La réalité pas si verte d’IKEA

L’écoblanchiment, soit les déclarations environnementales trompeuses, voire mensongères, de la part d’entreprises, fait aujourd’hui partie du paysage commercial au point où les écoétiquettes suscitent la méfiance de certains consommateurs, comme le démontre notre récente enquête à ce sujet.

Voilà que IKEA, qui cultive une image verte, fait l’objet d’un documentaire d’enquête offert sur la chaîne de télévision franco-allemande ARTE : Ikea, le seigneur des forêts révèle des pratiques forestières peu reluisantes, « souvent par l’entremise de fournisseurs ou sous-traitants peu scrupuleux », souligne la présentation du documentaire. Le géant suédois du mobilier se targue pourtant de prôner une gestion durable des forêts et de s’approvisionner de façon responsable.

Or, en remontant la chaîne de production mondiale, les journalistes Marianne Kerfriden et Xavier Deleu ont plutôt découvert des liens avec l’exploitation intensive et incontrôlée du bois, ce qui permet à IKEA de produire des meubles à bas prix en quantité hallucinante. Chaque année, nous apprend le documentaire, l’entreprise consommerait à elle seule 1 % des réserves mondiales de bois.

Ce pourcentage vous donne des sueurs froides ? Voici quelques articles que nous avons rédigés pour déceler les messages d’écoblanchiment et les options de rechange pour acheter du mobilier tout en préservant les ressources.

Repérer les signes d’écoblanchiment

Il est bien vu pour un fabricant de se targuer de ses pratiques écologiques, mais le sont-elles autant qu’il le prétend ? Certains indices vous aideront à déceler les cas d’écoblanchiment : des affirmations vagues et des images de nature sur les contenants ; des écoétiquettes louches ; l’absence de preuves appuyant des déclarations environnementales ; des explications scientifiques incompréhensibles ; des nuances occultées et des compromis cachés.

Lisez nos articles Comment repérer les signes d’écoblanchiment et Des logos aux prétentions vertes sous la loupe

De plus, notre application Le Décodeur vous aidera à décrypter logos, écoétiquettes ou autres ingrédients sur les produits de consommation.

Acheter des produits de seconde main

Acheter un meuble usagé permet de prolonger la vie utile d’un meuble et de diminuer l’empreinte écologique sur les ressources.

Les meubles usagés pullulent sur les plateformes numériques comme Facebook Marketplace, Kijiji ou LesPAC ainsi que dans les boutiques d’articles d’occasion. Pour vous guider, nous avons effectué un sondage dans le but de connaître la satisfaction des utilisateurs à l’égard des principales plateformes en ligne de petites annonces et des magasins d’articles de seconde main les plus importants.

Lisez notre dossier Marché de seconde main : les meilleurs magasins et sites web

Si vous souhaitez dénicher des meubles d’IKEA précisément, les groupes qui se destinent à la vente ou au don de meubles usagés de la marque abondent sur les réseaux sociaux.

Réparer ses meubles

Réparer ses objets brisés, notamment les meubles et articles de décoration, contribue à ralentir la surconsommation. Outre les ateliers de réparation professionnels et autres réparateurs spécialisés, il existe aujourd’hui de plus en plus de lieux où vous pouvez réparer par vous-même vos objets ou apprendre à le faire. Les ateliers favorisant la réparation autonome et la récupération se multiplient à Montréal et à Québec, mais également un peu partout en province.

Si vous souhaitez acquérir des compétences manuelles, des ateliers sont offerts dans une foule de domaines, dont l’ébénisterie, la menuiserie et le travail du métal.

Lisez notre texte Apprendre à réparer par soi-même : quelques adresses et initiatives

À lire aussi : Écoblanchiment : le Canada appelé à en faire plus, Vers une garde-robe plus écoresponsable et Comment rénover écologiquement ?