Comment avons-nous testé les chocolats noirs
Le chocolat noir est-il bon pour notre santé ? Voici comment nous avons testé les tablettes de chocolat.
Pour effectuer notre test, nous nous sommes procuré 28 tablettes de chocolat noir (à 60 % ou plus de cacao) offertes en épicerie et dans quelques commerces spécialisés. Nous avons examiné leur liste d’ingrédients, réalisé des analyses chimiques pour déterminer leur teneur en quatre métaux lourds et évalué leur gout. En aout 2024, les produits testés se détaillaient entre 2,70 $ et 17,00 $ et étaient vendus dans au moins une épicerie ou un magasin spécialisé.
Les chocolats blancs ou au lait et les chocolats noirs contenant des noix ou des fruits ont été exclus de l’évaluation.
Les métaux lourds
En laboratoire, nous avons mesuré les quantités de cadmium, de plomb, d’arsenic et de mercure présentes dans un échantillon de chaque tablette de chocolat. Nous avons comparé les valeurs obtenues à différentes recommandations, telles que celles de la Proposition 65 (de Californie), les normes internationales du Codex Alimentarius (utilisé en Europe), ainsi que les recommandations de l’Environmental Protection Agency (EPA) et de la Food and Drug Administration (FDA).
Ingrédients et nutrition
Nous avons analysé les quantités de sucres, de gras saturés et de sodium dans les produits en nous basant sur les règles d’étiquetage annoncées par Santé Canada : à partir du 1er janvier 2026, l’organisme fédéral rendra obligatoire l’apposition sur les emballages des aliments de symboles nutritionnels (des loupes) avertissant si la teneur en gras, en sucres ou en sodium est élevée. Certains fabricants ont déjà commencé à afficher ces loupes. Dans le cas des chocolats noirs évalués, les symboles doivent être apposés si la valeur de sucres, de gras ou de sodium dépasse 15 % de la valeur quotidienne maximale indiquée par Santé Canada. Pour obtenir plus d’information, rendez-vous sur le site de Santé Canada.
Nous avons aussi pris en compte la présence d’arômes et d’additifs alimentaires.
La dégustation
Trois experts ont dégusté les chocolats à l’aveugle. Ils en ont évalué le gout (teneur en sucre, amertume, acidité, etc.) et la texture (granuleux, fondant, cassant, etc.). Le panel était constitué d’un grand amoureux du chocolat, Mathieu De Grandpré, ainsi que de deux expertes de l’ITHQ, Alexandrine Grégoire-Guindon, professeure de pâtisserie à l’Institut et candidate chocolatière dans l’équipe canadienne pour la finale des Amériques de 2022 en vue de la Coupe du Monde de la Pâtisserie, et Johanne Lacombe, également professeure de pâtisserie à l’ITHQ.
Les certifications
L’industrie du chocolat se situe principalement dans les pays en développement. Plusieurs enjeux de société et d’environnement entourent donc cette production. Nous avons avantagé les produits possédant des certifications reliées à ces enjeux.
Nos meilleurs choix
Pour se classer parmi les meilleurs choix, les chocolats devaient obtenir une cote de 3 ou plus pour tous les métaux lourds et le gout, et une cote de 2 ou plus pour les gras saturés. Notez que tous les chocolats devront arborer un symbole de Santé Canada pour le gras saturé en 2026. Aucun de nos meilleurs choix ne devra afficher ce symbole pour les sucres.
Aucune mention « bon choix » n’a été attribuée.
Au moment de notre étude de prix, en aout 2024, tous les produits étaient vendus par au moins un détaillant au Québec.
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