Près de 1000 $ de plus par famille pour l’épicerie en 2026
Le prix des aliments devrait augmenter de 4 à 6 % au pays en 2026, selon le Rapport sur les prix alimentaires au Canada. Ainsi, une famille moyenne de quatre personnes devra dépenser 17 572 $ pour se nourrir, soit 995 $ de plus que cette année.
La 16e édition du Rapport sur les prix alimentaires au Canada, publié par des chercheurs provenant de quatre universités canadiennes, indique que le prix des aliments devrait augmenter de 4 à 6 % au pays. Et le Québec devrait enregistrer une hausse supérieure à la moyenne nationale, alors qu’elle était inférieure à la moyenne pour l’année qui se termine.
D’après leurs calculs, une famille moyenne de quatre personnes – un homme, une femme, un adolescent et une adolescente – doit s’attendre à payer 17 572 $ pour se nourrir en 2026, soit 994,63 $ de plus que cette année.
De plus, bien que l’inflation ait été relativement stable en 2025, les prix alimentaires sont 27 % plus élevés qu’il y a cinq ans, relèvent les chercheurs, dont Sylvain Charlebois, directeur au laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie et auteur principal du rapport.
Augmentation prévue des prix alimentaires en 2026
| Viandes | 5 à 7 % |
| Restaurants | 4 à 6 % |
| Autres | 4 à 6 % |
| Légumes | 3 à 5 % |
| Boulangerie | 2 à 4 % |
| Produits laitiers | 2 à 4 % |
| Fruits | 1 à 3 % |
| Poissons/fruits de mer | 1 à 2 % |
Le prix des viandes en hausse
Les hausses les plus importantes, de 5 à 7 %, touchent d’abord le rayon des viandes. L’an dernier, ce même rapport prévoyait une hausse de 4 à 6 % dans ce secteur pour 2025. Finalement, l’augmentation a été de 7,2 % et devrait se poursuivre en 2026.
Le prix du bœuf, qui a augmenté de 19 % au premier trimestre de 2025, a fortement contribué à cette hausse. Et même si le prix s’est stabilisé par la suite, il a tout de même augmenté de 9 % comparativement à l’année précédente.
La situation s’explique par la sécheresse qui a frappé l’Amérique du Nord et la hausse des coûts de production qui a forcé les éleveurs à réduire la taille de leurs troupeaux. La baisse de l’offre a fait grimper les prix. Cette pression devrait s’exercer jusqu’en 2027, selon les auteurs du rapport. L’augmentation des importations de bœuf au pays devrait contribuer à stabiliser les prix, par la suite.
Face à la flambée des prix du bœuf, bon nombre de consommateurs se sont tournés vers le poulet, faisant exploser la demande. Or, la production de poulet a atteint un creux historique en 2025 et les importations ont diminué. Conséquence : les consommateurs devraient bientôt observer une flambée des prix dans les magasins, indiquent les chercheurs.
Les produits secs, comme les pâtes, les noix ou les épices, devraient aussi connaître une hausse allant jusqu’à 6 %, d’après le rapport. En revanche, le prix des fruits et des produits de la mer (poissons et fruits de mer) devrait peu augmenter.
Comment s’expliquent les hausses de prix ?
Les experts avancent plusieurs explications concernant les hausses de prix à l’épicerie, dont le manque de concurrence entre les grandes chaînes, les différends commerciaux entre les États (pensons aux droits de douane), les changements climatiques, l’évolution dans le secteur de la transformation alimentaire, de même que les décisions politiques et le taux du dollar canadien.
« Les phénomènes météorologiques de plus en plus violents et imprévisibles perturbent la production agricole, créant des problèmes d’approvisionnement qui continuent d’influencer les prix », soulignent les chercheurs. Ainsi, la sécheresse et les conditions météo ont eu des effets sur le prix du bœuf, du café, du thé, des fraises et de plusieurs autres produits importés en 2025.
La guerre des tarifs douaniers a évidemment contribué à la hausse des prix et à des changements dans les chaînes d’approvisionnement. Toutefois, l’élimination des contre-tarifs par Ottawa et la diminution récente des tarifs américains sur plus de 200 produits alimentaires devraient atténuer les hausses en 2026.
Les chercheurs surveillent aussi la renégociation de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Attendue en 2026, elle pourrait affecter les prix de certaines denrées alimentaires.
Les modifications apportées par Ottawa au programme des travailleurs étrangers pourraient également avoir une incidence sur les prix à l’épicerie. En diminuant la proportion de résidents temporaires, Ottawa risque de provoquer une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole, ce qui va entraîner des coûts supplémentaires pour les entreprises qui vont les refiler aux consommateurs.
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