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Acheter aux encans : une fois, deux fois… vendu !

Par Justine Montminy
rawf8/Shutterstock.com

Participer à une vente aux enchères pour la première fois peut être intimidant. Si l’on s’y prépare bien, il est possible de dénicher de bonnes aubaines pour tous les budgets.

Les ventes aux enchères, aussi appelées encans, ne datent pas d’hier – elles existaient déjà dans l’Antiquité pour se partager des trésors de guerre.

Aujourd’hui, on peut acheter presque tout aux enchères : des outils agricoles, des voitures, des objets de la vie courante, des meubles de toutes sortes, ou même des pièces de collection. Tout le monde y trouve son compte, du simple badaud au collectionneur.

Comment ça marche ?

Le concept est simple, nous explique la Maison des encans de Montréal. Un vendeur vient porter un objet ; un commissaire-priseur, aussi appelé encanteur, le présente, et l’acheteur qui fait la plus haute mise remporte l’article. Attention, ça peut aller vite !

« En achetant dans un encan, on s’assure de payer la juste valeur marchande de ce que vaut un objet, dit Patrick Blaizel, qui œuvre dans le milieu depuis près de quarante ans à titre de commissaire-priseur et d’évaluateur. Pour un article de la vie courante, un acheteur peut s’attendre à payer environ 10 à 20 % du prix en magasin. »

Se familiariser avec l’encan

La première étape est d’assister à un encan pour bien comprendre la dynamique de la vente. « C’est ouvert au public, précise l’expert. Rien n’empêche un consommateur de s’asseoir dans le fond de la salle et d’y assister, même s’il ne souhaite pas acheter. »

C’est une bonne manière d’apprendre à connaître la valeur des biens vendus. Et ce n’est pas parce qu’un objet est vieux qu’il vaut cher, prévient le commissaire-priseur. En fait, la valeur varie dans le temps. « Aujourd’hui, tout ce qui est vintage est à la mode et se vend donc plus cher », affirme Patrick Blaizel. On s’arrache actuellement les machines à coudre à pédale ou les vieilles machines à écrire mises aux poubelles il y a vingt ans à peine !

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Bien se documenter

Vous avez consulté les lots d’un encan, et vous avez déniché la perle rare ? Patience ! Que l’encan soit en ligne ou en personne, il y a habituellement une période d’exposition qui peut varier de quelques heures à quelques jours. « C’est le temps d’aller faire l’inspection du lot en personne, si vous le pouvez, pour vous assurer qu’il correspond à ce que vous souhaitez », dit Patrick Blaizel.

Il conseille aussi de bien lire la description. Un bijou avec « fini argenté » ne veut pas dire la même chose qu’un bijou « en argent » : le premier, en plaqué, vaut bien moins que le second.

Sur son site, Encans Québec suggère également de s’assurer que la description indique que l’objet convoité est fonctionnel. Si le mot ne figure pas dans le descriptif, ce n’est pas certain.

C’est important de le faire, parce que les articles vendus à l’encan ne disposent pas de garantie : l’encanteur qui agit comme intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur n’est pas encadré par la Loi sur la protection du consommateur, car il ne spécule pas sur les biens, rappelle Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC). « Le consommateur a donc intérêt à être prudent, poursuit-il, et à lire attentivement tout document qui lui est remis ou qui est porté à sa connaissance avant de participer à un encan. »

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Faites une offre

Si vous décidez d’enchérir, il est important de vous demander quelle est la mise maximale que vous êtes prêt à faire. « L’adrénaline est de la partie : il faut éviter de faire des offres sur le coup de l’émotion et se fixer une limite, conseille Patrick Blaizel. Le risque est de s’entêter et de ne pas lâcher prise. »

Quand l’encan commence, l’encanteur fixe une mise à prix, et les acheteurs sont appelés à lever la main pour faire une offre (ou à appuyer sur un bouton, en ligne). Et c’est la plus grosse qui l’emporte.

Attention ! votre offre ne peut pas être retirée : vous vous engagez à acheter l’objet, d’où l’importance de miser intelligemment, souligne Patrick Blaizel. « Il est rare qu’il y ait des recours juridiques contre des personnes qui se désistent pour un objet à 20 $. Mais, pour un objet de valeur, le dossier peut se rendre à la Division des petites créances. »

Si un acheteur regrette son achat, pas de panique : il peut venir le reporter à l’encan et le revendre quelques semaines plus tard. Avec un peu de chance, il le revendra à un prix similaire.

Y a-t-il des frais ?

Au prix final s’ajouteront les taxes de TPS et de TVQ (environ 15 %) et les frais d’encans qui varient d’un endroit à l’autre. Ils se situent habituellement aussi autour de 15 %. Ainsi, si vous remportez une mise à 100 $, l’article vous coûtera 130 $. Vérifiez également les modes de paiement acceptés sur place : argent comptant, virement Interac, carte de crédit…

« L’acheteur doit aussi prendre en considération les frais de livraison pour de plus gros objets qui n’entrent pas dans son véhicule », rappelle Patrick Blaizel.

Ne pas se décourager

Si vous n’obtenez pas l’objet convoité du premier coup, ne vous découragez pas. Un de ses semblables se trouvera certainement dans d’autres enchères, dans une semaine ou deux. « Il y a des centaines d’encanteurs au Québec, dit le commissaire-priseur. C’est sûr que vous trouverez ce que vous cherchez. »

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