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Bail et animaux domestiques: fini les interdictions?

Par Frédéric Perron
Bail et animaux domestiques: fini les interdictions?

Au grand dam des propriétaires, la SPCA invite les internautes à signer une pétition qui vise à «rendre nulle et sans effet toute clause de bail résidentiel interdisant la possession d’un animal de compagnie».

À l’approche de la période des déménagements, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) mène sa campagne «Gardons les familles unies». Selon l’organisme, les animaux domestiques font partie des familles québécoises, qui doivent à regret les abandonner en grand nombre lorsqu’elles déménagent dans des logements où les bêtes ne sont pas acceptées.

Seulement sur l’île de Montréal, le nombre moyen d’animaux abandonnés passerait de 600 à 1 600 par mois durant la période des déménagements.

L’organisme s’est allié à Manon Massé, députée de la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques, qui présentera la pétition à l’Assemblée nationale en juin. La SPCA souligne que l’Ontario, la France et la Belgique ont déjà adopté des législations selon lesquelles les propriétaires ne peuvent pas refuser les locataires ayant des animaux domestiques.

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Une mauvaise idée, selon les propriétaires

D’après la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), certains propriétaires refusent les animaux pour éviter plusieurs problèmes: aboiements, comportement agressif d’un chien, excréments dans les lieux communs, odeurs imprégnées dans un logement, risques d’allergie pour les locataires subséquents, etc.

La SPCA rétorque que les propriétaires ont des recours légaux contre les locataires en cas de problème et qu’il est difficile de justifier une interdiction totale des animaux de compagnie dans un logement uniquement à partir d’hypothèses.

«Ce serait comme interdire aux locataires d’allumer des chandelles dans leur appartement à cause du risque d’incendie, ou refuser de louer un logement à un couple qui a un nouveau-né par crainte que les pleurs du bébé ne causent une nuisance, explique Anita Kapuscinska, coordonnatrice aux relations de presse à la SPCA de Montréal. Tout dépend du comportement de l’animal en question et de la capacité du propriétaire de cet animal d’agir de manière responsable. Si l’animal ne cause ni dommages ni bruit, il ne devrait pas y avoir de problème. Et si l’animal cause des dommages et dérange les autres, la loi prévoit déjà des recours.»

Mais selon la CORPIQ, le changement législatif demandé par la SPCA pourrait avoir un effet pervers. «À partir du moment où on enverrait le message qu’au Québec, les propriétaires ne peuvent plus refuser les animaux, on pourrait se retrouver dans une société où il y aurait encore plus d’animaux domestiques, affirme Hans Brouillette, directeur des affaires publiques de la CORPIQ. Or, il risquerait d’y avoir encore plus de familles qui réaliseraient après un certain temps qu’elles n’arrivent pas à s’occuper d’un animal et qu’elles doivent l’abandonner.»

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Le gouvernement est dur à convaincre

Une pétition semblable, qui n'était pas une initiative de la SPCA, a été déposée à l'Assemblée nationale par le député Bernard Drainville plus tôt cette année. Elle a reçu un accueil plutôt froid de la part du gouvernement.

«Je vous rappelle que la liberté contractuelle entre locateur et locataire prime. Le locateur a donc le droit de décider de la présence ou non d’animaux, selon les caractéristiques particulières de son immeuble et de son environnement», écrivait Pierre Moreau, ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, dans une lettre adressée au leader parlementaire Jean-Marc Fournier en réponse au dépôt de la pétition.

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  • Par SUZANNE TRUCHON
    30 mai 2015

    Je suis propriétaire d'une maison à logement ,et j'ai eu a plusieurs reprises le malheur d'avoir des locataires qui sans mon consentement ont eu des chiens et chats .Jai paye les réparations pour tout les dégâts et laisser moi vous dire que le recourt envers ses locataires sont nul alors laisser nous le choix de constater qui de nos locataires a le profile pour prendre soin de notre bien puisqu'après tout c'est nous qui investissons dans cette responsabilité .Jai moi même deux chiens et je sais la discipline que ça nous oblige et jai même un locataire qui a un petit chien mais avant de lui dire oui j'ai vu comment il traitais mon bien .

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  • Par Emilie B. Fauvel
    21 mai 2015

    Mes voisins d'en haut ont des chats et il y a du bruit à n'importe qu'elle heure du jour et de la nuit. J'entends souvent le chat jouer dans le salon avec quelque chose qui rebondit en raisonnant sur le plancher, pas nécessairement agréable. Même si moi aussi je voudrais un animal de compagnie, je comprends maintenant la raison de cet interdiction.

    De plus, même si les propriétaires ont des recours, une fois le chien/chat adopté, il est probablement plus difficile de s'en débarrasser que de ne pas en avoir acheter au départ.

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    Par Pauline Meyer
    19 mai 2015

    Plus difficile de "s'en débarrasser" dites-vous? Un animal n'est pas une guenille ou vêtement que l'on peut mettre a la poubelle quand bon nous semble. Un animal est un être vivant qui aime et souffre tout comme nous. Beaucoup de propriétaires qui refusent tout animal dans leurs logements ont, au fait, un animal dans leur maison. Ils ne veulent tout simplement pas faire face a des problèmes.

    Quant aux bruits que vous entendez, je crois que vous rêvez!
    Andrée

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    Par Villeneuve Alain
    10 mai 2015

    Deplus, si un propriétaire accepte un animal dans un Triplex. J`ai eu affaire avec un locataire qui ouvrait sa porte-patio pour laisser son chien aller faire ses besoins dans la cour. Je lui faisais la remarque et il me répondait je vais ramasser plus tard. Qu`a vient-il des autres occupant de l`immeuble ? Ils vont aller jouer dans la cour avec les cacas du chien !

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  • Par Phil Henderson
    21 mai 2015

    Le propriétaire et autre locataire ne devrait pas avoir a subir qu'un ou plusieurs locataires aient des animaux. Il y a encore des personnes dans ce monde qui sont allergique, qui on peur ou tout simplement n'aime pas les bestioles de toutes sorte qui font toutes sorte de bruit et qui ne sente pas toujours très bon. Le propriétaire est justement propriétaire - c'est sa décision, sa propriété qu'il paye très chère a la banque et très chère d'entretien. Que les amoureux de bestioles achète leur propre place pour laisser leurs bêtes la détruire, et malheureusement, détruire les propriété des voisins et faire toutes sortes de vacarme. Toutes les fois qu'un amoureux de bestioles arrive en ville avec son troupeau, c'est tout le monde qui en souffre.

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  • Par GILLES LECLERC
    30 mai 2015

    Je suis contre cette politique. Un de nos locataires avait des chiens qu'il cachait dans une chambre lors de nos rares visites car il y a avait la clause pas d'animaux. Il est parti au mois de mai sans sans payer. Comme il ne sortait pas les chiens pour leur faire faire leurs besoins, les voisins étant au courant de l'interdiction, nous avons du arracher le gypse, désinfecter, remettre à neuf, et j'en passe. Il nous a fallu travailler pendant 6 semaines et perdre le prix des loyers de 2 ans. Alors si cette clause passe, je vais laisser nos loyers vides. J'aime les chats et les chiens mais le problème ce ne sont pas eux mais leurs "propriétaires" sans conscience.

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  • Par Alain Benoit
    30 mai 2015

    Bonjour, propriétaire depuis 5 ans,j`ai toujours accepté les animaux.Maintenant c`est fini, ils m`ont tous créer des dommages monétaires que j`ai dû payer de mes poches.J`ai même perdu un bon locataire à cause du chien bruyant de jour et de nuit d`un autre locataire.Oui c`est vrai il y a la Régie du Logement,HA HA HA ,2 ans d`attente qu`ils m`ont dit pour être entendu.Essayez d`expliquer à vos bons locataires d`être patient pendant 2 ans, bonne chance.Si on nous obligent à accepter les animaux, c`est fini , je vends.Le gouvernement s`arrangera pour faire des HLM pour chiens.

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    Par HÉLÈNE TESSIER
    16 mai 2015

    bien répondu monsieur

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