Comment Bluesky se compare aux autres réseaux sociaux
Le réseau social Bluesky connaît présentement une vague d’abonnements sans précédent au Québec, surtout chez les utilisateurs déçus de X. Voici comment ce réseau se compare aux autres plateformes.
Né au départ d’un projet interne chez Twitter, Bluesky est un réseau social lancé l’année dernière, mais ouvert à tous depuis février 2024. À première vue, le service s’apparente surtout à un clone de X avec toutefois quelques petites différences, tant dans les fonctionnalités que dans la technologie sous-jacente. Il provoque un certain engouement depuis quelques jours, à la suite des résultats des élections américaines.
La forme : une copie de X, sans fil algorithmique
Bluesky permet de rédiger des petites publications principalement basées sur le texte, et limitées à 300 caractères (20 de plus que sur X, mais 200 de moins que sur Threads). Comme avec les autres réseaux sociaux, il est possible de suivre d’autres utilisateurs, et d’aimer, de commenter ou de repartager leurs publications.
Contrairement à ses deux plus proches concurrents, X et Threads, et à la majorité des autres réseaux sociaux (Instagram, Facebook et TikTok, notamment), le fil principal de Bluesky n’affiche que les publications des utilisateurs que vous suivez. Vous n’êtes donc pas à la merci d’un algorithme qui fait mousser le contenu conçu pour faire réagir les gens.
Bluesky rappelle aussi le réseau ouvert Mastodon, mais il est plus facile d’utilisation.
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Le ton : un réseau moins toxique pour l’instant
Si vous consultez les profils des nouveaux abonnés Bluesky, un thème revient régulièrement : à quel point le climat y est agréable, surtout par rapport à X.
X a, en effet, pris une certaine tangente toxique depuis l’achat de Twitter par Elon Musk en 2022. Plusieurs fonctionnalités en lien avec la modération ont été retirées de la plateforme, des comptes bannis ont été acceptés à nouveau et l’algorithme semble désormais servir de porte-voix à Elon Musk et à la droite identitaire américaine.
En attirant ceux qui n’en peuvent plus du ton de X, Bluesky est donc forcément plus doux pour l’instant, quoique tout ceci pourrait changer avec le temps.
Bluesky pourra aussi être la cible d’abus, comme toutes les autres plateformes, mais le service offre plusieurs fonctionnalités permettant aux utilisateurs de contrôler eux-mêmes les paramètres de modération. Il est ainsi possible de créer des listes de comptes à bloquer pouvant être partagées et de mettre des réponses en sourdine dans une conversation pour tout le monde, par exemple.
Alors qu’on a de plus en plus l’impression de subir le contenu que l’on voit, surtout sur X et Facebook, Bluesky devrait permettre de garder plus de contrôle sur ce qui nous est présenté.
Les particularités : des outils pour faciliter l’adoption
Même si Bluesky est avant tout une copie de X est des autres plateformes de ce genre, le réseau social offre tout de même quelques particularités lui permettant de se démarquer du lot.
La plus intéressante est sans aucun doute la possibilité de créer des « kits de démarrage », des listes rassemblant différents comptes sous un thème donné (les journalistes du Québec sur Bluesky ou le personnel de la santé du Québec sur Bluesky, par exemple). Ces kits permettent de trouver rapidement des comptes à suivre, ce qui est très apprécié.
De plus, la plateforme n’affiche aucune publicité à l’heure actuelle. La PDG de l’entreprise, Jay Graber, a mentionné plusieurs fois en entrevue qu’elle ne souhaitait pas en avoir. Bluesky pourrait plutôt être monétisé grâce au lancement de nouvelles fonctionnalités payantes.
L’architecture : des visées décentralisées
L’autre grande différence de Bluesky par rapport à X est sa structure décentralisée, du moins en théorie.
La technologie au cœur du réseau social, le protocole Authenticated Transfer (AT), est en effet conçue notamment pour permettre à d’autres entreprises ou développeurs de lancer des réseaux sociaux compatibles avec Bluesky, et aux utilisateurs de transférer leurs données et leurs contacts vers ces nouvelles plateformes.
En pratique, Bluesky repose toutefois sur un serveur central géré par l’entreprise elle-même, et cette ouverture n’est pas encore possible.
Reste donc à voir si, et comment, cette décentralisation se concrétisera au cours des prochains mois et des prochaines années.
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