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Les conséquences d’une hausse du taux directeur sur vos finances

Par Emmanuelle Gril
banque-du-canada Shutterstock.com

Tôt ou tard, la Banque du Canada finira par hausser son taux directeur. Quel sera l’impact de cette augmentation sur vos finances?

On parle beaucoup de politique monétaire ces derniers temps. En fait, la récente annonce du taux d’inflation à 4,1 % pour le Canada et de 5,1 % pour le Québec a eu l’effet d’une douche froide. Les experts s’entendent pour dire qu’inévitablement, la Banque du Canada devra hausser son taux directeur si elle veut ralentir la flambée inflationniste. Comment ça fonctionne et, surtout, quels seront les impacts potentiels sur votre portefeuille ?

Vases communicants

La Banque du Canada ne contrôle qu’un seul taux, le taux directeur, mais les fluctuations de celui-ci ont un impact sur d’autres taux d’intérêt dans l’économie, notamment ceux reliés à certains types de prêts, hypothécaires et automobiles par exemple, et les marges de crédit.

La mécanique à l’œuvre est un peu celle des vases communicants. « Pour favoriser les dépenses et relancer l’économie, la Banque du Canada réduit son taux directeur. Cela a pour effet de décourager l’épargne, de stimuler les dépenses ainsi que la consommation et les investissements », explique Nicolas Vincent, professeur agrégé au département d’économie appliquée de HEC Montréal.

Inversement, en relevant le taux directeur, on décourage les emprunts, on diminue les dépenses et, en fin de compte, les consommateurs épargnent davantage. Ce type de politique monétaire est utilisé pour ralentir la machine lorsque l’inflation augmente trop rapidement, comme c’est le cas actuellement.

Nicolas Vincent souligne que, depuis la crise de 2008-2009, la Banque du Canada a maintenu un faible taux directeur. Ce dernier a aussi été abaissé et maintenu au plancher depuis le début de la pandémie. Mais la forte poussée inflationniste fait en sorte que la tendance va probablement s’inverser au cours des prochains mois, sans doute dès le début de l’année 2022, selon les économistes.

Ce que cela signifiera pour vous dépendra du type d’instrument de crédit que vous utilisez. Si vous détenez une hypothèque à taux variable, l’impact sera immédiat. Par exemple, si vous devez encore 200 000 $ à 1,50 % d’intérêt sur votre propriété, une hausse d’un quart de point de pourcentage vous coûterait 23 $ de plus par mois. Il en va de même pour les marges hypothécaires, qui sont généralement assorties d’un taux variable, ainsi que des marges de crédit personnelles. En revanche, pour une hypothèque à taux fixe, vous n’en ressentirez les effets que lors du renouvellement.

Sans surprise, le marché immobilier va s’en ressentir puisqu’une hausse progressive des taux d’intérêt va ralentir l’accès à la propriété, voire carrément décourager les acheteurs.

La facture va également grimper pour les prêts étudiants si vous avez opté pour un taux variable, de même que pour les prêts auto.

En aurez-vous plus pour votre argent dans vos comptes d’épargne ? Même si les taux d’intérêt consentis aux épargnants pourraient connaître une légère hausse, celle-ci risque d’être si minime que vous verrez à peine la différence.

Chose certaine, avec ces quelques dizaines de dollars de dépenses qui s’ajouteront ici et là, conjugués à la hausse des prix de l’électricité, de l’essence et du panier d’épicerie, en 2022, il faudra garder notre budget à l’œil.

>> À lire aussi : Taux d’intérêt plus bas : devriez-vous revoir votre prêt hypothécaire ?

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