Enfants à vélo: se déplacer en toute sécurité
Vive l’autonomie ! À vélo, les enfants peuvent se rendre plus loin sans leurs parents... y compris à l’école. Voici quelques astuces pour s’assurer que leur déplacement se fera en toute sécurité sur les routes et les pistes cyclables.
Que ce soit pour aller à l’école, rencontrer des amis ou faire une balade, le vélo est souvent le premier mode de transport autonome des enfants.
En tant que parent, il peut être ardu de savoir quand les laisser aller.
Vers quel âge un enfant peut-il se déplacer seul à vélo ?
Cela dépend de plusieurs facteurs, dont sa maturité, l’environnement où il vit et son expérience à vélo, selon Magali Bebronne, directrice des programmes de Vélo Québec.
« Vers six ou sept ans, l’enfant n’a pas encore la capacité d’anticiper totalement les actions des autres et d’évaluer la vitesse des véhicules », souligne-t-elle. Habituellement, un enfant développe ces capacités vers la cinquième ou sixième année du primaire.
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Où et comment s’exercer avant de se lancer sur la voie publique ?
Si vous vivez en ville, il peut être plus difficile pour votre enfant de s’exercer dans les rues achalandées. « Privilégiez les cours d’école ou les ruelles où il n’y aura pas de voiture », conseille Magali Bebronne.
« Avant de se lancer sur les pistes cyclables, assurez-vous que l’enfant est assez à l’aise sur son vélo et qu’il a une connaissance de base du Code de la route », ajoute la directrice. Vous pouvez lui apprendre les rudiments lors de vos promenades à pied ou en voiture.
« L’idée est de renforcer sa capacité à faire une bonne analyse de l’environnement dans lequel il roule pour améliorer ses réflexes, dit-elle. Expliquez à votre enfant ce qu’est une rue à sens unique, ou qui a priorité aux intersections, par exemple. »
Depuis 2020, le parc La Fontaine de Montréal abrite le Jardin du Petit monde à bicyclette, un parc d’éducation cycliste pour les enfants de 2 à 12 ans. Le parc représente une ville miniature avec un réseau de rues à échelle réduite ainsi qu’une zone avec des modules permettant aux enfants d’exercer leurs habiletés à vélo.
Ailleurs au Québec, Vélo Québec et Naître et grandir ont mis sur pied le parcours éducatif Cyclomini, un parc d’éducation cycliste pour les enfants de deux à huit ans. Cyclomini se déplace d’une ville à l’autre pendant l’été pour qu’un maximum d’enfants de la province apprennent les rudiments de la bonne conduite sur deux roues.
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Draisiennes, trottinettes ou petites roues ?
Si vos enfants ne savent encore rouler à vélo, Magali Bebronne recommande d’utiliser une draisienne, un vélo sans pédales aussi appelé vélo d’équilibre, plutôt qu’une bicyclette équipée de petites roues. « Les enfants ont tendance à se reposer sur les petites roues comme une béquille et peuvent refuser de les enlever quand ils grandissent, ce qui retarde leur apprentissage », explique la représentante de Vélo Québec. La draisienne permet de pratiquer l’équilibre et de passer au vélo classique.
Les balades à trottinette sont une autre bonne façon d’apprendre les règles de la route avant de se lancer à vélo, suggère Mme Bebronne.
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Rouler devant ou derrière son enfant ?
Faut-il se placer devant ou derrière l’enfant lorsqu’on roule avec lui ? Les deux options sont bonnes, selon Magali Bebronne.
En vous plaçant devant l’enfant, vous lui permettez de vous observer et d’apprendre les codes gestuels que vous ferez en roulant, comme tendre la main pour indiquer un virage.
Suivre votre enfant permet, au contraire, de favoriser son autonomie — c’est lui qui mène ! « À condition d’être sûr que votre enfant s’arrêtera quand vous lui demanderez de le faire », ajoute la directrice.
Bien que le Code de la route interdise aux vélos de rouler sur le trottoir, Magali Bebronne indique qu’il existe une certaine tolérance pour les jeunes enfants. « Si votre enfant est en train d’apprendre, dit-elle, les policiers sont habituellement tolérants. »
Programme « Cycliste averti »
Afin de favoriser un bon apprentissage du vélo, Vélo Québec a mis sur pied le programme Cycliste averti qui se donne directement dans les écoles de plusieurs régions du Québec pour les élèves de cinquième et sixième année.
Pour participer, les écoles doivent s’inscrire au programme qui offre du contenu pédagogique sur les notions théoriques de sécurité routière ainsi que des cours pratiques de vélo donnés dans le cadre des cours d’éducation physique.
À la fin de ce programme, une équipe d’instructeurs accompagnent les enfants pour une sortie de groupe sur la route, et les élèves reçoivent une évaluation individuelle après la balade pour améliorer leurs capacités. « C’est une très bonne manière de savoir si son enfant est prêt à prendre la route seul », conclut Magali Bebronne.
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