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Ventes-débarras : attention à la réglementation municipale

Par Carole Côté
vente-garage New Africa/Shutterstock.com

Avec les beaux jours revient un rendez-vous prisé des Québécois : les ventes de garage. Avant d’en organiser une devant votre résidence, vérifiez bien ce que votre municipalité permet.

Plusieurs municipalités sont très restrictives quant à la tenue des ventes-débarras (ou ventes de garage), qui se déroulent habituellement dès le mois de mai. Certaines prescrivent des dates fixes ou limitent le nombre d’événements par an. Conseil d’ami : informez-vous bien avant de sortir tables et pichet à limonade…

Quand faire une vente-débarras?

Dans bien des cas, vous n’aurez pas vraiment le choix : de nombreuses municipalités imposent la fin de semaine de la Journée nationale des patriotes (le lundi qui précède le 25 mai de chaque année) et celle de la Fête du travail, début septembre, indique une recherche sur plusieurs sites web d’administrations municipales.

Dans plusieurs localités, il n’est pas possible de tenir une vente hors de ces deux périodes, ce qui diminue le bassin de clients potentiels puisqu’il s’agit de week-ends de trois jours consécutifs, et que plusieurs en profitent pour visiter la famille ou les amis éloignés.

Cependant, ces fins de semaine, où la vente commence souvent à partir du vendredi midi, constituent des moments forts pour les chercheurs d’aubaines. Quant aux organisateurs, ils peuvent savourer une journée de repos, après deux jours de travail intense.

D’autres villes ont opté pour des journées de vente collectives, une bonne stratégie pour assurer l’achalandage. C’est le cas de Saint-Philippe de La Prairie, sur la Rive-Sud de Montréal, qui organise sa grande vente en juin de chaque année. En 2023, ce sera les 3 et 4 juin.

Plusieurs villes les autorisent aussi à des heures et des jours fixes, généralement les fins de semaine. Mais certaines, comme Saint-Jean-Port-Joli et Matane (des villes très touristiques) en limitent le nombre sur leur territoire.

Vous trouverez différentes dates auxquelles elles se tiennent sur le site Vente de garage 2023 (attention, validez tout de même l’information sur le site de la municipalité visée).

Faut-il un permis pour faire une vente-débarras?

Renseignez-vous bien, car cela dépend de l’endroit où se tient votre évènement. L'information est souvent disponible sur le site web de la municipalité.

À Montréal, il n’est pas nécessaire d’avoir un permis, mais les modalités peuvent varier selon votre arrondissement. La Ville impose quelques règles de base :

  • Disposer ses biens sur son terrain, sans empiéter sur le trottoir.
  • Annoncer la vente sur son terrain seulement.
  • Retirer toutes les affiches à la fin de l’activité.

Où et comment annoncer sa vente-débarras?

Une autre restriction concerne l’affichage. Là encore, vérifiez auprès de votre municipalité. 

Sachez que, dans plusieurs localités, il est interdit d’annoncer votre événement ailleurs que sur votre terrain. Ainsi sont interdites les affiches promotionnelles sur les poteaux municipaux et boîtes aux lettres fédérales. Attirez plutôt l’attention des passants et du voisinage en mettant des ballons colorés près de votre entrée.

D’autres municipalités, comme Waterloo, recommandent de regrouper toutes les annonces sur une esplanade d’herbe au carrefour principal de la ville. Une forêt de petites pancartes !

 À lire aussi : Ventes-débarras : évitez de rapporter des bibittes à la maison !

Comment s'organiser?

Il est recommandé de s’y prendre à l’avance, car la charge de travail est non négligeable, et le succès dépend de votre préparation. Le webmestre du site Vente de garage 2023, François Provençal, propose aux vendeurs une série de recommandations pour mettre toutes les chances de votre côté.

Faites vos devoirs – En premier lieu, faites un minimum de recherches sur la valeur des produits comparables sur le marché. En quelques clics, vous aurez une bonne idée des prix demandés.

Cet aspect est souvent négligé par les organisateurs d’une vente, d’où de véritables aubaines pour les connaisseurs. C’est ainsi qu’une paire de Louboutin a été trouvée dans un marché aux puces en Gaspésie pour 2 $ ! Ces chaussures valent quelques milliers de dollars, et elles sont parties pour des pinottes… Le vendeur n’avait manifestement pas fait ses devoirs, mais la fashionista, elle, a eu le flair!

Des produits propres, une présentation soignée – Pensez à l’aspect esthétique de ce que vous proposez. Assurez-vous que toutes les pièces, câbles et fils accompagnent l’article lorsqu’il y en a, et que le tout fonctionne. Il faut étiqueter vos trésors, être prêt à marchander… et surveiller votre butin. Car les voleurs adorent les ventes de garage, eux aussi !

Permanence et petite monnaie – Levez-vous tôt ! Connaisseurs et chasseurs d’aubaines sillonnent les rues dès 6 h du matin. Assurez une permanence autour de vos tables et pensez à faire des offres intéressantes en fin de journée (une vente en lots, par exemple) pour éviter de tout remballer dans la cave jusqu’à l’année prochaine…

Et surtout, n’oubliez pas d’avoir fait le plein de petite monnaie : les acheteurs arrivent souvent avec des billets de 20 $.

Petite musique et jasette – Créez une ambiance dans votre entrée, avec un petit fonds musical (sans gêner les voisins !) et des vendeurs qui peuvent avoir de la jasette avec les visiteurs. Car la vente de garage est plus qu’une « vente », c’est aussi une occasion de tisser des liens avec des voisins ou de vivre de belles rencontres.

Il serait préférable, en revanche, de garder les objets sur votre terrain. Pour gagner 200 $, il ne faudrait surtout pas compromettre votre bonne relation avec le voisinage qui, elle, vaut de l’or !

À lire aussi : Vente-débarras : gare aux articles interdits à vendre

Pensez sécurité

Enfin, pensez à la sécurité en vendant vos objets (c’est votre responsabilité !), notamment lorsqu’il s’agit d’articles pour bébés, pour de jeunes enfants ou d’équipements sportifs et de produits cosmétiques. Le gouvernement fédéral fournit d’ailleurs une fiche d’information sur le sujet.

Voici quelques produits qu’il est interdit de vendre ou de donner au Canada :

  • Biberons en polycarbonate contenant du bisphénol A (BPA)
  • Dispositifs d’appui de biberon
  • Fléchettes de pelouse à bout allongé
  • Tout produit avec des éléments toxiques, par exemple des objets décorés avec des graines de jequirity (Abrus precatorius) aussi appelé abrus à chapelet ou pois rouge et qu’on trouve parfois sur des jouets fabriqués à l’étranger. Pour un enfant, croquer une seule graine peut être mortel.
  • Marchettes pour bébé
  • Sièges d’auto pour enfants d’avant 2012 (Le vendeur d’un tel siège peut être poursuivi par l’acheteur en vertu de la Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation).

Bonne vente!

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