Tylenol et grossesse : la prudence s’impose
La prise d’acétaminophène (Tylenol) durant la deuxième moitié de la grossesse augmenterait le risque de légers problèmes cognitifs et reproducteurs chez le fœtus, selon des études préliminaires.
Dans un « énoncé de consensus » publié dans la revue Nature Reviews Endocrinology, 13 experts de la santé recommandent que les femmes enceintes soient averties dès le début de leur grossesse de renoncer à l’acétaminophène, à moins que son utilisation soit médicalement indiquée. Ils ajoutent que les femmes enceintes devraient utiliser la dose efficace la plus faible, et ce, pendant la période la plus courte possible.
L’acétaminophène entre dans la composition de plus de 600 médicaments utilisés pour soulager la douleur légère à modérée et réduire la fièvre, dont le Tylenol.
Les auteurs de l’énoncé soulignent que, trop souvent, les femmes enceintes ne réalisent pas que l’acétaminophène est un médicament, bien qu’il soit en vente libre. À preuve, une sur deux oublie de le mentionner lorsqu’un chercheur lui demande de lister les médicaments qu’elle prend.
Cet appel à la prudence survient un an après un avis de la Food and Drug Administration (FDA) américaine et de Santé Canada. Les deux organismes recommandaient d’éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène (Advil), l’acide acétylsalicylique (aspirine) ou le naproxène, à partir de la 20e semaine de grossesse en raison du « risque rare, mais grave, de problèmes rénaux chez le fœtus pouvant entraîner une quantité insuffisante de liquide amniotique et d’éventuelles complications lors de la grossesse ».
À la suite de cet avis, les femmes enceintes se seraient tournées vers l'acétaminophène, dont la consommation a augmenté selon les auteurs de l'article, pour soulager leur douleur.
Dix ans d’études
Au cours de la dernière décennie, plusieurs recherches expérimentales et épidémiologiques ont suggéré que l’exposition prénatale à l’acétaminophène pourrait altérer le développement du fœtus, ce qui pourrait augmenter les risques de certains troubles neurodéveloppementaux, reproducteurs et urogénitaux.
Chez les animaux, l’acétaminophène est un perturbateur endocrinien, c’est-à-dire qu’il interfère avec le système hormonal. Un tel effet n’a pas été confirmé chez l’homme.
Des études ont été menées chez l’humain, mais, comme l’acétaminophène est en vente libre, sa consommation réelle est difficile à mesurer. De plus, il est possible que l’augmentation du risque soit attribuable à la maladie ou aux symptômes qui ont amené la prise du médicament.
PRÉCISION : Ce texte a été modifié le 6 octobre pour retirer le Tylenol des exemples d'anti-inflammatoires.

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