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Immigration au Canada : comment obtenir votre permis de conduire au Québec

Par Adèle Surprenant
Immigration au Canada : comment obtenir votre permis de conduire au Québec Nestor Rizhniak/Shutterstock.com

Vous souhaitez admirer les paysages de votre nouvelle province, déménager des meubles ou occuper un emploi qui demande de se déplacer? Obtenir votre permis de conduire au Québec est la première étape à entreprendre pour ce faire.

La conduite n’a pas de secret pour Adbelbasset Hamrouni. Quand il s’est installé à Montréal, en octobre 2023, il avait déjà plus de 10 ans de métier comme conducteur de camion poids lourd sur les routes de sa Tunisie natale.

Pour pratiquer son métier au Québec comme pour se promener en famille à bord d’une voiture, il a dû réussir les examens théoriques et pratiques relatifs aux deux types de permis qui lui étaient nécessaires.

Malgré son expérience, l’homme de 38 ans a d’abord été un peu perturbé par les différences en matière de signalisation. Après quelques cours et une poignée d’heures de pratique, Abdelbasset Hamrouni s’est habitué. Il a apprivoisé la conduite hivernale aussi vite qu’il a obtenu son permis: en trois mois, le voilà qui était parti « pour découvrir le pays, le deuxième plus grand au monde », dit-il, encore émerveillé.

Au Québec, vous pouvez prendre le volant avec un permis de conduire étranger valide durant une période maximale de six mois suivant votre arrivée. Après cette période, et selon votre situation, il vous faudra utiliser un permis de conduire international en complément ou obtenir un permis de conduire québécois en bonne et due forme auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Sachez aussi que votre permis d’origine doit correspondre à la classe appropriée au véhicule que vous souhaitez utiliser. Le permis le plus courant est celui de classe 5, qui permet de conduire une automobile, un véhicule récréatif ou un scooteur (ou mobylette).

« Faites des recherches sur Internet et sur le site de la SAAQ pour vous familiariser à l’avance avec les règlements, le Code de la route… Avoir le maximum d’informations avant de venir ici vous permettra [d’avoir votre permis de conduire] plus rapidement », conseille d’ailleurs Adbelbasset Hamrouni.

Les démarches pour obtenir ce document officiel varient en fonction des ententes de réciprocité qui existent ou non entre le Québec et votre pays d’origine. Par ailleurs, si vous arrivez d’un séjour ailleurs au Canada, renseignez-vous auprès de la SAAQ pour vous assurer que votre permis est bel et bien valide sur les routes québécoises : chaque province a ses propres règles. Attention à ne brûler aucune étape!

De quel type de permis de conduire avez-vous besoin? 

 Si vous n’êtes pas résident au Québec, mais que vous y demeurez au-delà de six mois, vous devez avoir un permis de conduire international, en plus de votre permis de conduire étranger valide.

Les étudiants et stagiaires sont exemptés de cette obligation. Si c’est votre cas, votre permis étranger suffira durant toute la durée de vos études ou de votre stage, selon ce qu’indique la SAAQ sur son site web.

Sans être obligatoire, le permis international est aussi recommandé à tous les détenteurs d’un permis qui n’est rédigé ni en français ni en anglais. Vous vous le procurez dans le même pays que celui auquel est rattaché le permis régulier, donc avant votre départ. Les démarches varient d’un pays à l’autre et sa période de validité va généralement d’un à trois ans.

Vous détenez un permis de séjour de plus de six mois au Québec, par exemple en tant que travailleur qualifié via le programme Entrée express ou grâce au permis Vacances-travail? Vous aurez une période de six mois suivant votre arrivée pour faire les démarches auprès de la SAAQ afin d’échanger votre permis de conduire étranger (obtenu depuis au minimum un an) pour un québécois de classe 5.

Échangez votre permis étranger… si c’est possible

Certains pays ont une entente de réciprocité avec la SAAQ parce que les pratiques de conduite, la manière d’acquérir le permis et la gestion de la sécurité routière sont semblables à ce qui est en vigueur au Québec.

Si c’est le cas de votre pays d’origine, vous êtes donc exempté de démontrer vos compétences de conduite pour obtenir un permis de classe 5. « Pour obtenir les autres classes de permis [pour les camions, par exemple], vous devrez suivre la même procédure que les personnes apprenant la conduite de ces types de véhicules au Québec », nuance toutefois Geneviève Perron, porte-parole de la SAAQ.

Pour valider l’échange de permis, commencez par prendre rendez-vous en remplissant et en transmettant ce formulaire. Des documents vous seront ensuite demandés : votre permis de conduire étranger, une preuve de citoyenneté canadienne ou de droit de séjour au Canada, une preuve de résidence au Québec (facture d’électricité, bail, etc.) et une preuve de résidence dans le pays où vous a été délivré votre permis (si vous l’avez obtenu depuis moins de trois ans). À noter que les documents rédigés dans une autre langue que le français ou l’anglais doivent être traduits. Si votre admissibilité à l’échange est validée, vous devrez ensuite payer les frais exigés, soit un peu plus de 20 $.

À supposer que vous ayez « entre 12 mois et moins de 24 mois d’expérience de conduite reconnue par la SAAQ, un permis de conduire probatoire vous sera remis jusqu’à ce que vous obteniez 24 mois d’expérience », précise Geneviève Perron. Ce document se différencie du permis régulier par les règles plus strictes qui l’accompagnent.

Par exemple, un très faible taux d’alcool dans le sang est toléré chez les conducteurs expérimentés, mais pas pour ceux qui détiennent un permis probatoire; c’est tolérance zéro. De plus, vous pouvez perdre votre permis (pendant au moins trois mois) si vous cumulez quatre points d’inaptitude. Ces points s’ajoutent à votre dossier de conduite si vous êtes coupable d’une infraction – en plus de payer une amende –, par exemple en dépassant les limites de vitesse ou en omettant de porter votre ceinture de sécurité. Les détenteurs d’un permis de conduire régulier peuvent recevoir plus de points d’inaptitude avant de se faire retirer leur permis; au plus 15 à partir de 25 ans.

Les pays avec des ententes permettant l’échange entre le permis de conduire étranger et le permis de conduire québécois

  • Allemagne
  • Autriche
  • Belgique
  • États-Unis
  • France
  • Grande-Bretagne : Angleterre, Pays de Galles et Écosse
  • Île de Man
  • Irlande du Nord
  • Japon
  • Pays-Bas : Hollande et Antilles néerlandaises (Saint-Martin, Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba et Saint-Eustache)
  • République de Corée (Corée du Sud)
  • Suisse
  • Taïwan

Destination : examens de conduite

Le pays où vous avez obtenu votre permis ne figure pas sur la liste? Pas de panique! Vous devez simplement réussir les examens de compétences, après avoir pris rendez-vous à la SAAQ et préparé les documents requis. Il est souvent possible de passer l’examen théorique le jour de votre rendez-vous d'admissibilité. Arrivez prêt!

Une fois l’examen théorique réussi, vous aurez à vous inscrire au volet pratique de l’évaluation. Les frais peuvent varier en fonction de votre situation, mais passer les deux examens coûte généralement autour de 100 à 130 $.

Dans le cas où vous échoueriez à l’examen pratique, vous ne serez plus en mesure de conduire avec votre permis étranger. La SAAQ vous remettra alors un permis d’apprenti conducteur, qui permet seulement de prendre le volant en compagnie d’un conducteur détenant un permis de classe 5 (ou de classe supérieure) depuis au moins 2 ans. Sur rendez-vous, vous pourrez repasser l’examen au bout de 28 jours au minimum, et ce, autant de fois qu’il vous faudra pour le réussir.

Pour votre sécurité et pour mettre toutes les chances de votre côté…

Pour vous assurer de réussir les examens de compétences ou perfectionner vos habiletés de conducteur si vous bénéficiez d’un échange de permis, il est fortement conseillé de vous inscrire auprès d’une école de conduite reconnue.

Signalisation routière, limites de vitesse, feux de circulation, partage de la route avec les vélos, utilisation du klaxon… Obtenir le permis est une chose, et savoir s’en servir en est une autre. « Avoir les bonnes astuces pour bien conduire au Québec » passe nécessairement par quatre heures de cours pratique au minimum, dont deux heures « en plein hiver, avec de la glace et de la neige », affirme Karen Ferrazzano, présidente de l’Association des écoles de conduite du Québec (AECQ).

« Si vous passez votre examen rapidement, sans avoir compris quel est le comportement attendu au Québec, ça risque d’impacter votre dangerosité sur la route », insiste Isabel St-Laurent, vice-présidente du marketing chez Tecnic. Cette école de conduite a mis sur pied un programme conçu spécialement pour les nouveaux arrivants, offert en français, en anglais, en espagnol et en arabe. Des cours d’appoint sont également proposés, notamment dans le but d’apprendre à maîtriser la conduite hivernale, grâce à une voiture conçue pour simuler le dérapage sur la glace. « Des dollars bien investis », assure-t-elle.

N’hésitez pas à consulter les nombreuses ressources qui sont mises à votre disposition gratuitement par la SAAQ sur son site internet. Les guides, les vidéos ou encore les tests de connaissances peuvent vous aider à préparer les examens en vue d’obtenir votre permis… ou simplement à vous rafraîchir la mémoire!

Apprendre à conduire de A à Z

Vous n’avez jamais eu de permis de conduire dans votre pays d’origine? Il vous faudra alors suivre un cours de conduite complet auprès d’une école reconnue, comme tous les Québécois qui souhaitent prendre la route. Les parties théoriques et pratiques s’échelonnent sur environ un an avant que vous puissiez passer vos examens et devenir autonome.

À lire aussi : nos articles pour vous aider dans votre projet de vie au Québec (trouver un premier logement, établir un dossier de crédit ou encore comprendre le système de santé ou le système scolaire)

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