Campagne Partage ta pelouse: ramener la nature chez soi

La campagne Partage ta pelouse invite la population et les municipalités à l’échelle du Canada à partager les pelouses avec la faune et la flore locales. L'initiative proposée par la Fondation David Suzuki, Nouveaux Voisins et Dark Matter Labs entame sa deuxième saison. 

La campagne fournit des outils afin de transformer, en partie ou intégralement, les pelouses homogènes et traditionnelles en habitats biodiversifiés, favorables à une variété d’insectes, de plantes et d’animaux indigènes. 

Afin de participer et de recevoir la trousse de la campagne, il faut signer l’appel à l’action en ligne. 

Visées de la campagne Partage ta pelouse 

• Réduire l’utilisation d’eau, d’engrais et de pesticides
• Réduire le bruit, la pollution de l’air, du sol et de l’eau
• Favoriser les plantes et les animaux indigènes
• Cultiver de nouvelles relations avec la nature

Même si vous ne participez pas à cette campagne, vous pouvez orner votre cour de végétaux aussi jolis que bénéfiques qui attirent abeilles, monarques et autres espèces pollinisatrices contribuant à préserver la biodiversité.

À lire aussi : notre Guide d’aménagement de pelouse écologique 

Boîte à outils numérique 

La campagne Partage ta pelouse propose une trousse numérique afin d’aider les participants à convertir les surfaces de graminées en écosystème prospère. 

Cette boîte à outils comprend des astuces pour créer des habitats, des listes de plantes régionales, l’accès à des webinaires éducatifs et divers conseils portant notamment sur les semences, les plantes indigènes ainsi que l’entretien des pelouses, de la tonte à l’arrosage en passant par la fertilisation du sol.

« La pelouse étant omniprésente, nous avons le plaisir d’outiller les gens pour qu’ils approchent avec confiance la transformation de ces espaces à fort potentiel écologique », affirme le cofondateur et directeur général de Nouveaux Voisins, Philippe Asselin, dans le communiqué de la campagne. 

Symbole puissant

Les pelouses ornementales à graminées font partie des paysages urbains et périurbains depuis des lunes. Elles teintent notre imaginaire collectif, tant elles nous semblent là depuis toujours — ce qui est loin d’être le cas. 

L’espace de loisirs qu’elles offrent vient avec un coût environnemental élevé, lit-on sur le site de Partage ta pelouse. Ces espaces verts consomment en effet énormément d’eau et de produits chimiques nocifs, occupent une superficie précieuse et ont, ultimement, une valeur écologique minime. 

Alexandre Huet, responsable de la mobilisation citoyenne et de l’engagement public pour le Québec de la Fondation David Suzuki, rappelle que cette vaste tapisserie de cours, de champs et de bords de route forme un paysage au potentiel énorme pour « cultiver des environnements plus sains pour la faune et les êtres humains, et redonner la place à la nature dans nos espaces privés et publics ».

L’équipe de recherche de Partage ta pelouse a, de surcroît, cartographié les aires gazonnées de quatre villes, Montréal, Laval, Saint-Jérôme, dans les Laurentides, et Sherbrooke, en Estrie, afin de contribuer à discerner le potentiel de transformation des pelouses sous nos pieds. 

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Version modifiée le 28 avril 2025