision.
Certains sièges de phase 3 sont dépourvus de dossier, tandis que d’autres en possèdent un qui est amovible. Nos experts recommandent un modèle avec dossier, qui peut protéger davantage les jeunes passagers. Si vous utilisez un siège sans dossier, assurez-vous que la banquette du véhicule ou son appuie-tête est suffisamment haut pour atteindre le milieu des oreilles de votre enfant. Ce soutien est important pour protéger la tête du petit et son cou en cas de collision. Ne laissez pas votre bambin s’appuyer contre la portière du véhicule, car il y a risque de blessures en cas de collision ou de déploiement des rideaux gonflables.
Utiliser le système d’ancrage universel (SAU) ou la ceinture?
Depuis 2002, les véhicules sont munis du système d’ancrage universel (SAU, aussi connu sous les noms de LATCH ou d’ISOFIX) sur le siège arrière. En règle générale, on trouve des points d’ancrage derrière l’assise des sièges de droite et de gauche, mais plus rarement derrière celle du siège central.
Tous les sièges d’auto (sauf certains de phase 3) peuvent être fixés à la banquette en utilisant le SAU ou la ceinture de sécurité. Cependant, lorsque votre jeune atteint un certain poids, vous devez passer du système SAU à la ceinture. Par exemple, le guide d’utilisation du modèle One4Life de Britax mentionne de ne pas fixer le siège au SAU si l’enfant pèse plus de 15,9 kg (35 lb).
Vous êtes tenté de jumeler les deux méthodes pour plus de sécurité? Sachez que la plupart des fabricants ne recommandent pas cette pratique. Par exemple, un encadré dans le guide d’utilisation du siège Grow and Go de Safety 1st met en garde les consommateurs contre l’utilisation des deux modes d’installation en même temps.
La raison? La combinaison des deux systèmes d’attache n’est pas évaluée lors des tests d’impact que les fabricants soumettent à Transports Canada. Il est donc impossible de savoir comment le siège réagirait en cas de collision. Autre variable inconnue : il se pourrait qu’un système d’installation interfère avec l’autre.
Enlever le siège et asseoir l'enfant sur la banquette
Depuis avril 2019, une nouvelle mesure du Code de la sécurité routière exige que votre enfant mesure au moins 145 cm (ou qu'il soit âgé d’au moins 9 ans) pour utiliser la ceinture de sécurité seule, sans siège d’appoint. Si vous ne suivez pas cette consigne, vous pourriez être passible d’une amende de 80 à 100 $ et recevoir trois points d’inaptitude. À noter que si votre enfant a 9 ans, mais qu'il est toujours incapable de s’asseoir correctement sur la banquette (dos appuyé et genoux pliés au bord de l’assise), nos experts suggèrent de garder le siège d’appoint encore un peu.
Il est primordial que la ceinture passe au milieu de son épaule (sur la clavicule) et sur ses hanches. Elle ne doit pas s’appuyer près de son cou ni sur son ventre. Ne la mettez jamais derrière son dos ni sous son bras.
À partir de quel âge peut-on s’asseoir sur le siège avant au Québec?
Votre enfant insiste pour s’asseoir sur le siège avant ? Les moins de 12 ans ne devraient jamais s’y trouver, notamment parce que le coussin gonflable pourrait les blesser en se déployant. Dans la voiture, l’endroit le plus sûr pour les enfants demeure la banquette arrière.
Conseils pour choisir un siège d'auto
• Optez pour un système d’attache à bouton facile à utiliser
Le système d’attache à bouton (en haut) est beaucoup plus facile à accrocher et à retirer du système d’ancrage universel (SAU, aussi connu sous le nom de LATCH ou ISOFIX) que celui à anneau (en bas).
• En cas de doute, faites vérifier l’installation du siège
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et CAA-Québec ont mis sur pied un réseau – qui comprend des corps policiers, des concessionnaires automobiles, des centres locaux de services communautaires (CLSC) et des garages – pouvant vérifier que votre siège est installé adéquatement. Pour trouver un membre de ce réseau près de chez vous, allez sur CAA-Québec.
• Siège d’auto expiré ? Faites-le recycler
Le Centre de recherche et d’éducation à l’environnement régional (CREER) a conçu une méthode permettant de recycler les sièges d’auto et de les transformer en bancs de parc, en tables à pique-nique ou en accessoires pour animaux. Plusieurs points de collecte existent, notamment à Montréal, à Québec, à Granby et à Victoriaville. Pour les connaître, consultez le site de CAA-Québec. À lire aussi: Pourquoi les sièges d’auto ont-ils une date d’expiration ?
• Barre antirebond et pied d’appui
Les sièges d’auto vendus sur le marché canadien sont tous testés pour des impacts de collisions frontales. Certains modèles de phase 1 – dont le siège fait face vers l’arrière – sont en outre dotés d’une barre antirebond ou d’un pied d’appui qui permet de réduire le rebond du siège au moment de l’impact. Sachez toutefois que le pied d’appui ne peut être utilisé dans tous les véhicules, dont les minifourgonnettes dotées du système Stow ’N Go, parce que leur plancher creux n’est pas assez résistant et que le pied pourrait s’y enfoncer en cas d’impact.
Comment choisir un siège d’auto usagé
• Comme dans le cas des sièges neufs, assurez-vous que le siège arbore la marque nationale de sécurité de Transports Canada et que la date d’expiration n’est pas dépassée.
• Vérifiez que tous les éléments sont inclus et qu'ils sont en bon état, en particulier le manuel d’instructions du fabricant.
• Consultez le site de Santé Canada pour vérifier que le siège n’a jamais été rappelé pour une défectuosité.
• Assurez-vous que le siège n’a jamais été accidenté.
Vous avez vu un siège datant de 2010 dans une vente-débarras? Sachez qu’il est illégal de vendre, de donner ou de prêter un modèle usagé fabriqué avant 2012. Le vendeur d'un tel siège peut être poursuivi par l'acheteur en vertu de la Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation.
Comment faire vérifier l'installation du siège
Vous aimeriez faire vérifier si votre siège d'auto pour enfant est installé adéquatement? Les techniciens en sécurité des enfants passagers de l’Association pour la sécurité des enfants passagers du Canada (CPSAC) offrent ce service.
Fiabilité des sièges d’auto
Les sièges d’auto pour enfant sont très fiables : 92 % des répondants à notre sondage ont indiqué n’avoir connu aucun bris avec eux. Les problèmes les plus fréquents sont des tissus ou d’autres revêtements du siège abîmés ou déchirés. Les répondants ont aussi relevé la difficulté à retirer et remettre certaines housses lavables. Bien qu’ils se révèlent peu courants, ces pépins se sont principalement manifestés moins d’un an suivant l’achat du siège.
Parmi les marques les plus appréciées, les sièges du fabricant Diono et ceux de la marque Graco sortent du lot. Les données ont été tirées d’une enquête effectuée du 2 au 20 mai 2024 auprès de 400 membres du Panel, la communauté de consommateurs de Protégez-Vous, ou d’abonnés à notre infolettre et à nos comptes sur les médias sociaux. La fiabilité correspond à la proportion de sièges d’auto qui n’ont subi aucun bris dans les 10 premières années suivant l’achat, selon l’expérience des répondants. L’appréciation correspond quant à elle à la proportion de répondants qui recommandent cette marque.
Pour choisir le meilleur siège d'auto, utilisez notre comparateur de produits et consultez notre liste de recommandations.
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