Grève à la Sépaq : attendez avant d’annuler votre réservation
La grève des syndiqués de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) se poursuit : une grande partie des établissements du réseau seront fermés du 20 au 24 juin. Toutefois, la société d’État ne recommande pas « pour le moment » aux personnes concernées d’annuler leurs réservations, car un règlement est encore possible.
Le débrayage de plus de 1 700 membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) qui travaillent dans la majorité des établissements de la Sépaq oblige la société d’État à fermer les lieux suivants durant la longue fin de semaine de la fête nationale du Québec :
- les parcs nationaux du Québec (sauf le parc national d’Anticosti)
- l’Aquarium du Québec
- le Parc de la Chute-Montmorency
- le Gîte du Mont-Albert
- l’Auberge de montagne des Chic-Chocs
- le Camping des Voltigeurs
- le Centre touristique du Lac-Simon
- le Centre touristique du Lac-Kénogami
En revanche, les emplacements de camping saisonniers demeurent accessibles à leurs détenteurs. Certaines activités offertes par des partenaires de la Sépaq seront aussi maintenues. « La liste est en cours d’élaboration et ce détail sera disponible sur le site Web dès que possible », précise Simon Boivin, responsable des relations avec les médias pour la Sépaq.
Notez que toutes les réserves fauniques, la Sépaq Anticosti et le parc national du même nom, l’Auberge Port-Menier, la Station touristique Duchesnay ainsi que le Centre de relations clients de la société d’État restent ouverts pendant cette action syndicale.
N’annulez pas votre réservation tout de suite
Les détenteurs des quelque 6 000 réservations touchées seront contactés par courriel à partir du vendredi 13 juin. Comme ce fut le cas en mai au moment du débrayage dans des réserves fauniques, les détenteurs de réservations peuvent choisir soit de les déplacer selon les disponibilités restantes, soit de se faire créditer ou rembourser leur séjour.
Cela dit, il est encore « tout à fait » possible que la grève annoncée n’ait pas lieu, affirme Simon Boivin. En vue d’en arriver à une entente avec les syndiqués, « les canaux de communication sont ouverts et des rencontres de négociation sont prévues dans les prochains jours », souligne-t-il. Depuis la mi-mai, un conciliateur nommé par le ministère du Travail est affecté au dossier.
En parallèle, la société d’État « planche présentement sur un processus adapté à la situation qui permettra au client de décider s’il souhaite annuler dès maintenant son séjour et être informé des autres possibilités dans le réseau, ou d’attendre et de conserver son séjour pour l’éventualité d’un règlement de dernière minute », explique Simon Boivin.
Il recommande donc aux personnes concernées « de visiter fréquemment le site Web de la Sépaq où l’information sera mise à jour en temps réel ».
D’ailleurs, le site précise déjà que, si la grève se confirme, un remboursement « sera [effectué] automatiquement » aux détenteurs de réservations.
D’autres jours de grève durant les vacances de la construction ?
Si la société d’État parle d’un possible règlement de dernière minute du conflit, les représentants des syndiqués semblent plutôt se préparer à un troisième débrayage.
« Le gouvernement Legault doit délivrer à la Sépaq les mandats nécessaires pour permettre à la négociation d’avancer et éviter une escalade de moyens de pression qui pourraient gâcher les vacances des Québécoises et Québécois en pleine nature, a fait valoir Christian Daigle, président général du SFPQ par voie de communiqué le 6 juin. Soit des progrès importants sont rapidement faits à la table de négociation, soit l’été sera brûlant dans toutes les régions du Québec. »
Il a ajouté que « les semaines de la construction sont aussi marquées en rouge dans notre agenda », laissant entendre que des jours de grève pourraient se dérouler entre le 20 juillet et le 2 août.
Rappelons que la convention collective des quelque 2 500 employés de la Sépaq membres du SFPQ est échue depuis le 31 décembre 2023. L’amélioration de la rémunération est au cœur des négociations, de même que la mobilité et les garanties d’heures de travail, étant donné que les syndiqués sont principalement des employés saisonniers.
En avril, près de 89 % de ceux-ci ont voté « pour exercer des moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève générale illimitée au moment opportun ».
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