La santé, une responsabilité partagée

Le système de santé fait face à plusieurs défis : pénurie de main-d’œuvre, vieillissement de la population… Les dépenses du gouvernement dans le système augmentent, mais les résultats se font attendre.

Comment, alors, peut-on bâtir un système de santé plus efficace? En agissant avant que les problèmes de santé ne surviennent. Cette approche guide le Commissaire à la santé et au bien-être dans son évaluation de la performance du système de santé et de services sociaux québécois.

La santé populationnelle, c’est quoi?

Cette approche propose que la responsabilité de maintenir et d’améliorer la santé et le bien-être d’une population soit partagée entre tous les acteurs d’un territoire donné (hôpitaux, villes, etc.).

On entend par là de :

• tenir compte des besoins de santé et de bien-être de toute la population pour offrir des soins et services, qu’ils soient exprimés (p. ex. : soigner une blessure) ou non exprimés (p. ex. : solitude d’une personne âgée);
   
• s’assurer de la collaboration étroite des professionnels de tous les secteurs de santé pour offrir des soins accessibles et coordonnés;
   
• donner des soins et services de santé adaptés aux particularités et aux besoins de la population qui vit sur un territoire déterminé.

L’approche de santé populationnelle s’applique à tous les types de soins et de services, dont la promotion et la prévention (ex. : vaccination, mammographies) ainsi que la médecine familiale.

Elle vise à intervenir sur des facteurs personnels, socioéconomiques ou environnementaux qui influencent la santé et le bien-être de la population. En effet, une personne peut courir plus de risque d’avoir une maladie ou une condition selon, notamment, son niveau de revenu ou ses habitudes de vie.

Et pour des personnes comme Richard?

Imaginons ce qui pourrait être fait pour Richard avec une approche de santé populationnelle.

Par exemple, dans sa région, on aurait instauré un programme pour les personnes âgées vivant seules qui ont des maladies chroniques. Des spécialistes de différents domaines (infirmières, travailleurs sociaux, etc.) collaboreraient pour aider Richard. Il aurait été contacté avant que ses problèmes ne s’aggravent. On lui aurait offert tôt un plan de soins personnalisé et de l’aide pour consulter un médecin de famille.

En agissant sur la source des problèmes de santé, on réduit la demande en soins et en services. Ainsi, on allège la pression sur le système de santé.

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