Dépistage du cancer du col de l'utérus: 13 régions ont remplacé le test Pap par le test VPH

Le test VPH vise à détecter la présence de virus du papillome humain (VPH) à risque élevé, qui peut mener à l’apparition de cellules anormales ou de lésions précancéreuses. Depuis 2022, il remplace graduellement le test de Papanicolaou (Pap) comme examen primaire afin d’offrir « un dépistage du cancer du col de l’utérus plus précis et moins fréquent », indique le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans un communiqué.

Chez la plupart des femmes, le test VPH est recommandé tous les cinq ans, alors que le test Pap doit être effectué tous les deux à trois ans. Il permet aussi un dépistage précoce. Le test Pap restera nécessaire pour faire des examens approfondis si celui des VPH affiche un résultat positif.

Une infection par les VPH – on en compte plus d’une centaine – constitue la principale cause de cancer du col de l’utérus. Et la détection précoce de la maladie permet d’agir plus rapidement, rappelle le Ministère.

La transition entre les deux tests est en cours et doit être complétée dans encore cinq régions : l’Abitibi-Témiscamingue, le Centre-du-Québec, le Nord-du-Québec, la Mauricie et Montréal. Vous pouvez vérifier le déploiement du service sur le site du MSSS ou auprès des groupes de médecine de famille (GMF), des centres locaux de services communautaires (CLSC) et des cliniques de votre région.

Vous pouvez demander à passer un test VPH à votre médecin de famille ou, si vous n’en avez pas, prendre rendez-vous sur Clic santé. Certaines cliniques mentionnées sur le site sont privées et pourraient vous réclamer des frais. Pensez à vérifier si l’examen est gratuit avant de vous engager.

Vacciner pour prévenir

La vaccination est aussi un moyen efficace de lutter contre les cancers causés par des VPH. Outre le cancer du col de l’utérus, ces virus peuvent entraîner des condylomes génitaux ou anaux ainsi que des lésions pouvant conduire aux cancers de la gorge, du vagin, de la vulve, de l’anus et du pénis.

Le vaccin contre les VPH est offert gratuitement à toute personne de 20 ans et moins. Il est aussi actuellement proposé aux 21 à 45 ans et le demeurera jusqu’à l’épuisement des doses restantes.

Immunité collective contre les VPH

Selon une étude publiée en février par des chercheurs de l’Université Laval, la vaccination contre les virus du papillome humain a entraîné une réduction significative de la circulation des quatre types de VPH ciblés par les premiers vaccins au Québec. Les résultats, parus dans The Journal of Infectious Diseases, indiquent que ces virus touchent moins de 0,5 % de la population, alors que le type le plus répandu avant le lancement de la campagne de vaccination atteignait environ 16 % de la population.

L’équipe de la D^re Chantal Sauvageau, professeure à la faculté de médecine de l’Université Laval, a montré que la circulation des VPH est devenue si faible que même les personnes non vaccinées « profitent d’une forme de protection attribuable à l’immunité de groupe ».

Le programme de vaccination contre les VPH a été implanté en 2008 et s’adressait alors aux filles de 9 à 17 ans. Il a été élargi aux garçons en 2016. Aujourd’hui, le vaccin protège contre neuf types de virus et est offert aux jeunes de 9 à 20 ans.

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