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Cinquante ans de téléphonie sans fil en six appareils

Par Alain McKenna
Hadrian/Shutterstock.com

La téléphonie mobile fête ses 50 ans ce mois d’avril. Un demi-siècle de technologie qui ne s’est pas écoulé comme un long fleuve tranquille…

Au fil de ses 50 premières années, le téléphone sans fil en a connu des évolutions ! À commencer par celle de son nom : plus personne ne parle de cellulaire…. Peut-être dites-vous « sans-fil », ou « mobile » pour désigner ce qui était et qui reste encore un peu un téléphone ? Les nouvelles générations l’appellent pour le moment iPhone – la marque de l’un devenant le nom générique de tous, comme Kleenex a remplacé mouchoir…

Mais bien avant l’iPhone, d’autres téléphones ont marqué leur époque. En voici six qui ont fait l’histoire. Votre premier appareil se trouve-t-il parmi ceux-ci ?

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Motorola DynaTAC

Le 3 avril 1973, Martin Cooper, un ingénieur de Motorola, loge un appel sur le réseau d’AT&T qui marque la naissance officielle de la téléphonie sans fil. Il aura fallu 10 ans pour faire homologuer l’appareil et en décliner une gamme de téléphones, les DynaTAC (pour « Dynamic adaptative Total Area Coverage »). Le premier modèle de la gamme, le DynaTAC 8000X, est commercialisé aux États-Unis en 1983 et 1984. L’appareil pèse presque deux kilos et a une autonomie de 30 minutes.

On l’oublie, mais Motorola a longtemps été le leader de la téléphonie mobile. Après les DynaTAC, les MicroTAC (1989) et, surtout, les StarTAC (1996) ont miniaturisé la technologie au point de la rendre plus compacte qu’un paquet de gommes à mâcher. Google a racheté Motorola en 2011, puis revendu la marque à la société chinoise Lenovo, en 2014.

Nokia (1)

Nokia 3310

Le Nokia 3310 s’est écoulé à 126 millions d’exemplaires. Dès l’automne 2000, il instaure la suprématie de Nokia dans la téléphonie mobile. L’entreprise atteint un sommet en 2007, quelques mois après l’apparition du N95, un téléphone à clavier coulissant doté d’une caméra de 5 mégapixels et animé par le système d’exploitation Symbian OS.

Jusqu’à ce qu’elle revende sa division de téléphonie en 2013, Nokia aura produit des téléphones parmi les plus élégants des années 2000, dont le 8800, un appareil compact tout en acier à 1250 $ l’exemplaire, qui se voulait l’Aston Martin du sans-fil, ou le N-Gage, un téléphone se transformant en console de jeu vidéo.

Sony Ericsson W800

Mis en vente à partir de 2005, le W800 devient le premier téléphone de la gamme Sony Ericsson à arborer le logo des baladeurs Walkman. L’appareil est doublement précurseur : il permet d’écouter de la musique (et pas simplement de téléphoner), mais il peut aussi être connecté à d’autres appareils grâce aux versions 1.2 et 2.0 du protocole à courte portée Bluetooth.

Le W800 est également le premier téléphone muni d’un mode Avion éteignant toutes les antennes. Le W800 dispose alors d’une mémoire de 215 mégaoctets.

Dans les semaines suivant le lancement de cet appareil, Motorola réplique avec le ROKR E1 édition iTunes, doté d’une touche d’accès rapide au logiciel musical d’Apple (le téléphone arbore la petite pomme) et à la bibliothèque musicale embarquée sur l’appareil.

Peu s’en aperçoivent à l’époque, mais le W800 et le ROKR donnent naissance à deux créneaux qui vont rapporter une petite fortune à Apple dans les années suivantes : la musique numérique sur téléphone et les écouteurs sans fil.

RIM BlackBerry 6230

BlackBerry, l’entreprise spécialiste des logiciels de sécurité, s’appelle à ses débuts Research in Motion (RIM). Ses téléphones, dont elle va reprendre le nom, pavent la voie de la téléphonie intelligente grâce à un système d’exploitation et à des applications qui en font le téléphone favori des travailleurs mobiles et des professionnels. Sa messagerie chiffrée BBM est alors résolument en avance sur son temps.

On a presque oublié les BlackBerry, mais ces appareils ont connu leur apogée au début des années 2010 grâce aux modèles Bold, Curve et Torch.

Le BlackBerry 6230 est en quelque sorte le grand-père de tous ces appareils. Lancé en 2003, il sert de chaînon manquant entre le téléavertisseur (la « pagette ») et le téléphone intelligent : son écran de 160 x 100 pixels surplombe un clavier alphanumérique complet qui marque son époque.

Ses utilisateurs ne jurent alors que par ce clavier BlackBerry. Mais Apple arrive, avec ses écrans tactiles : c’est le début de la fin pour cette gamme d’appareils qui n’arrive pas à rivaliser avec l’iPhone, son App Store et l’appui indéfectible d’AT&T à Apple, aux États-Unis.

Apple iPhone 3G

Tout juste avant l’iPhone 4, mais sur les talons de l’iPhone tout court (exclusif au marché des États-Unis), l’iPhone 3G marque l’entrée d’Apple sur le marché international de la téléphonie sans fil. L’appareil est lancé en 2008 dans 22 pays, dont le Canada, conjointement avec la boutique d’applications mobiles App Store qui vient réellement cimenter la place d’Apple dans ce marché.

Son arrivée coïncide au Canada avec l’émergence de l’internet sans fil, les réseaux GSM de troisième génération (« 3G ») venant d’être activés par les grands fournisseurs. Avec une capacité de stockage de 8 ou 16 Go, l’iPhone 3G coûte alors 200 $. Les premiers forfaits compatibles avec les réseaux 3G démarrent à 45 $ par mois. Pour iPhone, on connaît la suite…

Google Nexus One

Le Nexus One est un téléphone fabriqué par la société taïwanaise HTC, mis en marché par Google en 2009. Sa particularité : c’est le premier téléphone sur le marché à être animé par la version 2.1 du système Android, une version entièrement épurée de ce logiciel. L’objectif de Google est de proposer un téléphone amiral capable de démontrer aux autres fabricants comment « bien utiliser » Android sur leurs propres appareils.

L’accueil du Nexus One est plus que modeste, avec seulement 20 000 exemplaires écoulés (contre 1,6 million d’iPhone). Mais ce téléphone permet à Google d’aider Android à se positionner comme une des deux plateformes mobiles d’envergure dans le monde. Le lancement de la boutique d’applications Play Store en 2012 vient confirmer cette position d’Android dans le marché mondial de la mobilité.

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Et pour les 50 prochaines années ?

On le voit, la téléphonie a grandement évolué en 50 ans. Peut-être trop au goût de certains, dont Martin Cooper : l’ingénieur qui a vu naître le cellulaire déplorait récemment que tout le monde ait les yeux constamment rivés sur un sans-fil.

L’omniprésence de l’iPhone et des téléphones Android dans nos vies incite d’ailleurs certains consommateurs à revenir à un vieux téléphone rétro, un « flip » sans grand écran. Pour ceux qui font dans le rétro ou pour les adeptes d’un grand « débranchement », vous trouverez peut-être dans les modèles ci-dessus quelques suggestions d’appareils pour combler votre attente!

Pour les autres, soyez-en sûrs, il ne fait aucun doute que les appareils au bout de nos doigts vont encore radicalement changer au rythme où la technologie continue d’évoluer. Si on se fie à ce que les fabricants nous proposent déjà, notre « téléphone » de 2073 pourrait davantage ressembler à une montre intelligente ou à des lunettes connectées qu’à un combiné au creux de la main.

Les paris sont ouverts !

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