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Ces entreprises viennent d'ici mais elles ne sont plus canadiennes

Par Marie-Ève Martel
Ces entreprises viennent d'ici mais elles ne sont plus canadiennes meunierd/Shutterstock.com

Même s’ils continuent de faire notre fierté, plusieurs de nos fleurons sont passés sous la houlette d’intérêts étrangers au fil des années, parfois en toute discrétion. Voici quelques exemples...

« Acheter, c’est voter », dit l'expression : bien des consommateurs paraissent décidés à utiliser leurs dollars pour s’impliquer dans le bras de fer tarifaire entre le Canada et les États-Unis.

Mais prendre une décision éclairée n’est pas si simple. Au-delà de l’attention apportée aux étiquettes et aux différentes mentions qui indiquent l’origine d’un produit, le consommateur peut se tromper sur l'origine d'un produit à cause du nom d'une entreprise qui semble « bien de chez nous »… mais qui est devenue propriété d'intérêts étrangers.

Et là encore, il y a bien des nuances. Certaines entreprises ont conservé le nom de la marque mais fabriquent les produits de l’étranger ; d’autres ont gardé leurs infrastructures de production au Québec ou au Canada ; d’autres encore disposent de nombreux magasins au pays et génèrent des emplois même si leur siège social se trouve désormais ailleurs sur le continent.

Voici quelques exemples d’anciens fleurons québécois ou canadiens dans cette situation – de quoi vous permettre de prendre vos décisions de manière éclairée.

Alimentation

Vachon et le pain POM

Eh oui ! les célèbres petits gâteaux ont beau être un symbole de notre Québécitude depuis 1923, ils appartiennent depuis 2015 au consortium Grupo Bimbo, la plus grande entreprise agroalimentaire du Mexique.

Le Groupe Bimbo possède également la marque Canada Bread, qui regroupe les pains POM, Villagio et Bon matin, entre autres..

Tim Hortons

Bien que le siège social de la chaîne de cafés soit demeuré au Canada, sa fusion avec Burger King en 2014, qui a donné naissance à Restaurant Brands International, a fait en sorte que les intérêts majoritaires du groupe sont désormais américains.

Quincaillerie

RONA

En 2016, la vente du géant de la quincaillerie ― qui avait déjà avalé Réno-Dépôt en 2003 ― à Lowe’s avait fait grand bruit. Ce mariage forcé, qui avait coûté 3,2 milliards de dollars à la société américaine, n’aura duré que six ans. Et cette séparation lui aura fait mal : en 2022, la chaîne Lowe’s s’est défaite de tous ses actifs canadiens auprès de la société d’investissement new-yorkaise Sycamore Partners… pour la somme de 400 millions de dollars!

Mode

Canada Goose

Bien qu’elle soit une société publique cotée à la Bourse de Toronto et de New York, Canada Goose, bien connue pour ses manteaux d’hiver, a pour principal actionnaire Bain Capital, un fonds d’investissement américain.

La Senza

Fondée au Québec en 1966, la populaire marque de lingerie La Senza a été vendue à la société américaine Limited Brands, qui possédait aussi Victoria’s Secret, en 2007. Bien que ses activités soient demeurées chez nous, la chaîne est ensuite passée aux mains de la société d’investissement californienne Regent LP en 2019.

Roots

En 2015, la marque canadienne Roots est passée aux mains de la société d’investissement américaine Searchlight Capital.

Sports et divertissement

Louis Garneau Sports

Alors qu’elle était criblée de dettes et en proie à des difficultés financières, l’entreprise fondée par le célèbre cycliste a été achetée par Simon Property Group en 2020. Le conglomérat de l’Américain Herb Simon a toutefois cédé ses actifs nord-américains à la compagnie Lolë en 2024, marquant le retour de Louis Garneau Sports dans le giron du Canada.

Mega Bloks (Mega Brands)

Eh oui, ces gros blocs de jeu de construction, semblables à d’immenses blocs Lego, sont une création québécoise ! L’entreprise derrière eux, Mega Brands, a toutefois été acquise par le géant américain du jouet Mattel en 2014.

À lire aussi : Existe-t-il des solutions de rechange aux technologies américaines ?, Électros: quelles marques viennent des États-Unis ? et Comment choisir des aliments du Québec à l’épicerie

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  • Par Rémi Beaulieu
    24 février 2025

    Ces entreprises qui ne sont plus canadiennes. Il serait intéressant de faire la même recherche sur les RPA au Québec qui sont financées ou appartiennent à des intérêts américains. À titre d'exemple, je viens d'apprendre que 75 % des actions du Groupe Maurice qui compte 51 RPA, appartiennent maintenant à la grande société américaine de résidences privées pour personnes âgées Vantas ! Et il en serait de même pour plusieurs autres groupes, mais il est difficile d'obtenir ces informations. Pour 2025, le Groupe Maurice indexe les taux des loyers dans certaines de ses résidences à 6,49 % et peut-être 6,69 % ou plus selon les décisions à venir du TAL ! Alors, est-ce que les personnes âgées québécoises engraissent les profits de grande sociétés américaines ? Un article sur ce sujet serait tout à fait de mise en ce moment.

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    Par Gérard Couture
    06 mars 2025

    Excellente idée surtout du fait que ces temps-ci le groupe Maurice annonce beaucoup à la télé. L’annonce semble d’ailleurs nous laisser sous-entendre que c’est encore le groupe fondateur qui est aux commandes.

  • Par Roberta Ferguson
    11 juin 2025

    Ce n'est pas toujours aussi simple. Il faut aussi considérer si le produit est fabriqué quand même au Québec et s'il fait travailler des québécois. Dans ces cas, quoi décider, à qui fait-on le plus de tort en n'achetant plus les produits? Ce serait bien de spécifier.