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Vendre ses biens à l’encan, une bonne idée ?

Par Justine Montminy
Vendre ses biens à l’encan, une bonne idée ? inspiring.team/Shutterstock.com

Si vendre soi-même ses objets en ligne est de plus en plus facile grâce aux plateformes comme Marketplace ou Kijiji, est-ce que les vendre aux enchères peut être une option avantageuse ? Oui, mais à condition de bien choisir son encanteur.

Passer par un encanteur pour vendre ses objets permet habituellement d’obtenir un meilleur prix, selon Patrick Blaizel, commissaire-priseur et évaluateur depuis près de quarante ans à la Maison des Encans, à Montréal.

« Lorsque vous mettez un objet en vente vous-même, vous déterminez le prix de vente, alors qu’à l’encan, ce sont des spécialistes qui vont vous conseiller sur la valeur réelle de l’objet », explique-t-il.

Par ailleurs, sur les plateformes de ventes en ligne, les acquéreurs tentent très souvent de faire des offres à la baisse, tandis que, lors des encans, au contraire, l’objet va à la personne qui a fait la plus haute mise.

« Il y a également un certain plaisir à regarder les acheteurs potentiels faire des offres sur son article et à voir les offres monter ! », affirme M. Blaizel.

La première étape pour vendre un article via un encan est de choisir son commissaire-priseur, aussi appelé encanteur. C’est ce dernier qui s’occupera de présenter, d’exposer l’article et d’en faire la transaction. En effet, l’encanteur n’achète pas l’objet au vendeur, il sert plutôt d’intermédiaire entre celui-ci et l’acheteur.

« Privilégiez un encanteur qui a au moins une dizaine d’années d’expérience et qui organise souvent des encans. De cette façon, on peut s’assurer qu’il possède une bonne connaissance de ce que les acheteurs recherchent et de la valeur réelle des objets », suggère M. Blaizel.

L’expert ajoute qu’il vaut mieux choisir un encanteur qui a pignon sur rue, même pour un encan en ligne. « Un bon encanteur doit permettre aux acheteurs potentiels de venir voir les articles en personne avant une vente aux enchères, précise-t-il. Cela permet aussi de s’assurer qu’il possède un local pour entreposer les articles mis en vente et qu’il ne fait pas cela de son sous-sol, par exemple. »

À lire aussi : Acheter aux encans : une fois, deux fois… vendu !

Déterminer la valeur de l’objet

Dès que l’on a trouvé l’encanteur avec qui on veut faire affaire, M. Blaizel suggère de lui envoyer des photos de l’article que l’on souhaite vendre. « Ne vous déplacez pas avec vos objets pour rien, surtout s’il s’agit de meubles », prévient-il.

Par la suite, selon son expérience, l’encanteur sera en mesure de prévoir une fourchette de prix dans laquelle il pense pouvoir vendre l’article. Si cela convient au vendeur, le spécialiste déterminera un prix de départ qu’il juge raisonnable.

Par exemple, si un vendeur souhaite vendre une table et que l’encanteur juge qu’elle risque de se vendre entre 100 $ et 200 $, celui-ci pourrait choisir de l’afficher avec une mise de départ de 100 $. « S’il est “malchanceux”, le vendeur obtiendra 100 $ pour sa table, mais, s’il est chanceux, il pourrait la vendre plus cher que le prix estimé », précise M. Blaizel.

Lorsque la vente est effectuée, en plus de facturer des frais d’encan à l’acheteur, l’encanteur perçoit également une commission sur la vente de l’objet. Cette commission varie en fonction du prix de vente et de l’encanteur, mais elle se situe habituellement autour de 15 %.

À la Maison des Encans par exemple, pour un article de moins de 100 $, l’encanteur gardera 20 % du prix de la vente, pour un objet de plus de 100 $, la commission sera de 15 % et, pour un article vendu à plus de 1000 $, elle sera de 10 %. Ainsi, pour une table adjugée à 200 $, le vendeur recevra 170 $.

Et si l’article ne se vend pas, soit le vendeur reprend l’objet et pourra tenter de le vendre de son côté, soit l’article sera simplement remis en vente lors du prochain encan, en fonction de l’entente entre le vendeur et l’encanteur.

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Quels articles vendre ?

Peut-on tout vendre à l’encan ? Presque ! C’est toutefois le commissaire-priseur qui a le dernier mot, car il peut refuser de prendre un article s’il juge qu’il ne se vendra pas.

L’entreprise Encans Québec met par ailleurs à disposition sur son site Internet une liste d’articles recherchés.

On y trouve entre autres des objets de collection, tels que des jeux électroniques vintage, des caméras argentiques, des cartes de sport antérieures à 1960, des vieilles bandes dessinées ou encore des vêtements griffés, des bijoux en or et en argent ou même des meubles.

Un vendeur ne peut toutefois pas vendre à un encan un article qu’il serait illégal de vendre autrement, comme un produit du tabac, des bouteilles d’alcool non scellées, des articles qui présentent un défaut de sécurité (par exemple des sièges d’auto usagés pour enfants) ou encore certains animaux naturalisés.

Finalement, il est rare que les encanteurs acceptent les objets de faible valeur comme les vêtements non griffés, les affiches laminées, les contrefaçons, les ensembles de vaisselle incomplets ou les VHS qui ne sont pas de collection. Il vaut mieux tenter de vendre ces biens soi-même ou, encore, aller les porter directement dans un centre de dons.

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