COVID-19 : fin de la vaccination gratuite, sauf pour les populations vulnérables
Seules les personnes jugées plus à risque pourront se faire vacciner gratuitement contre la COVID-19 à compter de cet automne. Le reste de la population devra payer pour se faire immuniser. Quant au vaccin contre la grippe, il demeure gratuit.
Contrairement à l’an dernier, où la vaccination contre la COVID-19 était offerte à tous, cette année, les vaccins gratuits seront réservés aux vulnérables et à risque de complications :
- les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- les résidents des CHSLD, des résidences privées pour aînés (RPA) et d’autres milieux collectifs comptant de nombreux aînés vulnérables ;
- les personnes immunodéprimées, dialysées ou atteintes de maladies chroniques ;
- les femmes enceintes.
Les travailleurs de la santé et les adultes vivant en région éloignée et isolée pourront aussi recevoir le vaccin sans frais.
Si vous ne faites pas partie d’un de ces groupes, vous devrez vous tourner vers les pharmacies pour obtenir le vaccin. L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) estime qu’il vous en coûtera entre 150 $ et 180 $ pour la dose du vaccin et son administration.
La décision de Québec de mettre fin à la gratuité pour tous découle de celle d’Ottawa de cesser de financer l’achat du vaccin. Depuis janvier, les provinces sont responsables d’acheter les doses pour leur population et de déterminer qui les recevra gratuitement.
Une porte-parole du Ministère ajoute par courriel que l’évolution du virus et l’immunité au sein de la population permet de concentrer la vaccination au sein de la population risque de complications.
Le vaccin contre la grippe n’est pas touché et demeurera gratuit pour tous.
Recommandé pour les 75 ans et plus
Le ministère de la Santé a demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) qui pouvait bénéficier le plus de la vaccination.
Dans son avis sur la saison 2025-2026 publié au printemps dernier, le CIQ recommande de vacciner en priorité les personnes âgées de 75 ans et plus, celles qui vivent en CHSLD, en RPA et dans d’autres milieux collectifs ayant une proportion élevée d’aînés vulnérables, les gens immunodéprimés ou ayant une maladie chronique, les travailleurs de la santé, les femmes enceintes et les adultes vivant en région éloignée et isolée.
Le comité souligne que ces groupes tirent un plus grand bénéfice de la vaccination, précisant que les cas graves de COVID-19 et de grippe se concentrent chez les personnes de 75 ans et plus ainsi que chez les personnes de tout âge vivant avec une maladie chronique. La COVID-19 cause aussi plus d’hospitalisations chez les 75 ans et plus.
Le CIQ juge que le vaccin est moins avantageux sur le plan coût-bénéfice pour les personnes âgées de moins de 75 ans en bonne santé. La vaccination pourrait tout de même être offerte aux personnes de 65 ans à 74 ans en bonne santé désirant réduire leur risque de contracter la COVID-19, peut-on lire dans l’avis.
De nouveaux vaccins contre la VOCID-19
De nouveaux vaccins seront administrés cette année. Santé Canada a approuvé en août les versions actualisées des vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna qui ciblent le variant Omicron LP.8.1, mis sous surveillance par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en février 2025.
À noter que les doses du vaccin Moderna pour le marché canadien seront fabriquées dans l’usine lavalloise de la pharmaceutique et les seringues seront remplies à Cambridge, en Ontario.
Ces vaccins sont approuvés pour toute personne âgée de plus de six mois.
La COVID-19 continue de se propager
La COVID-19 continue de circuler au Québec. La proportion de tests positifs est en hausse graduelle depuis juillet. Elle est passée de 3,7 % pendant la semaine du 13 juillet à 10,9 % pour celle du 7 septembre, d’après l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le pourcentage était de 23,5 % à pareille date l’an dernier.
Les hospitalisations sont aussi moins nombreuses. Au 15 septembre, 480 personnes étaient hospitalisées avec la COVID-19, contre 1761 à la même date l’an dernier.
Il est cependant difficile d’évaluer avec précision le niveau de circulation du virus, puisqu’il s’effectue moins de tests de dépistage de la COVID-19. De plus, la population a développé une immunité contre la COVID-19 en raison des vaccins et des épisodes d’infection, ce qui fait qu’il y a moins de cas graves et d’hospitalisations.
Par ailleurs, le Dr Jesse Papenburg, infectiologue pédiatrique et microbiologiste médical à l’Hôpital de Montréal pour enfants, n’anticipe pas de vague ou d’épidémie cet automne étant donné que les variants en circulation sont toujours des descendants d’Omicron. Il explique que notre système immunitaire reconnaît plus facilement ces variants et peut mieux les combattre parce qu’il a déjà été exposé à un virus semblable dans le passé.
Début de campagne
La date de lancement de la campagne de vaccination contre la COVID-19 et l’influenza ainsi que ses modalités devraient être annoncées d’ici la fin du mois. L’an dernier, la prise de rendez-vous — d’abord ouverte aux aînés — avait commencé au début d’octobre.
À lire aussi : COVID-19 : vaccination, propagation, hospitalisations, où en sommes-nous ? et Comment reconnaitre les virus respiratoires ?

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