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Quelles villes offrent du vélopartage au Québec?

Par Caroline Bertrand
Quelles villes offrent du vélopartage au Québec? Pascal Huot/Shutterstock.com

Alors que BIXI continue d’étendre son réseau de vélopartage, d’autres villes du Québec déploient leur propre réseau. Tour d’horizon des principaux services qui peuvent vous permettre de vous déplacer dans plusieurs villes de la province, même si vous ne possédez pas de vélo.

BIXI, l’opérateur du système de vélos en libre-service dans le Grand Montréal, a annoncé, le 13 juin dernier, que Sainte-Julie, en Montérégie, se joignait à son florissant réseau. D’autres villes de la province pourraient également lui emboîter le pas. Voilà une bonne nouvelle pour le vélopartage au Québec, un système complémentaire aux transports en commun favorisant la mobilité active de la population. 

Désormais, grâce à ces vélos partagés, il n’est plus nécessaire de posséder une bicyclette pour effectuer de courts trajets et profiter des bienfaits du transport actif. Sans compter qu’il s’agit d’une façon aussi utile que plaisante d’explorer une ville dotée d’un tel service.

Voici un aperçu des principaux services municipaux de vélos en libre-service dont vous pouvez bénéficier dans la province. 

BIXI – Grand Montréal

Lancé il y a dix ans par la Ville de Montréal, BIXI compte aujourd’hui plus de 11 000 vélos, dont 2 620 à assistance électrique, déployés dans plus de 900 stations à travers son réseau. C’est la plus grande flotte de vélos électriques au Canada et l’une des plus vastes en Amérique du Nord, si l’on en croit l’entreprise.

Sainte-Julie se greffe donc cet été à Montréal, Westmount, Mont-Royal, Montréal-Est, Laval, Terrebonne, Longueuil et Boucherville. La municipalité montérégienne met au service des cyclistes 40 BIXI — 30 électriques et 10 réguliers (mécaniques) — répartis sur 5 stations, dont l’une au terminus d’autobus exo. 

Tarifs - Vous pouvez souscrire un abonnement BIXI mensuel, saisonnier ou de groupe, qui vous donne droit à un nombre illimité de trajets de 45 minutes à BIXI régulier ; les minutes excédentaires coûtent 0,17 $ chacune. Avec votre abonnement, la location de BIXI électriques coûte 0,17 $ la minute, peu importe la durée du trajet. 

Vous pouvez également louer un BIXI pour un aller simple. Consultez les tarifs détaillés de BIXI sur son site. 

àVélo – Québec

En 2021, la Ville de Québec a lancé àVélo, un service de vélos à assistance électrique en libre-service. La Vieille Capitale est ainsi devenue la première ville nord-américaine à se doter d’un réseau de vélopartage entièrement électrique. « Pour les défis topographiques, c’est la voie à suivre, estime Louis Lalonde, chargé de projet du Mouvement VÉLOSYMPATHIQUE chez Vélo Québec. C’est très incitatif. » 

Géré par le Réseau de transport de la Capitale (RTC), àVélo comprend 1 300 vélos munis d’un cadenas intégré déployés dans 115 stations. Si vous avez un arrêt à faire en cours d’utilisation — pour déguster une crème glacée, par exemple —, vous pouvez donc verrouiller votre vélo à un support avant de reprendre la route. 

« Le cas de Québec est plus qu’encourageant, se réjouit Louis Lalonde. L’achalandage en 2023 a été deux fois plus important que ce à quoi àVélo s’attendait. À la mi-saison, il y avait déjà 350 000 déplacements, ce qui correspond à son objectif annuel ! »

Le chargé de projet souligne en outre l’utilisation massive du service durant le Festival d’été de Québec l’an dernier. « En 12 jours de festival, il y a eu 62 000 déplacements, détaille-t-il. En contexte événementiel, ce service a aussi pris tout son sens en aidant des gens à se “démotoriser” pour se rendre sur place de façon active. »

À ses yeux, le succès d’àVélo signifie que la demande latente de mobilité est très forte.

Tarifs - Le service àVélo offre des abonnements mensuels et annuels, pour lesquels vous avez le choix entre des trajets de 30 minutes (33 $) ou 45 minutes (38 $) avant de devoir payer 0,25 $ la minute excédentaire. Vous pouvez également louer un vélo pour effectuer un trajet unique ou adhérer au programme de l’entreprise offert par votre employeur.

Consultez les tarifs détaillés sur le site d’àVélo

Accès Vélo – Saguenay 

Exploité par la Société de transport du Saguenay (STS), Accès Vélo regroupe aujourd’hui près d’une soixantaine de vélos électriques répartis dans 14 stations. Vous pouvez ainsi sillonner sur deux roues les principales artères de Chicoutimi, Jonquière et La Baie.

Tarifs - L’accès aux vélos est gratuit pour les détenteurs d’un laissez-passer mensuel de la STS et pour les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). 

Accès Vélo propose des abonnements mensuel (23 $) ou saisonnier (85 $, 6 mois) donnant droit à un nombre illimité de déplacements de 45 minutes ; chaque minute excédentaire coûte 0,15 $. Vous pouvez également louer un vélo pour un trajet unique.

RÉGÎM – Gaspésie

Une autre façon d’explorer la Gaspésie ? En selle sur les vélos électriques de la Régie intermunicipale de transport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (RÉGÎM), répartis entre Carleton-sur-Mer, Gaspé, New Richmond et Sainte-Anne-des-Monts. Des stations seront aussi implantées au cours de l’été à Chandler et à Maria. La RÉGÎM a indiqué que les dates d’installation n’étaient pas connues pour le moment. 

Certes, « il n’y a pas une quantité astronomique de vélos ou de stations — quelques-uns par municipalité —, mais l’objectif, c’était d’en avoir dans six municipalités », dit Louis Lalonde. 

Le chargé de projet salue le fait que le service gaspésien a adapté les modalités d’emprunt à la grandeur de son territoire. 

« Par exemple, à Montréal, un abonnement [BIXI] comprend des trajets de 45 minutes ; au-delà s’applique une tarification à la minute. Du côté de la RÉGÎM, l’abonnement est modulé pour 90 minutes, compare-t-il. À cet endroit, on veut faire des balades plus longues, on doit franchir de plus grandes distances. Elle a eu le souci d’ajuster le service en conséquence. » 

Tarifs - La RÉGÎM offre des abonnements journalier (10 $), mensuel (25 $) et saisonnier (100 $). Vous pouvez, en outre, louer un vélo pour un, deux, trois ou quatre trajets uniques, entre 5 $ et 18 $ selon le nombre de trajets achetés. 

Consultez les tarifs détaillés sur le site de la RÉGÎM.

Projets communautaires 

À l’heure actuelle, au Québec, des projets de vélopartage sont également portés par des groupes communautaires, tels que Vélo Commun-O-Terre à Dolbeau-Mistassini, au Lac-Saint-Jean. Toutefois, en raison de leur moindre envergure, « c’est dur de suivre l’évolution des petits acteurs communautaires », reconnaît Louis Lalonde, de Vélo Québec. Dresser un inventaire complet s’avérerait donc trop fastidieux.

De plus, en 2021, 21 municipalités et organismes ont reçu un coup de main de Québec grâce au Programme d’aide financière au développement de l’offre de vélos en libre-service (OVLIS). « Ce coup de pouce financier a permis une offre plus étendue qu’il y a cinq ans », analyse le chargé de projet. 

Un tel programme, aujourd’hui intégré au Programme d’aide financière au développement des transports actifs dans les périmètres urbains (TAPU), laisse certainement présager l’émergence d’autres services municipaux de vélos en libre-service au cours des prochaines années.

LocoMotion

Vous souhaitez emprunter un vélo-cargo pour vous balader avec votre progéniture ? Ou encore une remorque à vélo pour transporter une cargaison de plantes ? Si vous demeurez à Montréal ou à Sherbrooke, vous pouvez vous tourner vers LocoMotion, un organisme qui facilite l’offre de transport actif et partagé dans les quartiers. 

Outre des vélos-cargos et des remorques artisanales à vélo, vous pouvez emprunter des vélos et des voitures. Vous aimeriez que votre quartier bénéficie de ce service collectif ? Ralliez votre voisinage et consultez le guide de démarrage rapide en groupe de citoyens. 

À lire aussi : Comment choisir un vélo-cargo

Des villes qui pédalent dans la bonne direction

Votre municipalité met-elle en œuvre une culture du vélo ? Pour le savoir, consultez la liste des collectivités certifiées par le mouvement VÉLOSYMPATHIQUE de Vélo Québec

Le mouvement VÉLOSYMPATHIQUE aide les villes, leurs arrondissements, les organisations et les établissements postsecondaires à favoriser la pratique du vélo au sein de leur milieu et récompense d’une certification leurs actions et leur engagement en ce sens.

Vélo électrique : casque obligatoire 

N’oubliez pas que, lorsque vous roulez à vélo électrique dans la province, le port du casque est obligatoire en vertu du Code de la sécurité routière. Si vous enfreignez cette règle, vous risquez une amende de 60 $ à 100 $.

De plus, rappelons que, pour avoir le droit de conduire un vélo électrique, une personne doit être âgée d’au moins 18 ans, tandis que les jeunes de 14 à 17 ans doivent détenir un permis de la classe 6D, pour scooter ou mobylette.

Or, dans l’optique de favoriser l’utilisation spontanée des vélos en libre-service, Louis Lalonde se demande s’il ne serait pas judicieux d’adapter le Code ainsi que la puissance des vélos électriques. 

« Pourrait-on, par exemple, réduire la vitesse des vélos électriques à 25 km/h et cesser d’exiger le port du casque pour les ramener au niveau des vélos mécaniques ? s’interroge-t-il. Le système de vélos en libre-service est fait pour un usage spontané, pour des trajets courts, intermédiaires ; il faut que ce soit pratique. Il ne faut pas qu’il y ait d’embûches. Il y a peut-être un ajustement à faire dans le Code à ce sujet. »

À lire aussi : Comment choisir un casque de vélo pour enfant

Et en hiver ?

L’hiver dernier, BIXI a franchi une étape significative de son parcours en permettant aux « Bixistes » de pédaler durant la saison froide. Le projet pilote, qui s’est déroulé dans une zone englobant sept arrondissements montréalais, a permis « de tester les équipements, de recueillir les commentaires des usagers et d’étudier les corrections potentielles à apporter afin d’adapter le service BIXI aux intempéries de l’hiver québécois », indique l’opérateur.

Fort du succès de son projet pilote, il a annoncé en avril dernier que le service serait offert l’année durant « pour les prochaines années ». 

Le sondage qu’il a réalisé auprès d’usagers et usagères a révélé que 65 % de sa clientèle avait, grâce au projet, vécu sa première expérience de vélo hivernal. « Une excellente nouvelle qui démontre que l’offre amène plus de gens à tenter de se déplacer à vélo en toute saison », se réjouit BIXI. 

Sur la période analysée (soit quatre des cinq mois du projet pilote), BIXI a dénombré près de 4 900 déplacements par jour pour un total de 92 000 usagers uniques. C’est plus que ce qui était escompté, alors que le réseau hivernal ouvrait seulement 150 stations au lieu de 900 durant la belle saison.

À lire aussi : Des subventions pour acheter un vélo et 25 vélos électriques testés

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