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Grève à la Sépaq: des centaines de séjours de pêche à l’eau

Par Benoîte Labrosse
Grève à la Sépaq: des centaines de séjours de pêche à l’eau Andre Nantel/Shutterstock.com

Trois premières journées de grève des syndiqués de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) forcent l’annulation du début des activités de pêche dans plusieurs réserves fauniques. Les amateurs de plein air doivent-ils craindre pour leurs réservations estivales ?

Du 15 au 17 mai, le débrayage de 650 membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) qui travaillent dans les réserves fauniques de la Sépaq oblige la société d’État à les fermer. Par conséquent, plusieurs centaines de séjours de pêche et de forfaits de pêche à la journée prévus dans les réserves fauniques Ashuapmushuan, des Laurentides, La Vérendrye, Mastigouche, Papineau-Labelle, Portneuf, Rouge-Matawin et Saint-Maurice ont été annulés à quelques jours d’avis.

« Dans les autres [réserves], la saison n’est pas encore ouverte. Les employés seront en grève, mais il n’y a pas de clients », précise Simon Boivin, responsable des relations avec les médias pour la Sépaq. La pêche à la journée avec embarcation personnelle dans la réserve faunique La Vérendrye demeure cependant possible. 

La Sépaq Anticosti et le Centre de relations clients de la société d’État sont également fermés durant ces trois jours. Les autres établissements gérés par la Sépaq, parmi lesquels les parcs nationaux, les centres touristiques et l’Aquarium de Québec, restent ouverts pendant cette action syndicale.

Séjours de pêche annulés : report, crédit ou remboursement

Toutes les personnes dont les réservations sont annulées devraient avoir été contactées par la Sépaq.

« Nous offrons aux gens de déplacer leur séjour et les conseillons sur les différentes possibilités parmi les disponibilités restantes, affirme Simon Boivin. Sinon, nous pouvons créditer ou rembourser leur séjour. »

« Nos membres, eux-mêmes des passionnés de la nature, détestent l’idée de gâcher les parties de pêche des Québécois et des Québécoises, mais avec des salaires entre 16 et 17 $ de l’heure, ils arrivent au bout de leur patience », a, quant à lui, expliqué le vice-président et responsable de la mobilisation du SFPQ, Michel Girard, par voie de communiqué. La rémunération est au cœur des négociations, de même que la mobilité et les garanties d’heures de travail, étant donné que les syndiqués sont principalement des employés saisonniers.

Comment savoir si votre été sera chamboulé ?

Vous avez prévu un séjour de pêche, une fin de semaine de camping ou encore une journée d’activités dans un établissement de la Sépaq et vous vous inquiétez pour vos réservations ? Pour l’instant, rien n’indique que d’autres activités risquent d’être annulées.

Cela dit, le SPFQ invite le public à surveiller les prochains avis de grève. Ceux-ci pourraient toucher davantage d’employés durant la période estivale et, par le fait même, un plus grand nombre d’amateurs de plein air. Le syndicat espère trouver un terrain d’entente avec le gouvernement provincial d’ici là. Le SPFQ dit ne pas vouloir « gâcher les vacances des Québécois », bien qu’il soit parfaitement conscient de l’impact qu’aurait une grève générale illimitée en haute saison. 

Rappelons que la convention collective des quelque 2 500 employés de la Sépaq membres du SFPQ est échue depuis le 31 décembre 2023. En avril dernier, près de 89 % d’entre eux ont voté « pour exercer des moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève générale illimitée au moment opportun ».

Les négociations doivent se poursuivre la semaine prochaine, alors que la société d’État « a demandé un conciliateur [le 12 mai], mentionne Simon Boivin. Nous avons bon espoir de parvenir à nous entendre avant qu’une autre grève soit jugée nécessaire. »

– Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée

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