Des délais jugés excessifs pour les soins et services de santé au Québec
Par Commissaire à la santé et au bien-être Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 19 novembre 2025
Diminuer le temps d’attente pour voir un médecin ou bénéficier d’une chirurgie se trouve en tête de liste des priorités santé de la population québécoise.
Selon un sondage réalisé à l’hiver 2024 par le Commissaire à la santé et au bien-être auprès de 4 603 Québécois, l’accessibilité en temps opportun (le fameux temps d’attente) est perçue comme la principale problématique du système de santé et de services sociaux.
Leur perception est-elle juste?
Oui. Dans son évaluation de la performance du réseau de la santé, le Commissaire reconnaît qu’il y a encore des efforts à faire pour réduire les délais d’accès au système de santé.
Rendez-vous avec un médecin de famille : la patience est de mise
91 % de la population a accès à un service de première ligne comme un médecin de famille ou une infirmière, mais pas nécessairement à un rendez-vous rapidement. Seulement 28 % de la population obtient un rendez-vous le jour même ou le lendemain. Face à des délais d’attente prolongés, les patients préfèrent se rendre à l’urgence d’un hôpital, ce qui augmente le problème d’engorgement.
Vous avez dit urgence?
D’ailleurs, les délais d’accès à l’urgence posent aussi problème. Par exemple, la durée médiane du séjour à l’urgence est de 21 heures pour les patients qui sont hospitalisés (c.-à-d. qui nécessitent des soins intensifs et une surveillance continue). C’est près de 9 heures de plus que la médiane de l’ensemble des provinces canadiennes.
Médecins spécialistes : les délais dépassent les recommandations
L’accès à un médecin spécialiste pour une première consultation est inquiétant pour les cas prioritaires (ex., fracture ouverte, infection grave, suspicion de cancer), et encore plus pour les cas moins prioritaires (ex., suivi pour des troubles digestifs stables, problèmes de peau non urgents).
Pour les consultations prioritaires (classées A à C), seulement 61 % sont réalisées dans les délais recommandés (A : ≤ 3 jours; B : ≤ 10 jours; et C : ≤ 28 jours). Pour les consultations moins prioritaires (classées D et E), c’est seulement 49 % qui sont réalisées dans les délais recommandés (D : ≤ 3 mois; E : ≤ 1 an). L’accès est nettement insuffisant.
Chirurgies en attente… variable
Vous êtes en attente de passer sur la table d’opération? Dans certains cas, vous serez pris en charge rapidement, mais sinon armez-vous de patience. Par exemple, 53 % des chirurgies oncologiques et seulement 28 % des chirurgies cardiaques moins prioritaires sont effectuées dans les délais recommandés (ex., oncologie : ≤ 28 jours). Les délais pour les chirurgies cardiaques prioritaires (très urgent : ≤ 14 jours; et urgent : 15 à 42 jours) sont toutefois excellents (91 %).
La population québécoise voit juste : le système de santé a besoin d’un bon coup de pouce pour diminuer le temps d’attente et offrir des soins rapides et adaptés.
Pour consulter tous les constats du Commissaire sur les délais d’accès, rendez-vous à grandsreperes.com.
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