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Le régime paléo: manger comme nos ancêtres, une bonne idée?

Par Florence Dujoux
Le régime paléo: manger comme nos ancêtres, une bonne idée? Elena Hramova/Shutterstock.com

Même si ce régime a l’avantage de proscrire les produits transformés et de favoriser les fruits et les légumes, il est déséquilibré et susceptible de présenter des dangers pour la santé.

Promesse : Le régime paléolithique consiste à nous nourrir comme nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Cette diète est présentée par ses adeptes comme un moyen de prévenir les maladies chroniques liées à notre style de vie moderne, comme le diabète de type 2 ou l’obésité.

Description : Les aliments à privilégier sont les fruits, les légumes sans amidon (les tubercules comme la pomme de terre sont exclus), les noix, les viandes maigres, les poissons, les œufs et les produits de la mer. En revanche, les céréales, les légumineuses et les produits laitiers devraient être supprimés de votre alimentation. Il en va de même pour les aliments ultratransformés. Le sel et le sucre ajoutés sont proscrits, ainsi que le café et l’alcool.

Effets reconnus par la science sur la santé : Les effets du régime paléolithique sur la santé cardiovasculaire sont contradictoires. Une méta-analyse réalisée en 2018 avait relevé des effets favorables sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (poids corporel, tour de taille, « mauvais cholestérol », etc.), sans que ces preuves soient jugées concluantes. Selon une étude publiée en 2023 dans la revue Current Developments in Nutrition, les personnes suivant un régime pauvre en glucides et riche en graisses sont 40 % plus susceptibles de souffrir de maladies cardiométaboliques que celles dont l’alimentation est conforme aux recommandations diététiques standards. De plus, le régime paléolithique est classé avant-dernier dans le palmarès des régimes bons pour le cœur de l’American Heart Association (AHA).

Des études laissent supposer que les chances de rémission des patients atteints d’un diabète de type 2 augmentent lorsqu’ils suivent un régime pauvre en glucides plutôt qu’une diète faible en gras pendant une durée de six mois. Toutefois, des interrogations demeurent quant à l’efficacité, à l’innocuité et à la satisfaction alimentaire induites par une diète faible en glucides sur une période plus longue.

Une publication de la revue European Journal of Nutrition en 2019 montre que le régime paléolithique a des effets négatifs sur la santé intestinale à long terme. Très restrictif, il est susceptible de limiter vos apports en vitamines et en minéraux, et d’accroitre vos risques de carences.

Contrindications : La nutritionniste clinicienne et professeure de formation pratique agrégée à la Clinique universitaire de nutrition de l'Université de Montréal, Ève Crépeau affirme qu’elle ne recommanderait cette diète à personne. En particulier, elle estime que le régime paléolithique peut être risqué pour les personnes diabétiques, qui « ne doivent pas nécessairement éliminer de leur alimentation les glucides, mais plutôt mieux les choisir et mieux les répartir ».

Possibilité d’adoption à long terme : C’est un régime monotone, cher et peu compatible avec une vie sociale. Il est donc difficile à suivre de façon durable.

Avis de la nutritionniste : Ève Crépeau croit que les effets bénéfiques observés en matière de poids ou de santé sont dus à la réduction du sucre, du gras et du sel ajouté. « Si vous consommez beaucoup d’aliments ultratransformés, passer à une diète paléo pourrait avoir des effets bénéfiques, par exemple sur le plan cardiovasculaire, car vous consommerez moins d’aliments riches en gras saturés, en sucre et en sel, et plus de fruits et de légumes », détaille-t-elle. Elle estime toutefois qu’« il n’y a aucun avantage à couper des groupes alimentaires entiers, comme les produits céréaliers, les produits laitiers et les légumineuses, dont la consommation est tout à fait pertinente, notamment en raison de leur teneur en fibres. »

Évaluation Protégez-Vous :

moins-rouge

Rouge (non recommandé) : régime déséquilibré et restrictif qui peut être risqué pour certaines personnes. Difficile à suivre de façon durable.

L’alimentation méditerranéenne
L’alimentation végétarienne
Le régime DASH
Le régime MIND
Le régime FODMAP
La diète cétogène
Les diètes hyperprotéinées
Le jeûne intermittent

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