Devez-vous ajouter votre jeune à votre assurance auto ?

Un conducteur avec un permis d’apprenti ou un permis probatoire qui utilise exceptionnellement votre voiture est couvert par votre police d’assurance, au même titre qu’un conducteur plus expérimenté. Il faut évidemment qu’il respecte les conditions associées à son type de permis : par exemple, l’apprenti doit en tout temps être accompagné d’une personne qui possède un permis de conduire valide depuis deux ans. 

Par contre, s’il utilise régulièrement votre véhicule, vous devez contacter votre assureur pour l’inscrire comme « conducteur occasionnel ». Bien sûr, son âge, son expérience et son dossier de conduite seront pris en compte pour établir le montant de vos primes. « Évidemment, vos primes risquent d’augmenter avec cet ajout », confirme Suzanne Michaud, vice-présidente Assurances de CAA-Québec.

« Pour moi, à partir du moment où la personne utilise le véhicule avec une certaine fréquence, il s’agit d’un usage régulier », note-t-elle. Si cette personne emprunte votre voiture tous les mois, par exemple, votre assureur voudra sûrement le savoir. Dans le doute, vérifiez avec lui. « Il faut déclarer à l’assureur toute information qui pourrait l’influencer, soit pour établir la prime, soit pour décider d’accepter le risque ou pas, explique Line Crevier, responsable des affaires techniques au Bureau d’assurance du Canada (BAC). Mais c’est l’assureur qui va décider. » 

En principe, qu’il s’agisse de votre enfant, de votre conjoint, d’un ami ou du voisin, les mêmes fondements s’appliquent : quand une personne utilise régulièrement votre véhicule, vous devez l’inscrire auprès de votre assureur. 

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Éviter le doute en cas de réclamation

Soyez prudent si vous estimez que votre jeune conducteur n’utilise pas assez votre véhicule pour l’inscrire.

En cas de réclamation, l’assureur pourrait examiner si la personne qui était au volant aurait dû figurer comme conducteur occasionnel et si, le cas échéant, cela aurait affecté vos primes. 

« Certains facteurs clés pencheront dans la balance, souligne Line Crevier. Par exemple, si la personne habite sous votre toit, qu’elle a facilement accès à votre voiture sans posséder son propre véhicule et qu’elle ne figure pas comme conducteur occasionnel sur les assurances d’une autre personne… » Vous reconnaissez votre jeune adulte dans cette description ?

« Si l’assureur conclut qu’il aurait dû vous faire payer une surprime pour ce conducteur-là, il pourrait décider de vous indemniser en proportion de la prime qui aurait normalement dû être perçue », indique-t-elle. En d’autres mots, si vous n’avez payé que 70 % de la prime que vous auriez réellement dû payer, votre assureur pourrait ne rembourser que 70 % du montant de la réclamation. 

« Pour un assuré de longue date et avec un bon dossier, nuance Suzanne Michaud, il se pourrait aussi qu’un assureur soit plus conciliant et propose plutôt à l’assuré de payer la surprime qu’il aurait dû payer au fil du temps. » Par exemple, dans le cas où vous auriez dû payer 200 $ de plus par année pendant deux ans, l’assureur pourrait exiger un paiement de 400 $ ou soustraire ce montant du total du remboursement de la réclamation. « C’est une bonne leçon, et selon moi, à partir de ce moment-là, l’assuré va donner toute l’information », ajoute-t-elle.

Dans de rares cas, un assureur pourrait décider de ne pas vous indemniser du tout s’il n’a pas été mis au courant de tous les risques au moment de la souscription, indique Suzanne Michaud.

Bref, à moins que votre adolescent ne possède sa propre voiture ou qu’il ne soit inscrit à l’assurance auto d’un autre membre de la famille, il vaut mieux l’ajouter comme conducteur occasionnel à votre assurance, même s’il n’utilise votre voiture que de temps en temps.

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Un avantage supplémentaire pour le jeune conducteur

Bon à savoir : l’inscription à une assurance à titre de conducteur occasionnel permet au jeune conducteur d’accumuler des mois ou des années d’expérience qui lui serviront quand il négociera sa première assurance auto. S’il a un bon dossier, il pourrait faire quelques économies le moment venu. « Si un assureur dit qu’il n’en tient pas compte, je conseillerais d’aller magasiner ailleurs pour en trouver un qui prendra en considération ce critère-là », conclut Line Crevier.

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