Baisse de 25 % des prix des forfaits cellulaires… vraiment ?
Le gouvernement du Canada a annoncé le 28 janvier dernier qu’il avait atteint son objectif de diminuer les coûts des forfaits cellulaires de 25 % en deux ans. Mais est-ce vraiment le cas?
Les données gouvernementales se basent sur des forfaits allant de 2 à 6 giga-octets, textos et minutes illimités. La baisse est évaluée sur l’ensemble du pays. C’est une donnée importante, puisque les prix des forfaits au Québec étaient en moyenne moins élevés que dans le reste du pays.
À la fin de 2019, les Québécois pouvaient déjà avoir un forfait de 2GB pour 35 $ ou 4GB pour 45 $. Ces prix sont les mêmes aujourd’hui puisqu’un forfait de 2Go vous coûterait 37,50 $ et un forfait de 4Go, 41,25 $. Il faut noter que les forfaits et leurs prix varient au cours des mois, selon les promotions. Ils ont donc été plus élevés que cela depuis cette date. Reste que, finalement, cette baisse de 25 % n’est pratiquement pas visible au Québec, au contraire.
Autre changement depuis les deux dernières années, le coût des frais de configuration ont grimpé de plus de 40 %, passant de 35 à 50 $ chez l’ensemble des fournisseurs. Ces frais s’appliquent pour toute commande placée en magasin ou au téléphone avec un agent. Cela dit, il y a eu quelques changements positifs ces dernières années. Par exemple, les données «illimitées» chez les trois grands fournisseurs (Bell, Rogers et Telus) permettent d’éviter les frais de dépassement qui faisaient très rapidement grimper la facture.
Encore plus cher qu’ailleurs
Les prix au Canada restent parmi les plus élevés au monde: seuls les Japonais payent plus cher pour leurs forfaits mobiles. Pourquoi paye-t-on autant ici? Pour plusieurs, il s’agit d’un manque de concurrence. Il n’y a que trois fournisseurs nationaux, Bell, Rogers et Telus, qui contrôlent l’ensemble de l’infrastructure.
Plusieurs petits joueurs locaux implorent depuis des années le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’ordonner à ces fournisseurs d’ouvrir leurs réseaux pour permettre la création d’opérateurs de réseaux virtuels. Un opérateur virtuel utilise les infrastructures d’autres fournisseurs pour offrir un service. Une telle mesure pourrait permettre d’accroître la concurrence dans le domaine.
Dans les faits, en avril dernier, le CRTC a bel et bien ordonné aux trois grands fournisseurs de service sans fil d’ouvrir leurs réseaux, mais uniquement à certains concurrents régionaux qui détiennent un spectre de fréquence local, comme Vidéotron, Eastlink et Cogeco. Ça laisse encore les plus petits distributeurs, comme TekSavvy ou Distributel, sur le banc de touche.
En attendant de réels changements, établissez vos besoins de consommation, puis magasinez un forfait à l’aide d’un comparateur de prix ou en allant chez un détaillant qui offre des services chez plusieurs fournisseurs, comme Best Buy, Walmart ou Costco. Avec cette information en main, vous pouvez tenter d’appeler votre fournisseur actuel pour négocier un prix. Si vous êtes en télétravail et que votre consommation a diminué, vous pouvez aussi en profiter pour prendre un forfait moins dispendieux en attendant. Un des petits bonis de la pandémie!
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