Comment éviter d'acheter un chien provenant d'une usines à chiots
Les usines à chiots imposent aux animaux un cycle infernal de reproduction dans des conditions souvent déplorables. Voici des conseils pour les reconnaître, les éviter et les dénoncer!
Saviez-vous que, derrière le chiot qui agite joyeusement la queue à l’animalerie ou qui vous fait les yeux doux sur un site de petites annonces, il y a souvent des conditions d’élevage horrifiantes? En effet, les saisies de la SPCA nous le rappellent régulièrement, les usines à chiots fleurissent au Québec.
Et les «éleveurs» ont trouvé une nouvelle vitrine pour écouler leur «marchandise»: les sites d’annonces gratuites sur Internet. Malgré son code de conduite à l’intention des vendeurs et ses conseils d’achat aux consommateurs, un site comme Kijiji reste un endroit de prédilection pour les vendeurs, qui en profitent pour afficher de mignonnes photos de chiots bien propres et sagement installés sur le canapé du salon.
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Acheter le trouble
Ce qu’on ne voit pas, cependant, ce sont les conditions dans lesquelles l’animal a été élevé: femelles en chaleur laissées sans surveillance et assaillies par plusieurs mâles pendant des jours, chiens cloîtrés dans des cages insalubres ou attachés à une chaîne toute la journée, animaux qui ne disposent pas d’eau ou de nourriture en quantité suffisante, etc.
En plus de faire souffrir les animaux, les propriétaires d’usines à chiots n’ont aucun égard pour la qualité de leurs «produits». Vous risquez donc de vous retrouver avec un chien malade, taré génétiquement ou qui développera de sérieux troubles de comportement.
En autorisant la vente d’animaux de compagnie, les sites d’annonces gratuites fournissent malheureusement une place de choix aux éleveurs peu scrupuleux. Un autre site populaire, Craigslist, quant à lui, ferme la porte à ce marché en interdisant la vente d’animaux.
Mais il offre quand même la possibilité de donner un animal, qui risque ainsi d’aboutir entre de mauvaises mains, c’est-à-dire être utilisé pour la reproduction ou vendu à des laboratoires de recherche.
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Que faire?
- Questionnez-vous sur votre disponibilité; trop de gens craquent devant la bouille sympathique d’un chiot pour l’abandonner au bout de quelques mois. «Il y a quatre grandes périodes d’abandon dans l’année: après Noël, après la semaine de relâche, à la fin des classes, qui correspond aussi à la période des déménagements, et à la rentrée scolaire», dit Yannick Thibault, d’Anima-Québec. Un chien exige beaucoup de temps, d’argent et de patience. En aurez-vous assez pendant les 15 prochaines années?
- N’achetez pas de chien ou de chat dans une animalerie (à moins d’être absolument certain de sa provenance). La ville de Richmond, en Colombie-Britannique, est la seule au Canada à interdire dorénavant la vente de chiens dans les animaleries parce qu’elles s’approvisionnent souvent auprès d’usines à chiots.
- Choisissez un éleveur reconnu et visitez le lieu où il garde ses animaux. Ignorez les commerçants qui offrent une multitude de races, qui sont incapables de répondre à vos questions, qui restent évasifs ou refusent de vous montrer leurs installations.
- N’achetez pas d’animaux par le biais d’une annonce publiée dans un journal ou sur un site de petites annonces. Les chiens vendus à rabais sur Internet proviennent souvent d’une usine à chiots.
- Le terme «élevage familial» ne veut rien dire; il s’agit souvent d’un leurre pour vous rassurer sur les bonnes intentions de l’établissement.
- Méfiez-vous des «faux particuliers», c’est-à-dire des usines à chiots qui se font passer pour des éleveurs ordinaires.
- Des milliers de chiens et de chats, de race ou non, sont abandonnés dans les refuges pour animaux chaque année. Le site Petfinder.com les regroupe tous; vous pouvez y choisir un animal selon son âge, son sexe, sa race, sa taille, etc. Vous donnez ainsi une seconde chance à une bête laissée pour compte sans raison.
- Vous voulez un chien de race? Certains refuges se spécialisent, par exemple dans les golden retrievers, les lévriers ou les boxers. Consultez la liste complète sur Canadogs.com.
- Faites part de votre désaccord aux sites de petites annonces qui autorisent la vente d’animaux.
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Dénoncez les pratiques douteuses
- Vous soupçonnez votre voisin ou votre animalerie de garder des animaux dans des conditions douteuses? Remplissez un formulaire de plainte en ligne sur le site d’Anima-Québec. Anima-Québec est mandaté par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) pour traiter toute plainte relative à la sécurité et au bien-être des chiens et des chats dans la province. Il publie notamment sur son site Web la liste des éleveurs fautifs.
- L’animal que vous avez acheté tombe malade ou meurt peu après son arrivée chez vous? On refuse de vous rembourser? Consultez l’Office de la protection du consommateur.
- Vous êtes témoin d’actes de cruauté envers un animal? Contactez votre SPCA locale ou le corps policier de votre région.

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