Vous et votre conseiller en services financiers : une relation basée sur la confiance
Par Chambre de la sécurité financière Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 19 Mai 2022

Si vous pouvez faire confiance à votre conseiller en services financiers, c’est qu’il respecte ses obligations professionnelles.
La confiance est au cœur de la relation entre vous et votre conseiller en services financiers. Car ce n’est que si vous avez confiance à ce professionnel que vous lui transmettrez les multiples renseignements dont il a besoin pour bien faire son travail et que vous accepterez de suivre ses conseils. De son côté, pour mériter votre confiance, votre conseiller doit respecter ses obligations professionnelles telles que décrites dans les Codes de déontologie de la Chambre de la sécurité financière. Voyons de quoi il en retourne.
Protégez vos renseignements personnels et… vos avoirs
Pour vous procurer les produits qui vous conviennent, votre conseiller en services financiers doit déterminer vos besoins. Et pour cela, il doit connaître tant votre situation financière que votre situation personnelle et vos projets. Vous dévoiler ainsi vous inquiète? Sachez que votre conseiller a l’obligation de protéger l’information qu’il recueille. Et, cela va de soi, il ne peut en aucun cas s’approprier à des fins personnelles les sommes qui lui sont confiées.
Agir en toute indépendance
Le conseiller en services financiers doit se tenir loin de toute situation pouvant le placer en conflit d’intérêts. « Il a l’obligation de divulguer ses liens d’affaires, dit Me Geneviève Beauvais, chef, qualité et conformité des pratiques à la Chambre de la sécurité financière. S’il travaille pour une institution financière et qu’il ne peut offrir que les produits de cette institution, il doit le dire. Cela donne au client la possibilité de déterminer s’il veut faire affaire avec ce conseiller ou s’il préfère se tourner vers un autre. »
Autre obligation : ne pas traiter avec une personne dont il est « le tuteur, le curateur ou le conseiller au sens du Code civil » ou avec une personne incapable de « gérer ses affaires », selon les mots du Code de déontologie. « Dans de telles situations, le conseiller en services financier pourrait faire des recommandations qui sont à son avantage plutôt qu’à l’avantage de son client, explique Me Beauvais.
Le conseiller doit aussi éviter de devenir liquidateur de la succession ou d’agir à titre de conseiller de la succession d’un client. Car, ici aussi, il risque de prendre des décisions qui l’avantagent. « Ce serait le cas, par exemple, s’il suggérait à la succession d’acheter des fonds et qu’il recevait une commission pour ces fonds », illustre Me Beauvais.
Enfin, le conseiller en services financiers doit toujours agir avec objectivité et dans le but servir les intérêts de son client. Ce faisant, il doit se méfier de ses idées préconçues. « Par exemple, un conseiller pourrait penser qu’un jeune choisira des produits risqués, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Cela dépendra en fait de son profil d’investisseur », dit Me Beauvais.
Agir avec franchise et humilité
Vous aimeriez savoir quelles sont les compétences de votre conseiller en services financiers? Demandez-lui. Il vous le dira car il a l’obligation de renseigner ses clients sur son expertise.
Il doit également agir dans les limites de ses connaissances. Ainsi, si vous lui posez des questions dont il ne connaît pas la réponse, il devra se renseigner ou vous diriger vers un autre professionnel.
Dans le même ordre d’idées, mentionnons qu’il ne peut en aucun cas dénigrer un autre conseiller, un cabinet ou une institution financière ou encore utiliser des pratiques concurrentielles déloyales.
Bien informer et servir son client
Lorsque votre conseiller en services financiers vous propose un produit, il doit vous indiquer ses avantages et ses inconvénients. Il doit aussi vous dire pourquoi ce produit vous convient et s’assurer que vous avez bien compris. « Le conseiller agit tel un guide, dit Me Beauvais. Mais à la fin, c’est le client qui prend la décision de se procurer ou non un produit. »
Votre conseiller en services financiers doit être disponible. « Il doit s’adapter à son client et respecter sa tolérance au risque, dit Me Beauvais. Il doit aussi prendre le temps de répondre à ses questions. » La relation de confiance ne pourra naître qu’à ces conditions et que si le client est à l’aise avec le conseiller.
Une fois cette relation établie, votre conseiller devra vous suivre. « Il doit être au courant des changements dans la situation de ses clients, dit Me Beauvais. Car certains changements, comme un nouvel emploi ou la venue d’un enfant, aura un impact sur leur stratégie financière. Si le conseiller est au courant, il pourra suggérer les ajustements nécessaires. »
Votre conseiller peut aussi faire une différence en période de turbulence. « S’il est consciencieux, il contactera alors ses clients pour savoir comment ils se sentent et les rassurer, dit Me Beauvais. Il leur dira : « les marchés boursiers sont volatils ces temps-ci, mais j’ai analysé votre portefeuille, votre stratégie financière et votre horizon de placement, et il n’y a pas lieu de s’alarmer, on ne change rien. » Cela empêchera des gestes impulsifs que le client pourrait regretter par la suite.
Pour en savoir plus sur les obligations des conseillers membres de la Chambre de la sécurité financière, consultez InfoDéonto sur le site de cet organisme.

Votre conseiller en services financiers vous a peut-être déjà proposé de nommer une personne de confiance. Coup d’œil sur les bienfaits d’une telle mesure.

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