Comment repérer les signes d’écoblanchiment

Repérer les déclarations environnementales trompeuses, voire mensongères, n’est pas chose aisée. Vous devez prendre le temps de bien examiner les informations indiquées sur l’emballage et peut-être même d’effectuer quelques recherches supplémentaires.

1. Les affirmations vagues et les images de nature

Sur l’emballage d’un produit, vous voyez des mentions telles que « naturel », « écoresponsable » ou même « durable » juste à côté de l’image d’un arbre, d’une fleur ou d’une planète Terre ? Le Bureau de la concurrence vous recommande de vous méfier de ces déclarations trop vagues et de ces illustrations en lien avec la nature.

2. Une écoétiquette louche

Informez-vous pour mieux comprendre la signification de l’écoétiquette, ou alors consultez notre application Le Décodeur pour savoir ce qu’il en est. Si l’écoétiquette a été attribuée à la suite d’un processus d’évaluation indépendant mené par un organisme tiers – qui peut aussi être mentionné sur l’emballage –, vous pouvez avoir confiance en elle. Dans le cas où il s’agirait d’un logo conçu par le fabricant lui-même, poursuivez vos recherches; la déclaration n’est pas nécessairement fausse ou même trompeuse, mais la méfiance est de mise.

Un bon exemple : un produit nettoyant de la marque Attitude

- L’écoétiquette ÉcoLogo
- L’organisme certificateur UL
- La norme environnementale appliquée UL 2794
- Un lien web vers le site internet de l’organisme certificateur où les critères d’évaluation sont indiqués

3. L’absence de preuve

Les pays les plus actifs dans la lutte contre l’écoblanchiment exigent d’une entreprise qu’elle fournisse des preuves pour étayer ses affirmations voulant que ses produits soient écologiques ou même carboneutres. Alors, le fabricant justifie-t-il ses déclarations qui concernent l’environnement ou le climat? Il peut le faire directement sur l’emballage ou dans son site web; un code QR peut même vous diriger vers ce dernier.

4. Un langage scientifique incompréhensible

Si vous ne comprenez pas les explications fournies par le fabricant d’un produit pour justifier ses déclarations environnementales, soyez sur vos gardes. C’est l’un des indices qui donnent à penser que le fabricant s’adonne à de l’écoblanchiment, selon le livre Marketing responsable (Éditions JFD, 2021) de Myriam Ertz, professeure au Département des sciences économiques et administratives de l’Université du Québec à Chicoutimi.

5. Des nuances occultées

Même si des fabricants conçoivent leurs produits selon des procédés écologiques, ils ratent parfois leur cible. Par exemple, le sac en plastique certifié compostable peut-il être jeté dans le bac à compost? En principe, il y a moyen de le traiter dans des installations industrielles. Dans les faits cependant, plusieurs centres de traitement des matières organiques du Québec le refusent, selon l’application Ça va où? de RECYC-QUÉBEC.

6. Des compromis cachés

Le fabricant d’un produit met-il de l’avant une qualité écologique pour camoufler un aspect peu respectueux de l’environnement? Un exemple parmi tant d’autres : un fabricant de vêtements mettrait en valeur une collection écoresponsable, mais son modèle d’affaires s’appuierait sur la mode éphémère (ou fast fashion en anglais) pour encourager sa clientèle à consommer.

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