Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Produits vendus de plus en plus cher: à qui la faute?

Par Benoîte Labrosse
Produits vendus de plus en plus cher: à qui la faute? Shutterstock

Le portefeuille des consommateurs a été mis à rude épreuve en 2016: Protégez-Vous a constaté d’importantes hausses de prix dans diverses catégories de produits, dont les écouteurs et les gros électroménagers.

Cet été, nos magasineurs ont par exemple remarqué que les écouteurs Sony MDR-1R (cotés «meilleur choix» lors de notre test) coûtent en moyenne 290 $ en 2016, contre 250 $ en 2015. Et il ne s’agit pas d’un cas isolé: parmi les 61 modèles d’écouteurs testés l’an dernier qui sont toujours disponibles, Protégez-Vous a relevé des hausses d’au moins 20 % pour sept modèles.

D'autres produits sont touchés. Les prix moyens de la majorité des cuisinières et des réfrigérateurs testés en 2015 qui sont encore sur le marché aujourd’hui ont aussi augmenté. Par exemple, la cuisinière Kenmore 67043 coûte 200 $ de plus que l’an dernier et l’Electrolux CEI30IF4LS, 180 $.

>> À lire aussi sur notre site: notre test de 28 cuisinières

Comment expliquer de telles hausses? «Une multitude de facteurs influencent le prix des produits, il est alors très difficile d’isoler un élément en particulier», résume Martine Hébert, vice-présidente principale de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Cela dit, trois causes possibles ressortent.

1. La valeur du dollar canadien

«Les transactions des entreprises qui importent leurs produits se passent généralement en dollars américains, explique Philippe Viel, responsable des communications à l’Union des consommateurs. Et entre le 1er janvier 2015 et août 2016, la valeur du dollar canadien a chuté de 7,25 % par rapport à celle du dollar américain.»

Une fois qu’ils ont écoulé leurs inventaires acquis à des taux de change favorables, les détaillants risquent fort d’augmenter les prix des produits qu’ils ont eux-mêmes payés plus cher, fait remarquer JoAnne Labrecque, professeure agrégée de marketing à HEC Montréal et membre associée de la Chaire de commerce Omer de Serres.

2. Les tarifs douaniers

«L’ancien gouvernement conservateur a apporté des changements aux tarifs douaniers canadiens en 2013, signale Philippe Viel. Certains grands fabricants de produits électroniques – dont la Chine, la Corée du Sud et l’Inde – sont maintenant catégorisés comme des pays développés. Leurs tarifs douaniers ont donc augmenté d’environ 3 % en 2015.» La hausse des prix au détail s’est faite progressivement, à mesure que les inventaires importés avant le changement étaient écoulés.

3. Les produits à la mode

Si les hausses ne touchent pas toutes les catégories de biens, c’est que les détaillants adoptent diverses stratégies. «Les écouteurs, c’est un produit de niche; le consommateur est donc prêt à payer», souligne JoAnne Labrecque. Autre exemple: le prix moyen du batteur sur socle KitchenAid Artisan est passé de 480 à 550 $ en un an. «C’est un appareil haut de gamme et la demande est encore croissante; les marchands n’ont donc pas intérêt à se faire concurrence sur les prix, estime la professeure. C’est un produit tendance, alors le consommateur intéressé est peu sensible au prix.»

À l’inverse, quand il s’agit de produits d’entrée de gamme destinés à un segment de marché plus sensible au prix et pour lequel la concurrence est plus forte – un robot culinaire traditionnel d'une marque peu connue, par exemple –, «le commerçant peut choisir de maintenir une marge [de profit] plus faible», indique Mme Labrecque.

Les stratégies de vente diffèrent aussi totalement dans le cas des téléphones intelligents et des tablettes, dont les prix stagnent ou sont en baisse, comme l’ont constaté les magasineurs de Protégez-Vous en 2016. «C’est un univers où les commerçants essaient de mettre rapidement les produits en promotion, parce qu’ils veulent écouler leur inventaire, qui ne sera de toute façon plus vendable quelques mois plus tard quand un nouveau modèle va sortir», explique Philippe Viel.

Que faire pour économiser?

Peu importe le type de produits, magasinez! À la fin de l’été, le réfrigérateur Fridigaire FGTR1845Q, dont le prix moyen s’établit à 1 200 $ selon notre plus récente étude de marché, était vendu 950 $ chez quelques détaillants; les acheteurs avertis ont sauté sur l’occasion. «Les réseaux sociaux sont devenus un bon moteur d’information pour les consommateurs et il existe une multitude de sites Web pour comparer les prix», rappelle Philippe Viel. 

Comparez les prix

Si vous êtes abonné au site de Protégez-Vous, consultez l’onglet «Où trouver», dans la fiche des produits qui vous intéressent. Vous y verrez tous les prix trouvés chez les détaillants qui vendent ces modèles.

Vous pouvez aussi faire des recherches par le biais de comparateurs, par exemple:

• Des sites généralistes comme quebec.shopbot.ca, qc.pricegrabber.ca et ca.shop.pricespider.com

• Des sites spécialisés en électronique comme meilleursprix.ca, pricebat.ca et sauvez.ca

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.