Balancelles et transats pour bébés: gare aux risques d’étouffement

Le rappel concerne une douzaine de modèles (la liste figure ci-dessous), dont quelque 99 000 exemplaires ont été vendus entre 2012 et 2022 au Canada. 

Le rappel indique que Fisher-Price a reçu cinq rapports de décès d’enfants âgés d’un à trois ans lorsque la balancelle Snuga était utilisée pour dormir. On ignore si certains de ces cas se sont produits au Canada.

Le rappel publié par la Commission de la sécurité des produits de consommation des États-Unis (CSPC) précise que, dans presque tous les cas, les bébés n’étaient pas attachés et que des accessoires de literie supplémentaires se trouvaient dans la balancelle. 

Selon des informations communiquées dans le rappel de Santé Canada, l’appuie-tête et le support pour le corps sur le coussin de siège contribuent à augmenter le risque de suffocation du bébé pendant son sommeil. 

Santé Canada recommande, aux parents qui souhaitent continuer d’utiliser la balancelle, de retirer ces deux éléments et de ne plus y faire dormir leur enfant. Il est indiqué aussi qu’aucun matériau de literie ne doit y être ajouté.

Voici les balancelles Snuga auxquelles s’appliquent les restrictions de ce rappel :

• Balancelle My Little Snugabunny (CCF38)
• Berceau balancelle My Little Snugabear (CHM56)
• Berceau balancelle My Little Snugabear Ballerina (CHM69)
• Balancelle Moonlight Meadow (CHM78)
• Balancelle Sweet Snugapuppy (DRG43)
• Balancelle Fawn Meadows Deluxe (GNG38)
• Balancelle Peek-a-boo Fox (GNG40)
• Balancelle Dots & Spots Puppy (GVF83)
• Berceau balancelle My Little Snugabunny (V0099)
• Berceau balancelle My Little Sweetie Deluxe (W9510)
• Berceau balancelle My Little SnugaMonkey (X7051)
• Berceau balancelle My Little Snugapuppy (X7345)

Gare aussi aux transats pour bébés !

Au courant de l’été, le CSPC a également mis en garde les consommateurs contre des transats pour enfants commercialisés sous plusieurs marques, telles que Cosy Nation, DHZJM, Hyhuudth, Mamibaby et Yoocaa, indique Consumer Reports. Quelques nourrissons sont également décédés en dormant dans ces transats vendus en ligne par Walmart et Amazon, d’après ce que mentionne le CSPC. 

Selon l’organisme américain, le coussinet posait plusieurs problèmes pouvant mettre les bébés en danger. « Les côtés sont trop bas pour contenir le nourrisson ; le matelas de couchage est trop épais, ce qui présente un risque de suffocation ; et un nourrisson pourrait tomber d’une ouverture fermée au pied de la chaise longue ou se retrouver coincé », précise encore l’organisme.

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Pour un dodo sécuritaire

Pour s’assurer que bébé dort en toute sécurité, Santé Canada recommande de le placer sur le dos sur un espace de sommeil « plat, ferme et sans matelas mou ni rembourrage supplémentaire ». 

« Les bébés, en particulier ceux de moins de quatre mois, ne contrôlent pas encore les muscles de leur cou et courent un plus grand risque d’étouffement. Donnez à votre bébé assez d’espace pour respirer », conseille l’organisme fédéral.

Le CHU Sainte-Justine, de son côté, recommande de placer le lit de l’enfant loin des fenêtres, des rideaux, des cordons de store et de tout autre objet qu’il pourrait attraper durant la nuit et avec lequel il serait susceptible de s’étouffer ou de s’étrangler. Les jouets en peluche et les oreillers sont proscrits dans son lit pour la même raison. 

Par ailleurs, durant ses six premiers mois de vie, « le lieu de sommeil le plus sécuritaire pour le bébé est son propre lit, installé dans la chambre de ses parents », signale l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). 

Que faire avec les balancelles et les transats rappelés ?

Si vous avez une balancelle visée par le rappel ou un transat faisant l’objet de la mise en garde, vous pouvez le retourner au fabricant ou chez le commerçant auprès duquel vous vous l’êtes procuré. 

« En cas de rappel d’un produit pour des risques pour la santé ou la sécurité, le consommateur qui a un tel produit peut invoquer la Loi sur la protection du consommateur, notamment, pour exercer un recours en vice caché en vertu de l’article 53, qui prévoit qu’un tel recours peut s’exercer contre le fabricant ou contre le commerçant », indique par courriel Charles Tanguay, responsable des partenariats stratégiques et des relations avec les médias à l’Office de la protection du consommateur.

« La preuve d’un vice caché pourrait être facilitée par le rappel lui-même, ajoute-t-il, et ni le commerçant ni le fabricant ne peuvent alléguer le fait qu’ils ignoraient ce vice ou ce défaut. »

Attention aux balancelles et transats usagés !

Enfin, comme on trouve encore des balancelles et des transats usagés sur des plateformes de petites annonces et dans les ventes de garage, il vaut mieux vérifier si ceux-ci font l’objet d’un rappel avant de se les procurer. Vous pouvez toujours consulter la page de rappels de Protégez-Vous à ce sujet, ou la page des rappels du gouvernement fédéral.

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