Attention

Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Le Bureau de la concurrence traîne DoorDash devant les tribunaux

Par Marie-Eve Shaffer
Le Bureau de la concurrence traîne DoorDash devant les tribunaux Anton Pentegov/Shutterstock.com

Le Bureau de la concurrence poursuit la plateforme de livraison DoorDash. Il l’accuse d’avoir indiqué de manière trompeuse les prix de ses services.

Frais de livraison, frais de zone étendue, frais pour une petite commande et frais de réponse réglementaire : DoorDash facture toutes sortes de frais à ses clients qui demandent la livraison de denrées et de biens via ses applications mobiles et ses sites internet. Certains de ces frais sont parfois même présentés comme des taxes, selon les conclusions de l’enquête du Bureau de la concurrence dévoilées cette semaine.

Résultat : les consommateurs payent un prix plus élevé que celui annoncé. Les rabais promis s’avèrent ainsi moins généreux. DoorDash aurait engrangé « près d’un milliard de dollars » depuis dix ans grâce à ces frais, avance le Bureau de la concurrence. 

Une pratique trompeuse interdite

Depuis 2022, La Loi sur la concurrence interdit les « indications partielles des prix ». Cette pratique trompeuse consiste à offrir des prix peu élevés pour attirer les consommateurs et à ajouter ensuite des frais qui ne sont pas annoncés.

« ⦋Les indications partielles de prix⦌ compliquent la comparaison des prix et peuvent vous amener à prendre des décisions mal informées », signale le Bureau de la concurrence sur son site internet. L’organisme invite les consommateurs à formuler une plainte s’ils constatent que le prix payé pour des biens et des services ne correspond pas à celui annoncé par le commerçant.

L’organisme canadien chargé d’appliquer la Loi sur la concurrence a déposé cette semaine une requête devant le Tribunal de la concurrence. Il réclame que DoorDash cesse de tromper les consommateurs en présentant ses tarifs, paye une sanction et dédommage les personnes lésées.

« Les frais sont toujours divulgués »

DoorDash a réfuté les accusations du Bureau de la concurrence en indiquant que celui-ci « s’est trompé ». « Les frais, qui nous aident à exploiter la plateforme et à payer les Dashers ⦋NDLR : les livreurs de l’entreprise⦌, sont toujours divulgués aux consommateurs tout au long du processus de commande, incluant de passer en revue la commande avant de soumettre le paiement final », a plaidé le géant américain par communiqué.

La multinationale, qui mène ses activités dans plus de 30 pays, a ajouté qu’elle s’est toujours conformée aux changements réglementaires. « Nous croyons que cette demande est une tentative excessivement punitive de faire un exemple avec un chef de file de l’industrie dans le commerce local », a-t-elle mentionné.

L’entreprise DoorDash, dont le siège social est établi à San Francisco, en Californie, a été fondée en 2013 par trois étudiants de Stanford, Andy Fang, Stanley Tang et Tony Xu. En 2024, elle a réalisé près de 2,6 milliards de livraisons.

Plainte contre Uber, Skip the Dishes et Maple Bear

 

Option consommateurs a porté plainte à l’Office de la protection du consommateur (OPC) contre trois entreprises de livraison : Uber, SkipTheDishes et Maple Bear (Instacart). Celles-ci ne respectent pas les nouvelles exigences de la Loi sur la protection du consommateur concernant les pourboires, selon les observations de l’organisme faites au début du mois de juin.

 

Ces plateformes amènent les consommateurs à se montrer plus généreux lorsque vient le temps de conclure une transaction. Certaines utilisent des messages persuasifs comme « Vous êtes génial » ou « Vous êtes mon héros ». Dans certains cas, le montant du pourboire est présélectionné dans l’application mobile.

 

« Les commerçants font pression sur les consommateurs pour les inciter à laisser plus de pourboire que voulu ou à en donner dans des contextes où ils n’auraient pas souhaité le faire. Le pourboire doit rester un geste discrétionnaire du consommateur », a indiqué Alexandre Plourde, avocat et analyste chez Option consommateurs, par voie de communiqué.

À lire aussi : Pourboire, rabais et indication des prix : vous êtes désormais mieux protégé

 

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

Il n'y a pas de commentaires, soyez le premier à commenter.