Harcèlement psychologique ou sexuel au travail, sauriez-vous quoi faire?
Par CNESST Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 08 décembre 2025
Des humiliations quotidiennes, des commentaires déplacés, des paroles ou des gestes injurieux à répétition. Une personne qui vit de telles situations risque de voir son milieu de travail devenir toxique pour elle. Et quand c’est le cas, il pourrait s’agir de harcèlement.
Au Québec, toute travailleuse ou tout travailleur a droit à un milieu de travail exempt de harcèlement psychologique ou sexuel. C’est un droit prévu spécifiquement à la Loi sur les normes du travail.
Les employeurs ont l’obligation de prévenir le harcèlement, quelle qu’en soit la source (collègues, gestionnaires, clientèle, fournisseurs, etc.) et de prendre en charge les situations qui sont portées à leur attention. C’est en ce sens que la Loi oblige les employeurs à mettre en place une politique de prévention et de prise en charge du harcèlement psychologique, qui doit être connue et rendue disponible aux travailleuses et aux travailleurs.
Le harcèlement au travail peut avoir des effets graves sur la personne qui le subit. Il peut même conduire à la maladie, d’où l’importance de le prévenir, et de mettre fin à toute situation qui s’y apparente.
Identifier
Certains contextes de travail peuvent être exigeants, difficiles ou contraignants, mais ne représentent pas forcément des situations de harcèlement au sens de la Loi sur les normes du travail.
Pour vérifier si une situation s’apparente à du harcèlement psychologique, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
- Est-ce que la conduite est vexatoire, blessante, humiliante, injuste, abusive?
- Est-elle répétée?
- Est-elle hostile ou non désirée?
- Est-ce qu’elle porte atteinte à ma dignité ou mon intégrité?
- Est-ce qu’elle rend mon milieu de travail néfaste et malsain?
Un « oui » en réponse à toutes ces questions devrait lever un drapeau rouge : il s’agit des cinq critères prévus par la Loi pour définir une situation de harcèlement.
Il y a toutefois une exception : une seule conduite grave, comme une agression, pourrait être considérée comme étant du harcèlement.
Agir
Le harcèlement n’est pas toujours flagrant ni intentionnel. Il peut se déclarer sous forme d’insinuations ou de pression psychologique, par exemple. Peu importe l’intention, quand un comportement vexatoire est répété, hostile ou non désiré, qu’il porte atteinte à votre dignité ou à votre intégrité et qu’il entraîne, pour vous, un milieu de travail toxique, il est déjà trop tard : on est en présence de harcèlement. Il devient alors impératif que des gestes soient posés pour mettre fin à cette situation.
Une personne qui croit vivre une situation de harcèlement devrait, dans la mesure du possible, porter la situation à l’attention de son employeur, par exemple en suivant la démarche prévue dans la politique de prévention et de prise en charge mise en place dans l’entreprise. En tout temps, elle peut aussi déposer une plainte auprès de la CNESST (ou auprès de son syndicat si elle est syndiquée) dans un délai de deux ans suivant la dernière manifestation de harcèlement.
Il est bon de savoir que les personnes qui déposent une plainte pour harcèlement psychologique ou sexuel ou qui dénoncent une situation dont elles sont témoins sont protégées contre toute forme de représailles au travail. Il est en effet interdit à un employeur de sanctionner une personne qui aurait porté plainte ou signalé une situation de harcèlement.
Une personne qui juge que son employeur ne prend pas les mesures de prévention nécessaires pour protéger sa santé, sa sécurité ou son intégrité physique et psychique pourrait aussi entrer en contact avec la CNESST pour signaler la situation à un inspecteur en santé et sécurité du travail. La demande sera traitée pour évaluer le risque et déterminer si des mesures de prévention sont mises en place pour le réduire et le contrôler.
Enfin, une travailleuse ou un travailleur peut aussi faire une réclamation à la CNESST pour une lésion professionnelle résultant d’une situation de harcèlement psychologique ou sexuel attestée par un médecin.
Vous aimeriez en savoir plus? Consultez le site de la CNESST pour connaître les ressources en la matière.
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