Finances: planifier seul ou avec un planificateur?
Êtes-vous prêt à prendre des risques quand vous investissez ou souhaitez-vous d’abord et avant tout préserver votre capital ? Mieux vaut répondre à cette question avant de placer toutes vos économies.
Les institutions financières sont toujours prêtes à recevoir votre argent et votre épargne pour l’investir. Mais comment s’y retrouver, étant donné la multitude de produits qu’elles offrent? Pour commencer, posez-vous les bonnes questions. En matière de placements, il faut savoir bien doser le rendement et le risque. Êtes-vous du genre «frileux» ou du genre «je me lance sans filet»? En règle générale, plus le rendement espéré est élevé, plus le risque est grand.
Une affaire d’équilibre
Certains épargnants prêts à prendre des risques guetteront les occasions d’obtenir des rendements supérieurs à la moyenne. D’autres préféreront se rabattre sur des dépôts garantis dont le rendement est certes plus faible, mais dont le risque est moindre. Tout est affaire d’équilibre. Chaque investisseur et chaque projet financier sont uniques. Vous devez donc prendre le temps d’analyser votre «cas» en tenant compte de plusieurs facteurs: l’état de vos finances, le montant de votre actif (les biens que vous possédez) et de vos dettes, votre niveau de tolérance au risque, votre âge, votre situation familiale, le type de régime auquel vous cotisez chez votre employeur, etc.
Pour savoir quels sont les investissements qui vous conviendront le mieux, vous devez aussi évaluer votre niveau de tolérance au risque. Par exemple, êtes-vous prêt à voir vos placements fluctuer au gré du marché, quitte à perdre une partie de votre capital, en vous disant qu’à long terme vous serez gagnant ? Ou bien au contraire allez-vous en perdre le sommeil.
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Plusieurs institutions financières disposent sur leur site Web de questionnaires ou de simulateurs qui vous aideront à y voir plus clair. Toutes n’utilisent pas les mêmes termes pour décrire les différents types d’investisseurs, mais on y retrouve en général de cinq à sept profils types, qui vont de «prudent» à «audacieux».
Planifier seul ou avec un planificateur?
En matière de planification financière, l’improvisation n’est pas de mise. Et pour se retrouver dans la multitude de produits offerts sur le marché, l’œil d’un (bon) expert peut s’avérer utile.
Vous souhaitez investir une partie de vos économies pour accroître votre capital? À moins que vous ne possédiez une solide expertise en matière de finances personnelles, que le sujet vous passionne et que vous soyez prêt à passer des heures à chercher de l’information sur les titres que vous pensez acquérir, vous avez sans doute intérêt à faire appel à un spécialiste pour y voir plus clair.
En agissant tout seul depuis votre sous-sol, vous serez certes responsable de vos bons coups… mais aussi de vos mauvais! «Si vous jugez que vous n’avez pas suffisamment de connaissances et de temps pour vous occuper de vos placements de façon autonome, il est préférable d’obtenir l’aide d’un représentant», recommande l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Consulter un planificateur financier vous permettra d’évaluer votre situation financière de façon objective, souligne Question Retraite. Il pourra vous dire si vos objectifs de placement sont réalistes, il vous aidera à dresser un plan d’action et vous conseillera sur les placements à faire dans votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou hors REER. En outre, il surveillera le rendement de vos placements, modifiera votre profil si votre situation personnelle venait à changer et tiendra à jour votre dossier financier (formulaires, contrats, etc.).
Profil d’investisseur
Avant de lancer un plan d’action, un planificateur financier sérieux devrait vous rencontrer au moins deux fois. Au cours de la première rencontre, il dressera le portrait de votre situation financière et familiale et déterminera votre profil d’investisseur. Pour cela, vous devez lui fournir divers renseignements personnels et documents (relevés de droits de votre régime complémentaire de retraite, relevé de participation au Régime de rentes du Québec, déclaration de revenus, etc.).
Dans la foulée, il vous enverra une entente écrite précisant de quelle manière il sera payé : commission, honoraires, salaire ou une combinaison de ces modes de rémunération. Par exemple, un représentant peut toucher une commission (calculée en fonction des ventes de produits financiers qu’il réalise), qui s’ajoute à un salaire de base, ou alors facturer des honoraires.
En général, le montant qu’il perçoit dépend de la complexité du dossier traité.
Lors de la deuxième rencontre, il vous présentera un rapport écrit de votre situation. «Il doit pouvoir vous dire, chiffres à l’appui, si vos rêves de retraite sont réalisables à l’âge que vous souhaitez», précise Question Retraite. Il doit par exemple vous indiquer quels seront vos revenus de retraite et leur provenance (rentes, REER, fonds enregistré de revenu de retraite, fonds de revenu viager, etc.), ainsi que la somme que vous devrez épargner pour obtenir ces revenus.
Enfin, il vous proposera un plan d’action adapté à vos objectifs et à vos moyens.
Ressource utile
Quel est mon profil d'investisseur? Par où commencer?
Cet article a initialement été publié dans notre guide pratique «Préparer sa retraite» écrit en collaboration avec Question retraite. Pour consulter la liste des guides que vous pouvez vous procurer, consultez notre boutique en ligne.
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