Connaître tous les avantages de vos cotisations REER
Cotiser à votre REER peut vous valoir de belles économies d’impôt. Mais ce n’est pas tout.
Le bénéfice principal d’un REER est de payer moins d’impôt puisqu’il permet de réduire le revenu imposable. Le planificateur financier et fiscaliste Jean-Philippe Vézina, de l’Équipe Jean-Maurice Vézina, souligne toutefois que nombre d’entre nous se limitent à considérer uniquement le taux d’impôt marginal pour évaluer si cotiser serait avantageux pour eux. Ce n’est pourtant qu’une partie du tableau, car, en baissant le revenu imposable, on accroît du même coup l’accès à plusieurs crédits d’impôt et allocations dont les montants diminuent au fur et à mesure que le revenu augmente. Par exemple, une cotisation REER peut avoir un impact notable sur l’allocation canadienne pour enfants, l’allocation famille et divers crédits d’impôt remboursables, comme le crédit pour la TPS et le crédit d’impôt pour solidarité.
Ces avantages cumulés ont pour effet de réduire le coût réel d’une contribution REER. Jean-Philippe Vézina précise d’ailleurs qu’il n’est pas rare que cela puisse procurer des économies fiscales et sociales de plus de 60 % ! C’est donc en adoptant cette vision élargie que vous connaîtrez l’impact réel de vos cotisations sur votre planification.
D’ailleurs, même si vous avez cotisé à votre REER pour 2021, sachez qu’il est possible de conserver la déduction pour une année future si l’impact fiscal est trop faible pour la période en cours.
D’autres atouts
Les bénéfices procurés par une cotisation REER ne s’arrêtent pas là. En détenant un REER, on peut se prévaloir du Régime d’accession à la propriété (RAP), qui permet à un premier acheteur admissible d’en retirer jusqu’à 35 000 $. Si vous souhaitez retourner aux études à temps plein, il est possible, avec le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), d’effectuer des retraits non imposables d’un maximum de 10 000 $ par année jusqu’à un maximum cumulatif de 20 000 $.
Vous changez d’emploi ? Dans certains cas de figure, vous pourriez reporter l’imposition immédiate d’une indemnité de départ en transférant celle-ci dans un REER. Mentionnons également la contribution au REER du conjoint, mécanisme grâce auquel on met en place des stratégies de fractionnement de revenus.
Rappelons aussi qu’au plus tard l’année de votre 71e anniversaire, vous devrez convertir votre REER en FERR, et que, par la suite, il vous faudra décaisser des montants dont le minimum augmente avec le temps. Si votre conjoint est plus jeune que vous, vous pourrez utiliser son âge afin de minimiser les retraits. Un contribuable peut aussi planifier qu’à son décès, son REER ou même son FERR sera «roulé» à son conjoint, afin de reporter la facture fiscale qui y est reliée. Les bénéfices d’une cotisation REER vont donc bien au-delà des économies d’impôt. Faites vos calculs !
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