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Vente itinérante : attention aux pratiques douteuses

Par Justine Montminy
vendeur-itinerant aomas/Shutterstock.com

Inspections gratuites, promesses d’économies d’énergie, subventions alléchantes : plusieurs commerçants itinérants utilisent des stratégies malhonnêtes, voire illégales, pour faire affaire avec vous. La vigilance s’impose.

Le printemps n’amène pas seulement les hirondelles. Il sonne aussi le retour des marchands itinérants, et certains ne respectent pas la Loi sur la protection du consommateur (LPC), prévient Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC).

L’article 55 de la loi définit un commerçant itinérant comme un commerçant qui sollicite un consommateur ou conclut avec lui un contrat à l’extérieur de son établissement de commerce établi. Cette pratique nécessite un permis remis par l’OPC.

Thermopompes et décontamination : prudence

L’Office a publié une mise en garde contre des commerçants itinérants œuvrant dans le domaine de l’énergie ou de la décontamination qui utilisent des prétextes pour solliciter des ventes en faisant du porte-à-porte ou en passant par les réseaux sociaux.

« Vendre un produit beaucoup trop cher ou exagérer les promesses d’économie d’énergie avec la vente d’un produit sont des pratiques malhonnêtes », rappelle Charles Tanguay.

Il donne en exemple un ouvrier qui sonne à votre porte pour offrir une inspection gratuite de votre entretoit. Quelques minutes plus tard, il revient avec des photos de moisissures provenant soi-disant de votre habitation et offre ses services. « Ce n’est pas rare que ces photos ne proviennent même pas de l’habitation de la personne », dit le porte-parole de l’OPC.

Parfois, ces entreprises emploient des stratégies de sollicitation plus subtiles. Elles vont vous appeler en utilisant un numéro de téléphone de votre région pour faire croire qu’il s’agit d’une entreprise locale et gagner ainsi votre confiance.

Les différentes subventions gouvernementales en matière écoénergétique sont également un stratagème prisé par ce type de commerce itinérant : le commerçant ou son représentant vous fera croire qu’en achetant sa thermopompe, vous obtiendrez une subvention importante. « Parfois, ce n’est même pas le cas, prévient le porte-parole de l’OPC. Vérifiez toujours directement auprès des organismes qui offrent ces subventions pour éviter les mauvaises surprises. »

À lire aussi : Gare à la vente itinérante ! (thermopompes) et Arnaque au grenier : ne vous laissez pas flouer par des entrepreneurs véreux

Pratiques répandues

Les pratiques douteuses dans le commerce itinérant sont plus courantes qu’on ne le pense, aucune région du Québec n’est à l’abri, prévient Charles Tanguay. Des commerçants itinérants sans permis feront tout pour vous persuader de signer rapidement. Ils peuvent même vous promettre de commencer les travaux dans un délai de 48 heures. Soyez sur vos gardes! »

Tout récemment, le Groupe RAQ, qui exerçait ses activités dans la région du Grand Montréal et des Laurentides, a fait les manchettes : un ouvrier offrait des inspections pour vendre par la suite des services visant à faire baisser le coût d’électricité des consommateurs. Sur son site Internet, l’entreprise vantait l’expertise de faux partenariats d’affaires, probablement pour gagner en crédibilité auprès du consommateur.

Le site Internet de cette compagnie est désormais désactivé. « Ce genre d’entreprise disparaît dès que ses protagonistes sentent qu’on les soupçonne de commerce illégal, dit Charles Tanguay. Elles réapparaissent quelque temps plus tard, sous un autre nom. »

Souvent, les consommateurs ne remarquent pas tout de suite la supercherie. Ils ne s’en rendent compte que quand un bris survient et qu’ils essaient d’appeler le numéro de service client de l’entreprise qui ne répond plus.

Faites des vérifications

Si un commerçant vous sollicite directement chez vous ou si vous réagissez à une publicité en ligne, vérifiez bien à qui vous avez affaire avant de signer quoi que ce soit. « Rappelez-vous que les bonnes entreprises n’ont pas besoin de ce type de publicité : elles sont trop occupées pour faire du porte-à-porte », dit Charles Tanguay.

Le site web de l’OPC permet de vérifier si un commerce itinérant exerce avec un permis en bonne et due forme, s'il a reçu des mises en demeure et si l’Office a dû intervenir auprès de lui.

Si vous devez faire certains travaux, l’OPC suggère plutôt de chercher par vous-même une entreprise.

Assurez-vous qu’elle ait pignon sur rue et qu’elle soit bien inscrite au registre des entreprises ou à la Régie du bâtiment du Québec (vérifiez son numéro RBQ) et qu’elle soit bien reconnue.

Il est aussi possible de consulter un registre de plus de 500 entreprises recommandées sur le site de CAA-Québec.

Des recours

Le fait que le commerçant exerce avec un permis en règle garantit au consommateur une protection financière en cas de non-exécution du contrat ou de faillite de l’entreprise.

Si vous regrettez d’avoir signé un contrat, la loi stipule également que vous pouvez le résilier dans un délai de 10 jours, même si le commerçant a déjà amorcé les travaux ou les a terminés.

Les consommateurs qui croient avoir été victimes d’une pratique illégale ont tout intérêt à porter plainte directement auprès de l’OPC.

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