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À qui vont profiter les FNB de bitcoins aux États-Unis ?

Par Alain McKenna
À qui vont profiter les FNB de bitcoins aux États-Unis ? JRdes/Shutterstock.com

La commission des valeurs mobilières des États-Unis a autorisé la création de Fonds négociés en bourse (FNB) liés à la cryptomonnaie. Même si investir dans les bitcoins devient plus simple, ça ne rend pas l’investissement moins risqué.

Un événement majeur est survenu à la mi-janvier pour le marché des cryptomonnaies : la U.S Securities and Exchange Commission (SEC) a approuvé la mise en marché de fonds négociés en bourse (FNB), basés sur l’évolution des cryptomonnaies comme le bitcoin.

Dans la foulée de cette annonce, des firmes d’investissement parmi les plus imposantes aux États-Unis ont lancé leurs propres FNB de bitcoins. BlackRock ou Fidelity, par exemple, offrent leurs fonds d’investissement à des gestionnaires d’actifs qui agissent comme intermédiaires pour les épargnants et les consommateurs.

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Engouement instantané

L’engouement a été quasi instantané. Il a même pris certains gestionnaires de portefeuille par surprise. Ça a été le cas de la firme Vanguard, qui n’a pas attendu 24 heures avant d’empêcher ses clients de participer aux FNB de bitcoins pourtant inscrits à son catalogue d’actifs. La raison ? L’entreprise, qui gère des centaines de fonds d’investissement, ne veut pas trop s’exposer à un actif qu’elle juge encore trop volatil, s’il faut en croire les déclarations d’un porte-parole de Vanguard aux médias financiers américains.

Car, évidemment, ce n’est pas parce que les entreprises se mettent soudainement à proposer un actif au public que cet actif est à l’abri du risque. Quiconque désire investir ou épargner pour ses vieux jours se le fera répéter régulièrement par son conseiller financier ou son gestionnaire de portefeuille : il est important de connaître sa tolérance au risque et de s’assurer de composer son portefeuille en conséquence.

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Le bitcoin, un actif très volatil

Et s’il y a un actif très volatil, c’est bien la cryptomonnaie. Justement, le cours du bitcoin a atteint un sommet au moment où l’autorité financière américaine donnait le feu vert au lancement des premiers FNB de bitcoins. Le désengouement qui a suivi a fait perdre jusqu’à 10 % de la valeur de ces FNB dans les 24 heures suivant l’annonce.

La SEC a d’ailleurs formulé sa déclaration de façon nuancée pour tenir compte du fait que le bitcoin est un produit d’investissement bien particulier. « Nous avons approuvé la négociation de certains FNB, mais nous n’avons pas approuvé et nous ne soutenons pas le bitcoin , a déclaré Gary Gensler, le président de la SEC par communiqué. Les investisseurs devraient demeurer prudents compte tenu de la myriade de risques associés au bitcoin et aux produits dont la valeur est liée aux cryptoactifs. »

Rappelons que la valeur d’un bitcoin a atteint un sommet d’un peu plus de 64 000 $ US en novembre 2021, avant de chuter autour des 21 000 $ US tôt en 2022. Le bitcoin a ensuite stagné à ce niveau pendant un an et demi, avant de redécoller au printemps dernier.

Un bitcoin vaut actuellement un peu plus de 40 000 $ US en ce moment.

Des fonds négociés en bourse « spots », c’est quoi ?

Ce que la SEC a autorisé la semaine dernière est la création de fonds négociés en bourse (ETF, en anglais, ou FNB en français), appelés « spots ».

Un fonds négocié en bourse « spot » est un fonds qui est inscrit à la Bourse et qui détient directement des bitcoins, tout simplement. Il est soumis aux mêmes exigences de sécurité et de transparence que des FNB ou des actions ordinaires. Sa valeur varie donc en tout temps avec celle de la cryptomonnaie. Ça ne garantit pas un meilleur rendement.

Les fonds de bitcoins similaires existent au Canada depuis le printemps 2021. Leur valeur affiche actuellement un recul de 15 %.

Aux États-Unis, avant la décision de la SEC, les investisseurs américains désireux d’investir dans les bitcoins pouvaient le faire de deux façons. Ils pouvaient acheter directement des bitcoins via des plateformes électroniques comme l’application Coinbase, une manière simple mais pas sans risque ― à noter que certaines plateformes, dont la très populaire FTX, ont dû fermer après que leurs dirigeants eurent été reconnus coupables de fraude.

L’autre méthode, plus sûre, était d’investir dans des FNB associés à un contrat à terme basé sur le bitcoin. Un contrat à terme a une valeur déterminée à un moment précis chaque jour et a une date d’échéance prédéterminée.

Des profits… dans les frais de gestion

L’annonce américaine marque donc un moment charnière pour le bitcoin en particulier et les cryptomonnaies en général, puisque les États-Unis sont de loin la plus importante place financière de la planète ! En effet, plusieurs millions d’épargnants, de spéculateurs et d’investisseurs peuvent soudainement ajouter le bitcoin à leur portefeuille.

D’énormes firmes d’investissement espèrent faire de l’argent grâce à ces nouveaux FNB, mais peut-être pas de la façon dont on pense. Car, si la valeur des FNB de bitcoins demeure incertaine, les frais de gestion facturés par ces firmes sur ces nouveaux FNB, eux, sont relativement stables.

Il y aura, au moins, un bénéfice tangible à l’arrivée de nouveaux FNB de bitcoins aux États-Unis : ils font déjà baisser les frais de gestion des FNB canadiens ! C’est ce qu’a annoncé la firme Fidelity Investments Canada quelques jours seulement après la décision de la SEC. Elle a réduit de près de moitié les frais sur ses FNB de bitcoins.

Comme quoi, plus de concurrence, ça a du bon jusque dans les cryptomonnaies !

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