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Il n’est pas trop tard pour semer ou planter dans le potager

Par Carole Côté
Il n’est pas trop tard pour semer ou planter dans le potager Trevor Clark/Shutterstock.com

Il est encore possible de semer ou de planter à la mi-août et de récolter des légumes cette année, même si les journées raccourcissent.

Vous n’avez pas pu faire de potager cette année ? Les pluies ou la sécheresse sont venues à bout de vos efforts ? Contrairement à ce que l’on pense, il n’est pas trop tard pour se reprendre, mais il faut faire vite. Et c’est peut-être une bonne idée, car les maraîchers eux-mêmes disent que leurs récoltes sont moyennes. Les légumes risquent donc de coûter cher cet hiver. 

Vous voulez tenter l’aventure ? Quels légumes planter pour allonger la saison avant que les gels rendent tout effort inutile ? 

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Trop tard pour ces légumes… 

« Si on n’a pas de transplants, c’est-à-dire des petits plants déjà prêts à planter, il commence à être fort tard pour semer brocolis, choux-fleurs, choux ou choux-raves », dit Claude-Marie Boulay-Côté, chargée de projet chez les Urbainculteurs, un groupe engagé dans la promotion de l’agriculture en milieu urbain.  

«  Il est trop tard aussi pour les oignons », ajoute-t-elle. Mais son groupe a procédé à des transplants d’échalotes la semaine dernière. Elles seront prêtes d’ici la mi-septembre. 

Quels légumes peut-on encore semer ? 

On peut planter des variétés tardives, comme les radis, les rabioles et les laitues en feuilles. Toutefois, les laitues pommées sont à éviter à ce temps-ci de l’année, car elles prennent davantage de temps à pousser. 

« Les feuilles, c’est plus facile », assure la jeune femme, qui détient un baccalauréat en éducation et un diplôme d’études professionnelles (DEP) en production horticole. Elle mentionne aussi la moutarde dont les feuilles se mangent en salade. 

La roquette, les carottes, les betteraves sont également de bons choix. Si possible, privilégiez les variétés naines. 

À cette liste, la biologiste Edith Smeesters ajoute la mâche, la scarole et les poireaux ainsi que tous les légumes racines qui peuvent se récolter plus tard si on les protège bien contre le froid.  

Il ne faudrait pas oublier la bette à carde qui, comme le chou kale, pourrait être récoltée en novembre, voire plus tard encore. 

Grâce à sa résistance au froid, le kale est une culture particulièrement adaptée au climat du Québec, peut-on lire sur le site de la coopérative Joual Vert, qui se spécialise dans le commerce de graines et d’accessoires de jardinage. 

Un agronome retraité et passionné de jardinage, qui préfère rester anonyme, mentionne, de son côté, les radis, les gros radis chinois blancs, les épinards et le bok choy.  

Quant aux carottes, le temps commence à manquer. « Il faut choisir une variété qui ne nécessite que de 45 à 60 jours avant d’être à maturité », explique-t-il en coupant les queues de magnifiques échalotes cultivées dans sa serre. 

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Comment allonger la saison des récoltes ? 

Il est possible de prolonger un peu la période de croissance des plants. Évidemment, on ne se retrouvera pas avec des légumes qui figureront au Guinness des records, mais ils peuvent gagner quelques grammes. 

« En mettant des couvertures sur nos végétaux et en prenant des précautions, on peut les récolter plus tard », affirme Edith Smeesters, qui a fondé l’organisme Nature-Action Québec (NAQ) et la Coalition pour les alternatives aux pesticides (CAP) dans les années 1990.  

Claude-Marie Boulay-Côté, quant à elle, suggère de préparer dès maintenant un calendrier de semis afin de se procurer des variétés résistantes au froid, en prévision de l’an prochain. Car les graines commencent à se faire rares en magasin. 

Autre méthode pour prolonger la vie du potager : placer des bâches légères et des arceaux au-dessus des plants qui ne se vendent pas très cher. 

« Plusieurs amateurs de jardins vont mettre des tunnels rétractables en plastique par-dessus les plants ou encore une couverture flottante qui ressemble à un filet anti-insectes, explique-t-elle. Ces techniques permettent de conserver plusieurs degrés autour des plants et de rallonger la saison. » 

Quand les plants sont bien enracinés dans le sol, on peut aussi les recouvrir d’une bonne épaisseur de paillis, qu’il s’agisse de copeaux de bois, de feuilles mortes, ou encore de jute qu’on déposera directement sur le sol. 

« Le panais et le chou kale résistent très bien au froid », indique encore Edith Smeeters : ces légumes tirent donc très bien leur épingle du jeu avec des jours plus courts et des nuits plus froides. « Le panais peut même passer l’hiver en terre, assure-t-elle, et il est encore meilleur récolté au printemps. » 

Les jardiniers passionnés vont investir dans de petites serres, qu’ils vont garder chaudes la nuit en les recouvrant de grandes couvertures ou avec un système de chauffage d’appoint.  

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Se procurer de bonnes graines 

Les légumes ont besoin de six à huit heures de soleil et de chaleur par jour, rappelle notre agronome mystère. L’ensoleillement et la chaleur diminuent graduellement depuis le solstice d’été (le 21 juin), ce qui fait que la croissance des légumes devient progressivement moins rapide. 

« La difficulté, dit-il, c’est de trouver des graines viables. » Les graines qui restent dans les commerces à ce temps-ci de l’année risquent d’être sèches. Le choix est aussi moins grand qu’au printemps. 

Pour ne pas perdre son argent et éviter d’attendre des légumes qui ne pousseront jamais, il conseille d’acheter des graines enveloppées dans des sachets d’aluminium ou en plastique hermétique et de les garder au frigo. Celles-ci seront encore en bon état l’année suivante, car elles auront été bien conservées. Pour sa part, il dit préférer les semences de marque Burpee. 

De son côté, Edith Smeeters, qui conserve ses propres semences à la fin de la saison pour l’année suivante, recommande de les garder dans des sacs à sandwichs hermétiques et de mettre ces sacs dans des contenants hermétiques. Ne voulant prendre aucun risque, elle entrepose le tout dans une chambre froide.  

« Il y a des graines qui se conservent très longtemps », souligne celle qui a également publié des livres et donné des conférences sur le sujet. 

« Il ne faut pas oublier d’indiquer la date, conclut-elle, ainsi que le contenu du sac. »  

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