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Fini la vente de chiots?

Par Lise Bergeron
Fini la vente de chiots? Shutterstock

Une grande chaîne d’animaleries canadienne renonce à vendre des chiots afin de promouvoir l’adoption des animaux abandonnés. À quand pareille initiative au Québec?

Depuis le 1er septembre 2011, la chaîne d’animaleries PJ’s Pets/Pets Unlimited, qui compte une quarantaine de magasins au Canada, a cessé de vendre des chiots. Dorénavant, toutes ses succursales mettront de l’avant le programme Every Pet Deserves A Home, qui vise à trouver un foyer aux milliers d’animaux abandonnés dans les refuges un peu partout au pays.

«Nous allons aménager un espace spécial dans nos magasins où les clients pourront échanger avec les responsables des refuges, remplir un formulaire d’adoption, consulter les fiches signalétiques des animaux disponibles et obtenir des informations sur l’adoption d’un animal», explique John Jules, président de PJ’s Pets. Certains magasins pourront même recevoir sous leur toit les animaux dans le besoin.

Faire partie de la solution

«C’est une excellente nouvelle, dit Johanne Tassé, directrice des Centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec (CAACQ). À l’heure où les consommateurs se tournent de plus en plus vers les achats éthiques et responsables, les animaleries doivent changer de cap si elles veulent rester dans le paysage. Opter pour le partenariat avec les refuges est une option de choix pour elles.»

Surtout que, comme le martèlent les organismes de protection des animaux du Québec, les chiens et les chats ne sont pas des produits de consommation jetables après usage. «La décision de PJ's Pets est très encourageante. Ça démontre à toute l'industrie qu'il est possible de travailler avec les refuges. Et c'est bon aussi pour PJ's: les gens qui ne veulent pas soutenir les animaleries traditionnelles vont se tourner vers ce type de magasin», dit Alanna Devine, directrice de la protection des animaux à la SPCA de Montréal.

C’est d’ailleurs cette vision des choses qui a motivé PJ’s Pets: «Nous voulons faire partie de la solution au problème de surpopulation animale au Canada. Nous serons dorénavant reconnus comme des leaders qui travaillent dans l’intérêt des animaux au pays», explique Stacey Halliday, directrice du marketing de l’entreprise.

Il faut dire que PJ’s Pets avait aussi tout intérêt à poser ce geste, puisque la populaire émission de consommation Market Place, à CBC, avait présenté en 2009 un cas de chiot malade vendu par cette chaîne et provenant possiblement d’une usine à chiots. Ce qu'avait démenti l'entreprise à l'époque.

>> À lire aussi: Les soins vétérinaires indispensables

Et au Québec?

Actuellement, au Québec, quelques boutiques pour animaux (qui vendent uniquement nourriture et accessoires) organisent des journées d’adoption en collaboration avec certains refuges ou contribuent à leur financement. Cependant, tant que le problème de surpopulation animale ne sera pas réglé à la source – par la stérilisation des animaux, notamment – la partie ne sera pas gagnée, estiment les organismes de défense des animaux.

Car outre certaines animaleries, fourrières à but lucratif et autres «centres canins» qui vendent des animaux de provenance douteuse, Internet est dorénavant la vitrine idéale des usines à chiots, qui y écoulent leurs «stocks» en toute impunité, se désole Johanne Tassé. Un véritable cercle vicieux, au Québec particulièrement, qui encourage la mise au monde et la mise à mort de dizaines de milliers de chiens et de chats chaque année, observe-t-elle.

L'industrie des animaux de compagnie, représentée au Canada par le PIJAC (Conseil consultatif mixte de l'industrie des animaux de compagnie), croit toujours que les animaleries demeurent un bon endroit pour acheter un animal «pourvu qu'elles offrent de bons conseils à leurs clients. Que ceux-ci décident d'acheter ou d'adopter, ils se doivent de poser les bonnes questions avant de faire leur choix», dit Louis McCann, directeur général du PIJAC.

Alanna Devine conseille aussi aux consommateurs de faire leurs devoirs, c'est-à-dire s'assurer de l'origine du chiot qu'ils achètent, en allant directement chez l'éleveur, par exemple. Mieux: l'adopter dans un refuge. Il en existe plusieurs un peu partout au Québec qui débordent d'animaux de toutes races, de tous âges et de toutes tailles. Certains sont même spécialisés dans une race particulière, les golden retrievers ou les boxers, par exemple.

En savoir plus

Trouver un refuge dans votre région: Petfinder.com.

Plusieurs sites Web donnent des conseils préachat aux futurs propriétaires d'animaux, en voici un: Pijaccanada.com

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  • Par Hélène Marquis
    05 janvier 2012

    Bravo à PJ’s Pets. Le Québec a beaucoup à faire. Le volet sensibilisation et information avant l'achat d'un chiot est primordial. Déçue de la position de PIJAC. Pour ma part, je n'achète aucun accessoire, même pas un shampoing, dans un commerce qui vend des animaux. Je n'y mets JAMAIS les pieds. Pour ce qui est d'Internet, le réseau offre toujours le meilleur et le pire comme dans d'autres choses. La solution réside toujours dans la sensibilisation et l'éducation.

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  • Par pierre girard
    31 janvier 2012

    Une grande chaîne d’animaleries canadienne renonce à vendre des chiots afin de promouvoir l’adoption des animaux abandonnés. À quand pareille initiative au Québec?

    la réponse: jamais..au Québec tout est lent le bon comme le mauvais
    ici,à Laval il n'y a plus rien pour les anomaux errants
    le Berger Blanc étant fermé pour cruauté..Bravo !
    mais maintenant le maire s'en lave les mains et ne fait rien pour aider au lieu d'ouvrir son propre refuge et de le financer à même nos taxes . taxes qui soit dit en passant sont gaspillées à des fins pas toujours utiles.
    non ici au Québec on fiat des comités et encore des comités d'études et puis après...plus rien.
    pauvres animaux
    une loi interdisant la vente d'animaux pour 5 ans aiderait beaucoup a regler le problème des animaux errants surtout des chats
    merci
    et bonne chance petits animaux

    Pierre Girard de Laval

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  • Par Hélène Marquis
    05 janvier 2012

    BRAVO à PJ’s Pets. Mais le Québec a tellement à faire... Le volet sensibilisation et éducation est prioritaire avant l'achat d'un chien. Je suis aussi très déçue de la vision de PIJAC.

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  • Par David Hamel
    05 janvier 2012

    J'aimerais vous signaler qu'il y a une animalerie à Sherbrooke qui ne vend plus de chiots: La grande ménagerie. Elle suggère à ses clients de se diriger vers la SPCA pour y trouver un chien de compagnie.

     1
  • Par bernard munger
    05 janvier 2012

    Mon deuxième commentaire à ce propos: Nous sommes une famille, une vraie famielle avec deux parenst, quatre enfants et deux chiens. Nous n'aurons pas 18 chiennes qui se reproduisent constamment. Nous nous contentons d'une seule chienne et une portée à chaque fois que ça marche. Donc en moyenne 2 chiots par an. Parfoit, nos bichons maltais réussissent à en "produire" 4... mais c'est l'exception. Les portées sont de 1 ou 2 chiots.

    Nous ne sommes pas éleveurs. Nous aimons avoir de petits chiots, de temps à autre. ça nous suffit.

    Nous ne faisons pas vraiment d'argent avec les chiots. Nous les vendons, certes, mais en comptant tous les coûts, nous ne faisons pas vraiment d'argent.

    J'aime mieux vendre mes chiots un prix important (300-350$). Ça me rassure que l'acheteur débourse ce montant. Je suis plus certains que ce chiot sera important pour l'acheteur.

    Nos chiots, annoncés sur internet, sont habituellement vendus en 24h. Parfois 48h. Nous demandons un dépôt, ce qui rebute les acheteurs qui ne sont pas sérieux. La mise en vente se fait après 2-3 semaines de leur naissance, ce qui veut dire que l'acheteur doit donner son dépôt 4 à 5 semaines avant de recevoir le chiot.

    Cette façon de fonctionner fait que les acheteurs sont sérieux dans leur intention d'avoir un chiot.

    Nos chiots sont en santé (il n'y a pas de maladie. Nos chiens restent à notre maison ou au parc, quand nous les sortons donc ne sont pas laissé en liberté et en contact avec des animaux sauvages.

    Si on nous coupe les sites internet pour entrer en contact avec les éventuels acheteurs, nous ne pourrons plus aussi facilement les rejoindre et ce sera plus difficile pour eux de trouver des gens comme nous.

    Bloquer les sites de petites annonces n'est pas la solution.

    Ce qu'il faut c'est fermer les usines à chiots en leur collant des amendes. Il faut simplement appliquer la loi telle qu'elle est présentement. Ce n'est pas une problème de loi, mais un problème d'application de celle-ci.

    bien spur, éduquer la population à être exigeante envers les vendeurs de chiens est une autre façon de faire paricliter ces usines à chiots.

    Mais quand un acheteur a le choix entre un tout petit prix ou bien le gros prix... souvent ses scrupules ne sont pas sa priorité.

    J'espère pouvoir continuer comme nous faisons présentement et les sites de petites annonce sont vraiment utiles pour rejoindre un maximum d'acheteurs intéressés au bon moment. Sans ces sites, trouver un acheteur sérieux (i.e. qui n'abandonnera pas son nouveau chien après s'en être lassé) serait un sérieux casse-tête.

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