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Consommation responsable: les Québécois font des progrès

Par Protégez-Vous
Consommation responsable: les Québécois font des progrès Megane Ad/Shutterstock.com

Les consommateurs adoptent de plus en plus de comportements responsables, selon les résultats du 15e Baromètre de la consommation responsable.

Plus d’achat local, de compostage et de déconsommation : l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM brosse un nouveau portrait des consommateurs québécois. La plupart d’entre eux (86,7 %) affirment d’ailleurs qu’ils sont davantage responsables lorsqu’ils doivent se procurer des biens et des services.

Pour Fabien Durif, directeur de l’OCR et professeur de marketing à UQAM, la consommation responsable représente aujourd’hui « une consommation plus intelligente ». « On veut faire durer nos choses plus longtemps et on gaspille moins. Il y a cette identité d’optimisation qu’on ne trouvait pas il y a 15 ans », a-t-il noté, au cours du dévoilement du 15e Baromètre de la consommation responsable, le 7 mai dernier.

Les résultats s’appuient sur les réponses données par 2000 consommateurs québécois entre le 21 janvier et le 7 février 2025.

L’achat local en hausse… sans surprise

Les menaces de droits de douane additionnels proférées par le président américain, Donald Trump, ont eu très peu d’impacts sur les données de cette enquête. Les conclusions montrent que plus de la moitié des participants (54,5 %) achètent souvent des produits faits localement ou dans des commerces de proximité ; ce pourcentage est plutôt stable depuis 2010.

Cependant, dans une nouvelle étude qui portera sur les répercussions des droits de douane — dont l’entièreté des données sera publiée à la mi-juin —, l’OCR constate une plus grande propension à l’achat local. Fabien Durif a offert un avant-goût des résultats : plus de la moitié des répondants à cette enquête (56,7 %) privilégient des produits fabriqués par des entreprises dont le siège social est établi au Québec et la majorité (60,4 %) souhaite éviter d’acheter de la marchandise américaine.

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Plus de compostage

En 2010, à peine 38 % des répondants au sondage de l’OCR pratiquaient le compostage régulièrement. Quinze ans plus tard, 53,8 % ont pris l’habitude de mettre leurs résidus alimentaires et leurs déchets de jardin dans leur bac brun. « C’est le comportement qui a le plus augmenté », a souligné Fabien Durif. Cette hausse est entre autres attribuable à l’ajout de nouvelles infrastructures pour traiter ces matières organiques dans plusieurs municipalités du Québec.

Quant au recyclage, il représente le comportement le plus acquis ; 83,5 % des répondants utilisent régulièrement le bac bleu. Ce pourcentage a grimpé à 89 % en 2019.

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Les achats en baisse et la consommation collaborative en hausse

Pas moins de 58,8 % des consommateurs qui ont répondu aux questions de l’OCR affirment avoir réduit leurs achats, notamment de vêtements (58,8 %), de boissons alcoolisées (60,4 %), de produits électroniques (50 %) ou de soins de beauté (53 %).

Les pratiques entourant le zéro déchet commencent par ailleurs à faire leur chemin. Près de 6 répondants sur 10 (63,7 %) emploient en général une bouteille d’eau réutilisable et près de 4 personnes sur 10 (43,7 %) apportent leurs sacs réutilisables à l’épicerie pour les fruits et les légumes. Cependant, l’achat en vrac est peu populaire en raison entre autres de l’offre limitée et peu diversifiée. Seulement 20,3 % des personnes sondées se procurent ainsi des denrées ou des produits du quotidien.

Dans le même ordre d’idées, davantage de gens ont recours fréquemment à des plateformes web pour acheter ou vendre des articles de seconde main (53,4 %, en hausse de 9,4 points de pourcentage depuis 2018), voire des services (14,7 %, en hausse de 11,1 points de pourcentage depuis 2018).

« La consommation collaborative qui touche la redistribution et la mutualisation n’existait quasiment pas quand on a commencé à faire le Baromètre. On a rajouté ces dimensions depuis 2015. Aujourd’hui, on voit une forte augmentation », a indiqué Fabien Durif.

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Les profils de la consommation responsable

 

Les plus engagés

• Les femmes (pour le compostage et la déconsommation, en particulier)

• Les personnes âgées (surtout pour l’achat local)

 

Les moins engagés

• Les hommes

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