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En camping avec Pitou: la marche à suivre

Par Amélie Cléroux
En camping avec Pitou: la marche à suivre Anna Averianova/Shutterstock.com

Camper avec son chien : une idée folle ? Bien sûr que non. Mais pour passer un séjour agréable avec votre fidèle compagnon, il vous faudra faire preuve d’un peu de prévoyance et d’organisation. Tour d’horizon de ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans l’aventure.

Camille Boulanger aime partir en escapade avec sa chienne Lexie. La fondatrice du blogue On va se promener ?, qui répertorie les endroits à visiter ou séjourner avec son animal, a très à cœur l’accessibilité des chiens dans les différents établissements de plein air et campings.

En revanche, elle ne pense pas pour autant que tous les chiens soient de bons candidats pour camper sous les étoiles… du moins pas sans un peu d’entraînement.

« Posez-vous la question : “ Est-ce que mon chien a la capacité d’être calme à l’extérieur, entouré par la faune, des gens et des bruits qu’il ne connaît pas ? ” » Un chien très anxieux et réactif posera un grand défi à tout campeur, selon la blogueuse. Dans un tel cas, il sera sans doute préférable de consulter un entraîneur canin avant de penser à un weekend au fond des bois.

Comment initier son chien au camping ?

Même si votre chien est de nature plutôt calme, comment se comportera-t-il dans un petit espace clos comme une tente ? Et s’il pleut ou qu’il y a des orages, comment réagira-t-il ? « C’est vraiment important de connaître son chien », insiste Camille Boulanger.

Pour le savoir, initiez votre animal en douceur. « Idéalement, commencez par une nuit sous la tente, dans votre cour ou celle d’un proche », propose-t-elle. De même, votre allée de stationnement est l’endroit de choix pour le premier séjour en véhicule récréatif de Fido !

Puis, allongez graduellement la durée des séjours, tout comme la distance à parcourir. « Je connais des gens dont le chien ne peut pas dormir ailleurs que chez eux », rappelle la blogueuse.

Connaître votre chien, c’est aussi déterminer quel type d’endroit est plus approprié pour lui. Si votre chien aboie quand il entend des humains à proximité, évitez les terrains de camping trop près des blocs sanitaires ou de la zone de jeu pour enfants, par exemple.

Pour Camille Boulanger, un séjour dans un petit chalet ou un autre type de prêt-à-camper est également une bonne manière d’initier Pitou (et vous-même) aux escapades en nature. Ces environnements, habituellement plus spacieux qu’une tente, sont mieux isolés des bruits extérieurs qu’une toile fine.

Enfin, quelle est la condition physique de votre toutou ? S’il est âgé et qu’il souffre d’arthrite, par exemple, il est préférable de choisir un site accessible en voiture.

Où camper avec son chien au Québec ?

Camille Boulanger énumère une foule de lieux le plus souvent interdits aux chiens dans les campings : piscines et jeux d’eau, terrains d’activités, plages, certains sentiers, etc. « À l’inverse, il y a aussi des campings où se trouvent des parcs à chiens, des lacs ou des plages accessibles aux chiens et qui font la location d’embarcations dans lesquelles il est permis de les faire grimper », souligne la blogueuse.

Bref, renseignez-vous bien avant de vous rendre quelque part pour ne pas être déçu une fois sur place. « Surtout si vous êtes seul, mentionne Camille Boulanger, parce que vous ne pourrez pas laisser votre chien sans surveillance. »

À noter : il n’est pas question des chiens-guides ni des chiens d’assistance dans cet article ; ceux-ci devraient être acceptés partout, sans exception.

Les parcs nationaux de la Sépaq

Depuis quelques années, presque tous les parcs nationaux du Québec de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) acceptent les chiens. Seuls les parcs d’Anticosti et de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé les interdisent.

Cela dit, votre compagnon à quatre pattes n’est pas le bienvenu partout non plus. « Les endroits où les chiens sont permis varient d’un parc national à l’autre et d’une saison à l’autre », indique la Sépaq. Consultez les informations précises en fonction du site choisi.

Par exemple, l’accessibilité aux chiens sur le territoire du parc du Bic (Bas-Saint-Laurent) est très limitée, notamment à cause de la présence de phoques. À l’opposé, le parc du Mont-Orford (Estrie) les accueille dans plusieurs sentiers populaires et de nombreuses boucles des secteurs de camping.

Les parcs nationaux de Parcs Canada

En principe, les parcs nationaux fédéraux acceptent les chiens « s’ils sont tenus en laisse d’au plus trois mètres et surveillés en tout temps ». Mais, ce à quoi ils ont accès varie radicalement d’un endroit à l’autre.

Au parc national de Forillon, les chiens sont permis sur tous les sentiers, sauf ceux de ski de fond, sur les terrains de camping, et même sur ceux des installations de prêt-à-camper (tentes oTENTik).

En revanche, le parc national de la Mauricie admet les chiens, mais seulement dans les campings aménagés et le corridor de la route Promenade. Plages, sentiers et d’autres lieux leur sont interdits. Vérifiez sur le site du parc.

Les nombreux campings privés ou municipaux

Chaque camping a ses règles et détermine l’accès aux installations pour les chiens. Selon Camping Québec, plus de 500 établissements de la province accueillent les chiens sur plus de 875 terrains. Notez qu’il y a parfois des frais supplémentaires applicables aux animaux de compagnie.

De plus, quelques endroits interdisent certaines races de chiens, comme le pitbull, le bull-terrier, le rottweiler ou le doberman. Camille Boulanger assure avoir même déjà vu des interdictions touchant les bergers allemands et mastiffs, ou encore en fonction du poids de l’animal. Le nombre de chiens permis est aussi souvent limité à deux par terrain.

Les règles d’or pour camper avec son chien

Chaque établissement a ses règles ou son code de conduite. En les respectant, vous contribuez à faciliter l’accessibilité. À l’opposé, un comportement irrespectueux nuit à l’ensemble des propriétaires de chiens. Sauf à de rares exceptions, les consignes suivantes sont incontournables :

  • Ramassez les excréments de votre chien où que vous soyez — sur votre terrain, dans un sentier, sur une plage, etc. — et jetez le tout dans les poubelles.
  • Tenez votre chien en laisse ou attaché en tout temps (même sur votre terrain), sauf indication contraire, par exemple dans un parc à chiens.
  • Surveillez votre chien. Vous ne pourrez pas le laisser seul sur le terrain pendant que vous allez à la plage ou dans un sentier qui lui est interdit, par exemple. (Certains établissements le permettent à condition que l’animal ne dérange pas.)
  • Ne laissez pas votre chien japper continuellement. De tels aboiements sont généralement considérés comme du bruit excessif et sont passibles d’expulsion.
  • Empêchez l’animal d’effrayer ou de pourchasser les animaux sauvages, d’endommager les infrastructures ou de creuser des trous dans le terrain. (Les chiens agressifs ne sont évidemment pas tolérés.)

Quoi apporter en camping avec son chien ?

Il vous faudra bien sûr apporter plusieurs articles essentiels au bien-être et à la sécurité de votre chien, comme sa nourriture et des sacs pour ramasser ses excréments. Voici quelques suggestions supplémentaires.

  • Prévoyez suffisamment d’eau, surtout s’il n’y a pas de source d’eau potable à proximité de votre terrain de camping. Apportez également toujours de quoi abreuver votre chien pendant vos activités, comme un bol escamotable ou une bouteille avec un verseur adapté.
  • Puisque votre chien devra être attaché en tout temps, pensez à vous munir d’accessoires confortables pour les activités et promenades, mais aussi une fois sur votre terrain — un harnais, par exemple. « Parce qu’on ne va pas l’attacher après nous tout le temps nécessairement », fait remarquer Camille Boulanger, citant différentes options comme une grande longe ou un piquet planté dans le sol durant le séjour sur le site de camping.
  • Sous la tente, votre fidèle compagnon aura besoin d’un espace pour dormir au chaud. Comme vous, il devra être isolé du froid : prévoyez un matelas de sol ou un tapis de yoga si la température est clémente. Pensez aussi à des couvertures, voire à un sac de couchage. Il en existe pour chien, mais un modèle pour enfant pourrait bien faire l’affaire.
  • N’oubliez pas d’apporter quelques jouets et os à mâchouiller pour occuper et stimuler votre animal lorsque vous ne faites pas d’activités avec lui. Des gâteries pour le récompenser ou détourner son attention sont à prévoir.
  • De plus, Camille Boulanger suggère d’apporter une petite serviette pour essuyer les pattes de Pitou avant d’entrer dans la tente ou le véhicule, ainsi qu’une pince pour retirer de potentielles tiques.

D’ailleurs, d’autres insectes tels que les moustiques s’attaqueront probablement à votre chien. Évitez donc les zones où ils pullulent, comme les campings situés près d’étendues d’eaux stagnantes. Parce qu’ils se lèchent, les chiens ne doivent pas être aspergés d’un antimoustiques traditionnel qui contient du Deet ou de l’icaridine (ils ne devraient pas non plus vous lécher si vous en portez). Certains produits à base d’huiles essentielles existent pour les animaux. Cela dit, il est préférable de consulter son vétérinaire pour savoir quel produit convient le mieux, par exemple un médicament préventif de longue durée. Sur votre terrain, vous pourriez aussi utiliser un abri avec moustiquaire ou un produit conçu pour éloigner les insectes d’une terrasse.

Enfin, « assurez-vous que votre chien porte une médaille et une micropuce dont les informations sont à jour », conclut Camille Boulanger. Après tout, une maladresse ou un porc-épic sont si vite arrivés…

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