Redécouvrir l’entretien des véhicules

Le consommateur s’enquiert rarement des frais de maintenance liés à un véhicule neuf, surtout si celui-ci est sous un contrat de location avec option d’achat. Il s’assure plutôt de respecter les consignes du constructeur par crainte de voir la garantie révoquée. Beaucoup conduisent ainsi sans mot dire, par obligation plus que par conviction, leur auto ou leur camion aux vérifications programmées.

Prolonger la vie du véhicule

Habitués pendant des années à changer de « monture » tous les trois ou quatre ans, plusieurs consommateurs ont dû se résigner à acheter leur véhicule en raison de la pénurie d’automobiles et des délais d’attente. Et un certain nombre d’entre eux craignent maintenant de subir le contrecoup de leur négligence concernant l’entretien.

C’est le cas de Daniel Chevalier qui, durant toute la période de location de son Audi, l’a abreuvée d’une essence dont l’indice d’octane était inférieur à celui préconisé par le constructeur. Il s’en moquait. « Si un problème mécanique devait survenir, je n’en serais plus locataire, se disait-il. Au futur propriétaire de se débrouiller. »

Aujourd’hui, Daniel Chevalier tient un tout autre discours : incapable de se procurer le nouveau modèle de son choix, il s’est résigné à acheter l’Audi qu’il avait jusqu’ici négligemment entretenue. Depuis, il découvre que le coût d’utilisation d’une automobile dépasse le cadre des mensualités et des entretiens périodiques. La preuve, le décalaminage du moteur a entraîné une dépense de quelque 1 700 $.  

Daniel Chevalier n’est pas le seul dans cette situation. « Plusieurs automobilistes qui avaient autrefois l’habitude d’enchaîner les locations constatent aujourd’hui que leur véhicule n’est pas à l’abri du passage du temps, explique Tony Rosato, un technicien généraliste de Saint-Léonard. La batterie, les pneus, la courroie de distribution, pour ne nommer que ces composants, ne résistent pas à l’usage et à l’usure. Un jour, ils devront être remplacés. » 

En dépit des formidables progrès accomplis par l’industrie de l’automobile, l’entretien périodique demeure une nécessité et n’appelle aucune contestation, à moins de vouloir rouler avec un tableau de bord illuminé comme un sapin de Noël ! Voyants et autres alertes du même genre ne s’allument pas par hasard : l’ordinateur auquel ils sont reliés signale aussi bien un dysfonctionnement que la nécessité d’une vérification. 

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Où aller pour l’entretien ?

Pour échapper au dépositaire autorisé au taux horaire élevé, plusieurs automobilistes quittent le réseau de concessionnaires au profit des ateliers indépendants ou ceux des grandes surfaces. Ces derniers, pour la plupart, sont en mesure d’effectuer les mêmes inspections.

Mais avant de déterminer qui soulèvera le capot, il faut s’assurer au préalable que chacune des vérifications sera exécutée en conformité avec les recommandations du constructeur. Ce faisant, vous constaterez même que certaines opérations sont à votre portée et ne nécessitent pas de savoir manier une clé anglaise. 

Chaque élément révisé doit impérativement être inscrit correctement et lisiblement sur le bon de commande de l’atelier de votre choix. Vous pourrez ainsi faire la démonstration que les inspections et réparations (privilégiez les pièces d’origine dans la mesure du possible) ont bel et bien été réalisées.

Cela dit, un entretien préventif et suivi chez le concessionnaire peut aussi avoir des avantages. Par exemple, un concessionnaire peut parfois proposer de faire une réparation gratuite ou de séparer les coûts en trois (concessionnaire, constructeur et propriétaire du véhicule) pour une réparation survenant hors garantie et qui ne soit pas seulement liée à l’usure. 

Ce n’est évidemment pas toujours le cas. Et si le montant des travaux équivaut à la valeur marchande du véhicule, il est malheureusement venu le temps de dire adieu au véhicule... 

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