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La tolérance au risque : une donnée à prendre en considération

Article d'un partenaire de Protégez-Vous

Par Chambre de la sécurité financière Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 01 Avril 2022 Shutterstock.com

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Vous voulez avoir des placements qui rapportent, mais vous tenez aussi à dormir sur vos deux oreilles? Pour cela, il faut tenir compte de votre tolérance au risque.

Le profil d’investisseur est l’outil principal permettant à votre conseiller en services financiers de bien vous connaître. En faisant cet exercice obligé avec vous, cela lui permet de bien vous connaître. Ce n’est pas seulement un formulaire à remplir mais bien une démarche de cueillette d’informations qui comporte plusieurs éléments essentiels, dont votre situation familiale et financière, vos objectifs, votre horizon de placement et… votre tolérance au risque. Cette dernière est particulière car elle englobe un aspect factuel – votre capacité financière de faire face à une certaine perte financière – et un aspect émotif – votre volonté ou votre capacité émotive d’assumer cette perte. Il faut donc en tenir compte pour avoir l’esprit tranquille.

Au moment de dresser votre profil d’investisseur, votre conseiller vous explique certains concepts importants. Puis il vous invite à répondre à un questionnaire. Par la suite, il vous pose des questions précises afin de s’assurer que vos réponses au questionnaire reflètent bel et bien votre pensée. « Cela lui permet notamment de mieux comprendre comment son client réagit lorsqu’il y a des fluctuations négatives sur les marchés et que son portefeuille affiche des pertes momentanées », dit Me Geneviève Beauvais, chef, qualité et conformité des pratiques à la Chambre de la sécurité financière. Ce n’est pas parce que quelqu’un affirme qu’il est conscient du rapport entre les risques et les bénéfices qu’il est disposé à prendre des risques. »

Notez que dans le cas d’un placement conjoint, cet exercice doit être fait pour chacun des investisseurs. Et que pour que l’achat de tels placements soit possible, il faut que les deux investisseurs aient la même tolérance au risque.

À cette étape comme par la suite, l’investisseur ne doit pas se gêner pour poser des questions. « Souvent, en tant que client, on hésite à le faire parce qu’on ne veut pas avoir l’air inculte, dit Me Beauvais. Pourtant, c’est normal qu’il y ait des choses qu’on ne sache pas. Et le conseiller est la meilleure personne pour répondre à nos questions. Il a été formé pour ça. »

En cas d’incohérence

Que fait le conseiller en services financiers lorsque la tolérance au risque d’un investisseur ne concorde pas avec les autres données de son profil d’investisseur et que cela affectera possiblement les rendements à long terme de façon négative? Cela dépend de la situation, mais dans tous les cas, le conseiller doit s’assurer que ses explications sont claires et que son client a bien compris et lui proposer une stratégie qui lui convient. « Si son client refuse de prendre des risques alors que sa situation le permettrait, il doit respecter son choix, dit Me Beauvais. La peur de perdre de l’argent est un sentiment très personnel. Cela n’empêche pas le conseiller d’informer son client de la situation. Et, si cela s’avère pertinent, de lui proposer une autre stratégie. »

Par ailleurs, si un investisseur désire prendre des risques alors qu’il ne peut pas se le permettre, le conseiller en services financiers doit intervenir. Il doit alors indiquer à son client qu’une baisse de la valeur de ses placements pourrait compromettre ses objectifs à terme – comme acheter un bien donné ou prendre sa retraite au moment prévu. « Il peut alors illustrer ses propos à l’aide de chiffres, dit Me Beauvais. Par exemple, il peut lui demander ‘Est-ce que vous seriez prêt à perdre 10 % de votre portefeuille?’ ou ‘Est-ce que vous seriez prêt à perdre 30 000 $?’. » Avec de tels exemples, le conseiller est capable de quantifier les pertes que son client est prêt à tolérer. 

Si l’investisseur refuse de diminuer son risque alors que cela serait nécessaire, le conseiller en services financier n’a pas d’autre choix que de lui faire signer un document indiquant qu’il lui a transmis une mise en garde et qu’elle n’a pas été suivie.

Le conseiller en services financiers a l’obligation de bien juger la tolérance au risque de chacun de ses clients et de leur faire des recommandations en conséquence. Il a aussi l’obligation de bien renseigner son client au sujet des placements offerts, notamment en utilisant les documents liés aux investissements. « Cela lui permet de s’assurer que ses clients prennent des décisions libres et éclairées et qu’ils ont des placements en lien avec leur tolérance au risque », dit Me Beauvais. Ils pourront ainsi dormir sur leurs deux oreilles. 

Pour connaître les renseignements dont pourraient avoir besoin les conseillers en services financiers membres de la Chambre de la sécurité financière pour bien vous connaître, consultez la fiche appropriée sur InfoDéonto sur le site de la Chambre de la sécurité financière.