Partage de la route : connaissez-vous la règlementation ?
Sur la route, automobilistes, cyclistes et piétons doivent cohabiter harmonieusement. Or, les règles de sécurité sont parfois méconnues, ce qui peut créer de la confusion chez bien des usagers de la route. Voici un rappel des règles de base.
Au cours de l’été, la Ville de Bromont a senti le besoin de diffuser un communiqué sur les devoirs et obligations des piétons, cyclistes et automobilistes sur la chaussée : qui a priorité et dans quelles circonstances ?
Et pour cause, dans bien des situations, des automobilistes passent alors qu’ils devraient céder le passage, ou au contraire, voilà qu’ils freinent en apercevant un cycliste qui veut traverser… alors qu’ils devraient, au contraire, poursuivre leur route —leur coup de frein risquant de provoquer un accident dans la file de voitures ! « Les policiers et les policières ont pu constater qu’une règle du Code de la sécurité routière ne semble pas bien maîtrisée par les usagers de la route : les cyclistes n’ont pas la priorité à un passage pour piétons », indique le communiqué de Bromont. Pour avoir la priorité, les cyclistes doivent descendre de leur vélo.
À l’inverse, les automobilistes n’ont pas l’obligation de s’immobiliser si un panneau jaune signale la présence de cyclistes. Plus encore, si le panneau est placé dans une zone de 70 km/h, ils ne peuvent pas s’immobiliser pour laisser passer les piétons et les cyclistes sous peine d’infraction.
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Quelles sont les différences entre les panneaux blancs, rouges et noirs et les jaunes ?
Si vous ne reconnaissez pas les panneaux de signalisation, vous pouvez les décoder en vous fiant à leur couleur.
- Les panneaux blancs, rouges et noirs sont des panneaux de prescription, c’est-à-dire qu’ils indiquent une obligation, une interdiction ou un rappel d’une disposition règlementaire ou du Code de la sécurité routière.
- Les panneaux de couleur jaune sont des panneaux de danger, c’est-à-dire qu’ils signalent la présence d’obstacles et de points particuliers sur le chemin public ou à ses abords. Ils servent également de présignalisation à certains panneaux de prescription.
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Qui a la priorité lorsqu’une piste cyclable traverse la chaussée ?
Plusieurs municipalités ont des pistes cyclables qui traversent une route. Lorsque le cycliste arrive à une intersection, il n’a pas la priorité, à moins qu’un panneau blanc arborant un cycliste n’indique explicitement le contraire. Sans ce panneau, le cycliste doit céder le passage aux véhicules avant de s’engager.
Est-ce qu’un automobiliste ou un cycliste doit s’arrêter à un passage pour piétons ?
Si le piéton s’est engagé sur les bandes jaunes ou blanches ou qu’il a manifesté clairement son intention de le faire, il a la priorité sur les conducteurs et les cyclistes qui doivent s’immobiliser pour le laisser passer.
Il peut manifester son intention, notamment en attendant sur le trottoir, en faisant un signe de la main ou en établissant un contact visuel.
Il est recommandé à l’automobiliste ou au cycliste de faire un geste de la main pour signaler au piéton qu’il peut traverser.
Est-ce qu’un cycliste peut circuler sur un passage piétonnier ?
Oui, mais il ne doit pas être sur son vélo. Il doit débarquer de sa bicyclette et marcher à côté.
Quelle est la différence entre les lignes piétonnières jaunes et les blanches ?
C’est simple : le marquage jaune est utilisé pour les traverses piétonnes situées au milieu d’une route aux interdictions non contrôlées. De leur côté, les lignes blanches servent à délimiter les passages piétonniers aux intersections contrôlées par des panneaux d’arrêt ou des feux de circulation.
Un piéton peut-il traverser la rue s’il n’y a ni intersection ni passage pour piétons à proximité ?
Oui, mais il n’a pas la priorité. Il doit céder le passage aux véhicules et aux cyclistes.
Sachez toutefois qu’il est interdit de traverser la chaussée d’un carrefour giratoire et de circuler sur l’îlot central de celui-ci.
Est-ce qu’un cycliste peut traverser à un feu pour piétons ?
Oui, sauf si une signalisation l’interdit. Si le cycliste n’a pas le droit de traverser la rue, le panneau sera représenté par un vélo dans un cercle rouge et une barre oblique rouge.
Notons qu’il est interdit de traverser un feu de circulation piétonnière en diagonale tant pour un piéton que pour un cycliste. Les deux doivent obligatoirement traverser de façon perpendiculaire.
Est-ce qu’un piéton peut emprunter la piste cyclable ?
Si vous voyez un piéton sur cette piste, il est en faute. Un piéton peut circuler sur le trottoir ou sur un sentier polyvalent également accessible au patineur à roues alignées ainsi qu’à un usager de véhicule non motorisé ou faiblement motorisé comme un quadriporteur.
Généralement, ces sentiers ont des voies plus larges afin de faciliter le partage entre l’ensemble des usagers.
En revanche, un cycliste ne peut pas circuler sur le trottoir, sauf si la signalisation l’autorise.
Dans quel sens doivent circuler un cycliste et un piéton sur la chaussée ?
À vélo, vous devez circuler aussi près que possible du côté droit et dans le même sens que la circulation. Vous pouvez toutefois quitter votre position pour effectuer un virage à gauche, si vous êtes autorisé à circuler à contresens ou en cas de nécessité (par exemple, s’il y a des travaux).
En revanche, si vous êtes à pied, vous devez marcher sur le bord de la route ou sur l’accotement dans le sens contraire de la circulation.
Vous pouvez toutefois circuler dans le même sens que les voitures si cela vous permet de ne pas traverser la chaussée à plusieurs reprises sur une courte distance, de circuler du côté éclairé du chemin ou de circuler du côté où l’accotement est plus large.
Est-ce qu’un automobiliste peut dépasser un cycliste en franchissant une ligne continue sur la chaussée ?
Oui, tant que la manœuvre peut se faire sans danger. Au moment du dépassement, la distance entre le véhicule et le cycliste doit être de 1 m dans une zone de 50 km/h ou moins et de 1,5 m dans une zone de plus de 50 km/h.
Quelle est l’importance du marquage au sol ?
Ces marques sur la chaussée permettent principalement de délimiter les voies de circulation et de rappeler les mouvements qu’il est possible d’exécuter ou non.
Elles peuvent également compléter les indications des panneaux de signalisation et les signaux lumineux.
En plus d’être blancs ou jaunes, les marquages au sol peuvent être rouges, verts, bleus ou orange dans certains cas.
Pour s’y retrouver
Les cyclistes peuvent se référer au Guide de sécurité à vélo de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) ou à son site Web pour approfondir leur connaissance de la signalisation. La SAAQ a aussi une page dédiée aux piétons et le ministère des Transports et de la Mobilité durable dispose en ligne d’un Répertoire des dispositifs de signalisation routière du Québec.
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