Quel est le meilleur régime alimentaire pour vous?
Alimentation méditerranéenne, diète cétogène, jeûne intermittent… Devriez-vous adopter un nouveau régime alimentaire, et si oui, lequel ? Nous faisons le point sur les 10 diètes les plus populaires avec des nutritionnistes de l’Université de Montréal.
Plus de la moitié des Québécois sont insatisfaits de leur poids, soit 59 % des femmes et 42 % des hommes, selon un sondage Léger réalisé pour l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) en mars 2021. Malgré l’essor du discours sur la diversité corporelle, la minceur reste reliée à de nombreux privilèges, de la possibilité d’acheter facilement des vêtements à sa taille à celle de consulter un médecin sans risquer de subir des préjugés. « La culture des diètes a suscité un immense accent sur le poids, et une association mal fondée entre celui-ci et la santé, déplore Nadine Moukheiber, nutritionniste clinicienne à la Clinique universitaire de nutrition de l'Université de Montréal. Ce n’est pas parce qu’on est mince qu’on est en bonne santé. »
Les limites des régimes qui visent la perte de poids
L’industrie de l’amaigrissement tire parti de la vulnérabilité de la population pour vendre ses régimes alimentaires soi-disant miracles. Pourtant, les études démontrent que, dans la très grande majorité des cas, les diètes ne fonctionnent pas. Si la plupart de leurs adeptes parviennent à perdre quelques kilos dans les trois ou six premiers mois, ces personnes les reprennent dans les deux années suivantes. Avec, souvent, quelques kilos en plus, préjudiciables à leur santé physique et mentale.
La perte de poids est un motif de consultation fréquent auprès des nutritionnistes. Or, s’il importe de bien manger, c’est pour être en bonne santé, pas pour maigrir ! « De manière générale, on va favoriser de meilleures habitudes de vie, qui vont passer par l’alimentation, l’activité physique, le sommeil, la gestion du stress », explique la nutritionniste clinicienne et professeure de formation pratique agrégée à la Clinique universitaire de nutrition de l'Université de Montréal, Louise St-Denis.
Place à l’alimentation intuitive !
L’alimentation intuitive n’est pas une nouvelle diète, mais bien une approche radicalement différente de la relation avec la nourriture, en rupture avec celle des régimes amaigrissants. Dans sa chronique pour Verdict santé, la nutritionniste Mara Hannan-Desjardins écrit : « On choisit de manger les aliments qu’on aime, la quantité est déterminée selon notre sensation de faim, et on bouge parce que ça nous fait du bien. »
Plusieurs principes de l’alimentation intuitive se retrouvent dans le dernier Guide alimentaire canadien. Ainsi, les portions ont cédé la place aux proportions : votre assiette devrait se composer à moitié de fruits et de légumes, au quart de grains entiers (par exemple, du riz brun, des pâtes de grains entiers ou du quinoa) et au quart de protéines, en partie végétales. L’importance de cuisiner et de manger en bonne compagnie est mise en avant. Et plutôt que d’exclure certains aliments, on parle d’aliments d’occasion, pour ne pas les démoniser.
Se faire dire de manger un peu de tout sans restriction peut toutefois s’avérer déstabilisant. « La culture des diètes nous a mis tellement de règles dans la tête que nous nous sommes éloignés de notre intuition et de notre savoir-être », constate Nadine Moukheiber. Autrement dit, il ne serait pas surprenant que vous vous sentiez perdu sans points de repère précis.
Une approche personnalisée
Nombre de raisons peuvent motiver l’adoption d’un régime alimentaire particulier. « Il faut individualiser l’alimentation, partage Louise St-Denis. Certaines personnes ont des problèmes de santé, d’autres ne savent pas cuisiner, sans oublier la question du budget. Et c’est sans compter les préférences personnelles et les origines culturelles, qui influent sur les choix alimentaires. »
Mettre en évidence les conséquences d’une diète sur la santé est complexe, et les résultats des études sont souvent nuancés. N’empêche, certains régimes peuvent contribuer à prévenir l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, voire des formes de cancer et des problèmes de santé mentale. Même si ce n’est pas le but, ils peuvent s’accompagner d’une perte de poids d’autant plus durable qu’elle est liée à l’adoption et au maintien de saines habitudes de vie. Au contraire, d’autres diètes sont susceptibles d’entrainer l’apparition de carences ou de problèmes de santé à long terme.
À l’aide des nutritionnistes de la Clinique universitaire de nutrition de l’Université de Montréal, nous avons analysé les avantages et les inconvénients des modes d’alimentation les plus populaires. Certains s’apparentent à des styles de vie, par exemple l’alimentation végétarienne, tandis que d’autres, comme le régime FODMAP doivent être limités dans le temps. Quelques-uns peuvent être adoptés par tous (c’est le cas du régime méditerranéen), alors que d’autres visent des clientèles ciblées (MIND et DASH) ou ne sont tout simplement pas conseillés comme le jeûne intermittent. D’autres enfin proposent différents menus riches en gras (le régime paléolithique), riches en protéines (les régimes hyperprotéinés) ou faibles en glucides (la diète cétogène).
Il existe plusieurs façons d’adopter un régime donné, selon votre réalité. Mieux vaut consulter un professionnel avant de vous lancer. « Bénéficier d’une alimentation individualisée, c’est voir un ou une nutritionniste qui vous donne des conseils en lien avec vos objectifs, vos besoins et vos préférences, et apprendre à faire de meilleurs choix », partage la nutritionniste clinicienne et professeure adjointe de clinique à la Clinique universitaire de l'Université de Montréal, Ève Crépeau.
L’alimentation méditerranéenne
L’alimentation végétarienne
Le régime DASH
Le régime MIND
Le régime FODMAP
La diète cétogène
Le régime paléo
Les diètes hyperprotéinées
Le jeûne intermittent

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Youcef Ghellache, fondateur d’Éducfinance, formateur et conférencier en...

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