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Conseils financiers et médias sociaux : une combinaison gagnante?

Article d'un partenaire de Protégez-Vous

Par Chambre de la sécurité financière Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 23 Janvier 2023 Shutterstock.com

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Votre conseiller en services financiers peut-il utiliser les médias sociaux dans le cadre de son travail? Et le cas échéant, comment doit-il s’y comporter?

Selon une récente étude de la Fondation FINRA, un organisme américain qui a un mandat d’éducation en matière financière, les médias sociaux sont une importante source d’information pour 60 % des jeunes investisseurs de 18 à 34 ans et pour 35 % des investisseurs de 35 à 45 ans. Cela fait dire à Fabien Major, planificateur financier et conseiller en gestion de patrimoine auprès de Gestion de patrimoine Assante, que les conseillers en services financiers peuvent utiliser ces nouveaux médias et que cela leur permettra de mieux rejoindre et communiquer avec leurs clients. 

Selon M. Major, les réseaux sociaux permettent aux professionnels de la finance de se faire connaître, de transmettre de l’information, mais aussi d’entrer en contact avec les gens. « Ils permettent de rencontrer des gens, mais aussi d’être à leur écoute. »

Selon M. Major, il s’agit également d’une bonne pratique pour les conseillers que de posséder une page Web. « Parce que cette page leur appartient, l’information qui s’y trouve ne risque pas de disparaître à tout moment, dit-il. De plus, une telle page est rassurante pour les consommateurs. En la voyant, ils se disent que son auteur se consacre sans doute à temps plein à la profession. » Inversement, ceux qui sont absents du Web peuvent susciter de la méfiance. « On pourrait se demander s’ils cherchent plutôt à cacher leurs activités ».

Les conseillers en service financiers qui désirent être présents sur le Web n’ont cependant pas toujours la tâche facile. « Actuellement, il n’y a ni règlementation ni balise susceptible de les guider, dit M. Major. »

De plusieurs manières

M. Major dit être présent sur le Web. « J’y agi de deux façons, dit-il. À titre personnel, en m’identifiant seulement comme professionnel des services financiers et auteur – et à titre professionnel, en faisant état de mes permis d’exercice et de mes activités professionnelles ainsi qu’en faisant approuver ce que je diffuse par mon institution financière. » Dans un cas comme dans l’autre, le spécialiste s’est donné comme mandat de transmettre de l’information utile au grand public. 

Ce faisant, M. Major suit les règles que lui impose son Code de déontologie – ce qui est un incontournable. Par exemple, il s’abstient d’inciter les gens à acheter un produit financier ou de comparer entre eux différents produits. « Dès que ce que l’on publie s’approche de la publicité, il y a un problème », dit-il. Il évite bien entendu de faire des déclarations incomplètes ou erronées ou des représentations trompeuses sur ses compétences ou ses services.

Pour lui comme pour ses collègues, Internet comporte certains défis. « Il s’agit d’un outil formidable de visibilité, dit M. Major, mais y être présent comporte de grands risques de dérapage. Ceux qui s’y aventurent doivent faire montre de bienséance et de politesse, éviter de se laisser emporter par leurs émotions et se doter d’un bon outil de correction de textes. »

C’est d’ailleurs en observant le comportement de ceux qu’ils suivent sur Internet que les internautes seront en mesure d’apprécier les bonnes pratiques. « Ils peuvent généralement se fier aux personnes qui utilisent Internet pour donner de l’information, dit M. Major. Alors qu’ils doivent se méfier de celles qui ont des produits ou des services miracles à vendre et qui ne parlent que d’elles-mêmes. Elles sont probablement là pour se rendre service en premier. »

Du côté des influenceurs

Ramener tout à soi et se rapprocher de la publicité, voilà des pas que franchissent allègrement les influenceurs. « Sur les réseaux sociaux, ils recommandent les produits qu’ils aiment, dit M. Major, ou indiquent que tel fonds est meilleur qu’un autre. Ce qu’ils offrent est très accrocheur, mais ils agissent en marge des règlements et proposent des produits douteux. »

Si vous êtes témoins de tels comportements, c’est sans doute parce que vous êtes devant quelqu’un qui n’a ni formation adéquate ni certificat. « Leurs conseils ne sont pas nécessairement mauvais, dit M. Major, mais ils ne conviennent pas à tous. Visiblement, ces personnes ne tiennent pas compte de notions primordiales comme le profil de l’investisseur, l’analyse des besoins et la gestion du risque. »

M. Major invite les internautes susceptibles d’être séduits par les recommandations d’un influenceur à consulter les registres publics – comme celui de l’Autorité des marchés financiers – afin de savoir si cette personne détient un certificat. Mieux vaut s’en éloigner si ce n’est pas le cas. Évidemment, une telle vérification n’est possible que lorsque l’influenceur se présente sous son nom, car il pourrait adopter un pseudonyme. Raison de plus de se méfier.

Pour en savoir plus sur les obligations professionnelles des conseillers membres de la Chambre de la sécurité financière, consultez InfoDéonto sur le site de cet organisme.