Agir collectivement face à la grossophobie dans le milieu médical
Par Association pour la santé publique du Québec Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 14 février 2025

Le poids occupe une place importante dans l’espace public. Les discours centrés sur le poids renforcent la grossophobie, un phénomène qui n’échappe pas au milieu médical.
Le poids et l’obésité sont au cœur des discussions sur la santé et le bien-être. La progression des connaissances scientifiques et des mouvements sociaux a montré les effets néfastes de certains discours centrés sur le poids, alimentant les préjugés et fausses croyances sur le poids.
La grossophobie et ses conséquences sur la santé
La grossophobie, c’est-à-dire tous les comportements discriminatoires à propos du poids d’une personne, engendre plusieurs conséquences négatives, notamment :
- l’insatisfaction corporelle et les troubles alimentaires;
- la détresse psychologique;
- le risque de mortalité accru;
- une barrière à l’adoption de saines habitudes de vie;
- une réduction de la qualité des soins de santé.
Le milieu médical n’échappe pas à ce phénomène. Un sondage Léger mené en 2023 par l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) révèle que le quart des personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) de 25 kg/m2 ou plus ont subi de la grossophobie. De plus, un tiers d’entre eux l’ont vécue lors d’une visite médicale. Cette discrimination freine certaines personnes à consulter et nuit à leur prise en charge.
Le poids : un indicateur de santé ?
Toujours attribuer les problèmes de santé au poids d’une personne peut mener à des erreurs de diagnostic. Dès que l’IMC d’une personne dépasse un certain seuil, elle est souvent considérée comme malade, sans considérer son état de santé globale. D’ailleurs, 27 % des personnes ayant consulté un professionnel de la santé dans la dernière année se sont fait conseiller de perdre du poids.
Les saines habitudes de vie, au-delà du poids, apportent des bénéfices. De plus, rappelons-nous que le poids est influencé par plusieurs facteurs, parfois hors de notre contrôle, comme la génétique, l’âge et les médicaments.
Vers une approche inclusive et bienveillante
Communiquer sur le poids demande une attention particulière, notamment puisqu’il est un sujet sensible pour certaines personnes. Une meilleure sensibilisation des professionnels de la santé favoriserait un climat plus sécurisant pour les patients. Le milieu médical joue un rôle clé pour lutter contre la grossophobie et bâtir une société plus inclusive à l’égard du poids. Pour en savoir plus, rendez-vous collectifvital.ca.

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