Votre milieu de travail est-il prêt à affronter les conditions hivernales?

Dans plusieurs secteurs d’activité, les travailleuses et travailleurs sont exposés au froid et au vent. Ces conditions hivernales comportent notamment des risques de gelures et d’hypothermie. De plus, lors de l’utilisation d’équipements à combustion (ex. : chaufferette), des risques d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) sont présents.

Il faut donc identifier rapidement les signes et les symptômes des malaises liés au froid, et mettre en place des mesures de prévention pour réduire ou éliminer ces risques et prévenir des accidents graves, voire mortels.

Être à l’affût des effets du froid et du CO

Lors d’un travail au froid intense, les travailleurs doivent porter une attention particulière à leurs propres symptômes et à ceux de leurs collègues, qu’il s’agisse de gelures, d’hypothermie ou d’intoxication au CO.

Les gelures apparaissent généralement sur les pieds, les oreilles, les mains et le nez. Elles se manifestent, entre autres, par une sensation de picotement, un engourdissement progressif ou des rougeurs avec plaques blanches inégales.

L’hypothermie, soit une chute de la température du corps sous les 36 °C, peut être mortelle. Parmi les symptômes, on retrouve : des frissons ou des tremblements, un engourdissement, une confusion, une perte de conscience et une diminution du pouls et de la respiration.

Le CO est sans odeur, sans couleur et sans saveur, ce qui signifie qu’il est indétectable par les sens. Il est donc primordial que les mesures de prévention soient rigoureusement appliquées pour réduire autant que possible sa concentration dans l’air et, ainsi, prévenir les risques d’intoxication. Une travailleuse ou un travailleur incommodé par le CO pourrait notamment ressentir des maux de tête, de la fatigue, des faiblesses, des vertiges ou de la confusion.

Dès les premiers signes ou symptômes d’un malaise lié au froid, il faut appliquer les premiers secours appropriés, notamment conduire la personne dans un endroit chaud et lui retirer ses vêtements mouillés ou humides. Dans le cas de signes ou symptômes liés à une intoxication au monoxyde de carbone, il s’agit d’une urgence médicale. Les services d’urgence (911) doivent être appelés, les lieux contaminés doivent être évacués et la personne intoxiquée doit être conduite dans un endroit sécuritaire et aéré. Dans toutes les situations, il faut aussi prévenir la personne responsable du milieu de travail concerné.

La prévention avant tout

Le meilleur moyen d’éviter ces situations est de se préparer aux conditions de froid intense. À ce sujet, l’employeur a l’obligation de mettre en place différentes mesures de prévention pour fournir à ses équipes de travail des conditions sécuritaires. Il doit :

• chauffer le poste de travail avec un équipement électrique, si possible
   
• mettre à la disposition des travailleurs des abris temporaires chauffés et ventilés
   
• évacuer directement à l’extérieur les produits de combustion dégagés par les équipements et les outils à combustion
   
• recouvrir les poignées et les barres métalliques d’un isolant thermique
   
• s’assurer que les travailleurs portent des vêtements adaptés à la température et à la nature des tâches à exécuter
   
• alterner les périodes de travail et de repos dans un espace chauffé
   
• réorganiser le travail pour accomplir les tâches prévues à l’extérieur durant les périodes les plus chaudes de la journée

Outils pertinents pour les milieux de travail

Travailler au froid : Prévenir et soigner les lésions dues au froid – 4^e édition

Fiche de tolérance zéro – Monoxyde de carbone : danger d’exposition

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